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Citation de Partemps


PRINCIPAUX TRAITS IMITÉS PAR VIRGILE

......... Essayons de magiques accents ;
Peut-être ils toucheront l'ingrat qui me délaisse
C'est aux enchantements qu'a recours ma tristesse. (Egl. 8, 66.)

Charmes de mes accents, guidez vers moi Daphnis. (8, 68.)

Sous le vent des soufflets, le même feu docile
Fait bouillonner la cire et fait durcir l'argile
Ainsi, grâce à l'Amour, que ton coeur sous ma loi,
Pour tout autre endurci, s'attendrisse pour moi !
Mais couvrons ces lauriers de flamme et de bitume ;
Oui, tels que ces lauriers, que son coeur se consume
Et qu'il sente une fois les feux dont je péris ! (8, 80.)

Regarde : ce beau fleuve et les vents sont paisibles !
Tout se tait. (9, 57.)

Racine a dit dans son Iphigénie :

Mais tout dort, et les vents et l'armée, et Neptune.
Je la vis, je brûlai...dans mes yeux, dans mon coeur,
Je sentis... cet instant décida mon erreur. (8, 41.)

Racine a ainsi imité ce vers dans Phèdre:

Je le vis, je frémis, je pâlis à sa vue.
Quoi! Je vous garde encor, dépouilles d'un perfide!
0 terre! dans ton sein que ce gage réside ;
C'est par lui qu'à mon coeur son retour est promis !
Charmes de mes accents, guidez vers moi Daphnis. (6, 71)

IDYLLE III.

(10) Je vais conter mes peines, etc. Le grec kômadsô exprime particulièrement ces visites tumultueuses que les jeunes gens rendaient la nuit à leurs maîtresses au sortir d'une débauche de table et généralement tout acte de galanterie. Cette pièce, quoique dans le genre bucolique, a beaucoup de rapport à cette espèce d'élégie appelée par les anciens paraklausithumon, c'est-à-dire plaintes à la porte. Lorsque l'amant qui se rendait à la porte de sa maîtresse pour la cérémonie de la couronne dont nous avons parlé dans l'idylle précédente n'était point admis, alors, ou bien il employait la force ouverte, ou il se contentait d'exhaler sa douleur dans des plaintes amères : il apostrophait la porte, le portier et les chargeait d'imprécations pathétiques ; il mettait tout en usage pour attendrir sa nymphe, qui souvent riait de ses plaintes avec son rival
Exclusus fore cum longarenus foret intus.
Ovide et Properce nous fournissent des exemples de cette espèce d'élégie. Il y avait donc deux parties principales dans le kômos : l'hommage de la couronne (anadésis) dont nous avons parlé dans l'idylle deuxième, et les plaintes (paraklausitumos); il s'en faut donc bien que le sens du mot kômos soit restreint à la seule signification de réjouissance, festin, danses lascives, comme se l'est imaginé Longepierre.
Pour connaître si l'on était aimé, on prenait une feuille de pavot ou de rose que l'on plaçait sous le coude, sur la main ou sur l'épaule ; on la pressait ensuite, et si elle rendait un son, c'était un augure favorable.
Le tressaillement de l'oeil ainsi que le vol des oiseaux, les éclats du tonnerre, l'éternuement, etc., étaient mis au nombre des augures, mais il fallait qu'ils arrivassent du côté droit.

(11) ) Hippomène. Atalante, fille de Schénée, roi de de l'île de Scyros, était très légère à la course. Pour se défaire de ses amants, elle déclara qu'elle ne se donnerait qu'à celui qui la vaincrait à la course, mais que la mort serait la peine du vaincu. Hippomène, peu effrayé du malheureux succès de ses rivaux, osa entrer en lice muni de trois pommes d'or, cueillies au jardin des Hespérides, dont Vénus lui avait fait présent : il les jetait l'une après l'autre et le plus loin qu'il pouvait. Atalante s'étant retournée pour les ramasser fut vaincue.

(12) ) Mélampe était frère de Bias, qui devint éperdument amoureux de la belle Péro. Celle-ci ne devait être l'épouse que de celui qui amènerait à Nélée, son père, les génisses d'lphiclus. Mélampe les lui amena et obtint Péro pour Bias. Le nom de Mélampe nous rappelle une circonstance peu connue. Rhodope sa mère l'avait exposé après lui avoir soigneusement couvert tout le corps, à l'exception des pieds, et le soleil les lui brûla.

(13) ) Othrys, montagne de Thessalie.

(14) Pylos. II y avait trois villes de ce nom dans le Péloponnèse ; celle dont parle Théocrite était située dans un canton de l'Élide, qui anciennement s'appelait Triphylie.

(15) ) Endymion, petit-fils de Jupiter, passait souvent les nuits sur le mont Latmos à observer les astres ; il obtint du maître des cieux la faculté de dormir toujours pour être exempt de la vieillesse et de la mort. C'est pendant ce sommeil que Diane, déjà éprise de sa beauté, allait toutes les nuits sur le mont Latmos lui prodiguer ses embrassements.

(16) Jasion, fils de Minos et de la nymphe Phronie, était roi de Crète : ce prince s'étant endormi dans une prairie. Cérès profita de son sommeil et eut de lui Plutus.

PRINCIPAUX TRAITS IMITÉS PAR VIRGILE

Je pars, mais je reviens. Prends soin de mes troupeaux,
Tityre! conduis-les de nos prés aux ruisseaux ;
Mais de ce bouc hardi n'approche pas sans crainte,
Il frappe de la corne : évite son atteinte. (Egl. 9, 23.)

Moi, pour l'aimable enfant, loin de servir mon zèle,
Les bois ne m'ont offert que douze pommes d'or ;
Mais demain, Amyntas en aura douze encor. (3, 70.)

Ah! je connais l'Amour ! Le Rhodope en courroux,
L'Ismare et ses rochers l'ont vomi parmi nous ! (8, 46.)

Du sommet des rochers qui dominent ces ondes,
Oui, je veux m'élancer dans les vagues profondes,
Et sûr que tes regrets ne me survivront pas,
Comme un dernier hommage accepte mon trépas. (8, 59.)

J'ai deux chevreuils encor, tous deux sont mouchetés
Chez moi sous deux brebis ils croissent allaités.
Je les garde pour vous : Thestylis les souhaite ;
Aura-t-elle un présent que votre coeur rejette ? (2 40.)

IDYLLE IV.

(17) La scène de cette idylle n'est point en Sicile, mais dans cette partie de l'Italie connue autrefois sous le nom de Grande Grèce, aux environs de Crotone, ville célèbre et patrie du fameux athlète Milon : "J'ai remarqué, dit M. Firmin Didot, que notre poète, lorsqu'il place la scène de ses bergers en Italie, affecte de donner un ton souvent rustique à ses interlocuteurs et les fait ainsi contraster avec les bergers de Sicile, qui joignent à la douceur et à la politesse de leurs moeurs beaucoup de grâce et d'élégance dans leurs chansons ainsi que dans leur langage."
Avant d'entrer en lice, les athlètes étaient soumis par les gymnasiarques ou présidents des jeux à des épreuves de trente jours. Pendant ce temps-là il fallait vivre et sacrifier sur les six autels consacrés aux douze dieux protecteurs des jeux Olympiques : voilà pourquoi Aigon avait emmené vingt brebis. Quant au hoyau, les athlètes s'en servaient pendant ce temps d'épreuves pour fouiller l'arène et la préparer. Cet instrument, aussi bien que le râteau, était l'attribut que les peintres et les sculpteurs donnaient aux athlètes.

(18) Milon persuaderait aux loups, etc., pour dire : Milon pourrait l'impossible. Ce proverbe est fondé sur ce que les loups supportant longtemps la soif, les anciens ne les croyaient pas susceptibles d'hydrophobie.

(19) Oesare, fleuve qui passait à Crotone.

(20) Latymne, montagne Voisine de Crotone.

(21) Lampriades, peuplade qui habitait près du lac Lucinien, où était un temple dédié à Junon

(22) Le Néèthe, fleuve qui passe à deux lieues de Crotone.

(23) Le cap Lucinien est appelé voisin de l'aurore parce qu'il faisait une des pointes du golfe de Tarente et était à l'orient de Crotone.

PRINCIPAUX TRAITS IMITES PAR VIRGILE

Ménalque.
Dis-moi, de ce troupeau quel est le possesseur,
Damète ?
Damète.
C'est Aigon, et j'en suis le pasteur.
Ménalque.
Malheureuses brebis ! loin d'elles quand leur maître
Obsède ma Phyllis et croit lui plaire ; un traître
Ici, deux fois par heure épuisant le troupeau,
De son lait nourricier prive le faible agneau (Egl. 3. 34.)

Une marâtre avide et mon père à son tour
Viennent jusqu'à deux fois le compter en un jour. (3. 34.)

IDYLLE V

(24) A propos de pomme, dont il est encore question dans cette Idylle, nous ajouterons à ce que nous avons dit dans les notes de la seconde l'autorité de Lucien. Cet auteur observe qu'on employait surtout ce fruit et les couronnes pour persuader de son amour et pour se faire aimer : "Charidée, dit-il, voulant faire connaître à Dinéas qu'elle était amoureuse de lui, lui envoyait des couronnes à demi fanées et des pommes où ses dents étaient imprimées."

(25) Élevez de jeunes chiens. Ce proverbe doit probablement son origine à la fable d'Actéon, qui fut dévoré par les chiens mêmes que sa main avait nourris.
C'était l'usage d'embrasser les personnes qu'on aimait beaucoup en les prenant par l'oreille.

(26) Crathis, fleuve voisin de Sybaris.

(27) La cydamine, herbe dont la feuille ressemble à celle du lierre et dont les fleurs sont de couleur pourprée.

(28) Égile, sorte d'arbrisseau.

(29) Fêtes carnéennes. Fêtes d'Apollon établies par le berger Carnus, que ce dieu aimait : elles duraient neuf jours.

(30) Mélanthe, berger très méchant qui gardait les chèvres d'Ulysse et favorisait les profusions des amants de Pénélope. Le roi d'Ithaque le fit suspendre par une chaîne de fer au haut d'une colonne.

PRINCIPAUX TRAITS IMITÉS PAR VIRGILE

Mais ne t'ai-je pas vu, fourbe insigne, en secret,
Dérober à Damon sa chèvre la plus belle ? (Egl. 3, 17.)

...Mais un jour dans ta vie,
As-tu de notre flûte essayé l'harmonie ?
Toi qui, d'un fifre aigu fatiguant les passants
Perdais sur les chemins les fredons glapissants? (3, 25.)

Ces présents te charmaient ; tu pâlissais d'envie ;
Et ne pas l'affliger t'aurait coûté ta vie. (3, 13.)

Et moi, c'est Apollon qui règle mes accents
Il m'aime, et chaque jour il aura mes présents (3, 62.)

Souvent ma Galatée, une pomme à la main,
Me poursuit, me la jette, et me fuyant soudain,
Sous des saules épais se dérobe à ma vue ;
Mais avant, la folâtre a soin d'être aperçue. (3. 64.)

Je garde à mes amours un don qu'elle chérit :
Sur un arbre élevé deux ramiers
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