TTOX

Lorsque le lendemain, il m’a, en quelques mots, demandé d’être à ce café une semaine plus tard, j’ai tout de suite compris que je prendrais un soin particulier à ma tenue pour ce rendez - vous. Et la tension s’est accentuée. Toutes les nuits de cette semaine d’attente, j’ai été assaillie de rêves érotiques plus étranges les uns que les autres. Parfois nue en plein lieu public, point de mire des regards ardents de dizaines d’hommes, parfois dans la peau d’une louve en pleine forêt, engagée dans une danse de séduction … Parfois provocatrice lascive, rendant un collègue de travail fou de désir jusqu’à ce qu’il me prenne sauvagement sur mon bureau. Je me réveillais systématiquement dans les ondes annonciatrices de l’orgasme, sans pour autant jamais l’atteindre. C’était comme si mon cerveau avait finalement décidé de libérer d’un coup tous les fantasmes les plus inattendus que j’avais jusqu’alors retenus.

Peut heurter les plus sensibles

C’est après ça que je me suis mise à me masturber avec obstination, chaque soir, dans mon lit. J’y prenais énormément de plaisir, et à mesure que j’apprenais à domestiquer mon clitoris, à alterner les caresses avec l’entrée de mon vagin, à me caresser les seins et pincer les tétons, je prenais des orgasmes de plus en plus forts, et j’aimais de plus en plus. Parfois je subtilisais une carotte dans la cuisine quand ma mère était absente, ou j’essayais de détourner un marqueur de sa fonction initiale. Bref, j’explorais, et me faisais rougir moi - même tous les soirs. Mon goût pour le sexe me faisait même un peu peur. Je me croyais obsédée, un peu à part. Malade, peut - être …

Je me sentais réellement attiré par les femmes plus âgées. Je fantasmais sur les mères de mes amis, sur mes professeurs. Il y avait bien eu cet épisode de l’année précédente avec ma professeure de chimie, que je vous raconterai sûrement un jour . . . Mais globalement cette attirance me semblait rendre le passage à une relation concrète d’une difficulté insurmontable. Je me sentais déjà tellement maladroit devant les filles de mon âge. Je n’aurais jamais osé faire la plus infime suggestion à une femme de 35 ou 40 ans . . .