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Critiques de Univers Métro 2033 (422)
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Métro Paris 2033, tome 1 : Rive gauche

Une déception certaine en refermant ce tome 1, qui ne me donne pas envie de me plonger dans la suite.

Peut-être l'univers 2033 de Glukhouski avait-il laissé son empreinte en moi, et m'a empêché de prendre la mesure de ce roman?...

Je n'ai pas accroché aux personnages, stéréotypés, ni à l'intrigue. Certes l'univers est plutôt bien décrit, il y a des moments de tension. Mais on se lasse assez vite. ça laisse une impression de surfait, alors que ça a bien évidemment nécessité beaucoup de travail. Dommage...
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Métro 2035

Il s'agit de la fin de la trilogie et des aventures d'Artyom, enfant du métro moscovite.

Après un bombardement nucléaire, des moscovites se terrent dans les sous-sols. Mais en est-il de même pour la Russie, l'Europe et la terre entière ? Artyom n'a de cesse de le découvrir. Je suis admirative devant ce héros qui ne pense qu'à faire éclater la vérité aux yeux de tous, au prix de sa santé lorsqu'il sort sans protection pour braver les radiations et lorsqu'il affronte ses ennemis au risque de sa propre vie.

Ce n'est pas ce tome que j'ai le plus apprécié, je l'ai trouvé un peu embrouillé.

Mais quelle triste condition que celle de ceux qui vivent sous terre comme des rats mais préfèrent leur sécurité bien relative à la liberté.

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Métro 2033

Après une guerre cataclysmique, les rares humains survivants se sont réfugiés dans le métro et la vie s'est organisée dans chaque station, avec des règles partagées, mais aussi des zones plus autoritaires. « De toutes les espèces, l'humanité a toujours été la plus douée pour dispenser la mort. » (p. 23) L'obscurité est terrifiante, tout autant que la vermine qui déferle de partout et les attaques des « Noirs », ces êtres mutants qui descendent de la surface ravagée pour répandre la mort dans les tunnels. « Les Noirs, ce n'est pas de la vermine, ce n'est pas de la non-vie. C'est l'Homo Novus, la prochaine étape de l'évolution, bien mieux adaptée que nous à son milieu. L'avenir est derrière nous. » (p. 75) Artyom, orphelin sauvé des rats, grandit dans la station VDNKh. Rattrapé par les conséquences d'une erreur et envahi par la culpabilité, l'adolescent accepte une mission périlleuse : rejoindre Polis pour délivrer un message. Cette station peuplée d'intellectuels et d'artistes est le dernier lieu de culture et de science. Mais pour la rejoindre, Artyom doit remonter la ligne et passer de nombreuses stations où il n'est pas le bienvenu. À cela s'ajoutent le mal des tunnel, forme de folie passagère inexplicable qui s'empare des voyageurs, et d'autres menaces inconnues. « Le danger ne provenait pas forcément du nord ou du sud, les deux directions prises par le tunnel. Il pouvait se terrer au-dessus, dans les conduits d'aération, à droite ou à gauche, dans les innombrables couloirs et passages qui débouchaient dans le tunnel principal, derrière les portes closes d'anciens locaux de service ou de sorties secrètes. » (p. 128)



De station en station, Artyom découvre des communautés différentes et des mœurs nouvelles. Et de péripéties en mésaventures, sa mission tourne au voyage initiatique. Impossible de ne pas penser au chef-d'œuvre de Richard Matheson, Je suis une légende, et à son épiphanie finale. Je ne pensais pas lire les suites, Métro 2034 et Métro 2035, mais l'extrême fin de ce premier opus m'a fait changer d'avis. Toutefois, je vais reprendre mon souffle et un peu d'air frais avant de replonger dans les galeries du métro russe ! « Désormais il comprenait à nouveau que le métro n'était pas simplement l'œuvre d'une compagnie de transport, ni simplement un abri antiatomique, ni la résidence forcée de quelques dizaines de milliers d'hommes. Quelqu'un y avait insufflé son étincelle de vie. Une vie mystérieuse et qu'on ne pouvait comparer à rien. Il comprenait à nouveau que le métro était pourvu d'une intelligence singulière et inintelligible à l'être humain et d'une conscience qui lui était étrangère. La sensation était tellement claire et nette qu'il sembla à Artyom que la peur des tunnels n'était rien d'autre que l'animosité de cette entité gigantesque [...] envers les êtres chétifs qui grouillaient en son sein. » (p. 442) Petit conseil à mes lecteurs : si vous n'aimez pas les espaces clos, sachez que cette lecture est follement claustrophobique !



Je comprends parfaitement que le roman ait été adapté avec succès en jeu vidéo. Il y a dans ces pages des multitudes de quêtes et d'adversaires, sans aucun doute de quoi produire une progression vidéoludique longue et passionnante. Il me semble que le roman se prêterait également à une adaptation en série télévisuelle, tant chaque chapitre a des airs d'épisodes, de quasi-feuilleton. Voici une lecture au long cours, presque 3 semaines pour en venir à bout, mais avec un plaisir certain !
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Métro Paris 2033, tome 1 : Rive gauche

Lorsque l'auteur Dmitry Glukhovsky met au défit les autres auteurs d'écrire une histoire à partir de son univers, sa trilogie post-apocalyptique: Métro 2033, métro 2034 et métro 2035. Plusieurs auteurs répondent présent.

Pierre Bordage, nous propose la trilogie dans le métro parisien. le premier tome, rive gauche.

N'ayant pas lu les textes originaux de Glukhosky, je baigne directement dans un univers nouveaux sans impression de duplicité ou de spoil.

L'univers est enrichie par de nombreux personnages, pour lesquels l'empathie naît au fur et à mesure que le texte se fait.

Madone, accompagné de ses 2 soupirants , Mitch et Urm; Roy et Aube que le hasard a fait rencontrer; Plaisance et son bien aimé Juss;...

L'auteur nous amène dans les métros d'un monde dévasté par catastrophe nucléaire. Où les Survivants S'entasse dans les stations et essaye de survivre tant bien que mal avec une population grandissante, subissant des mutations, à la recherche de la moindre denrée,...



La Politique, la religion et la survivance sont les files conducteurs de ce premier roman. La fin ne nous laisse pas sur notre faim, mais sur la Hâte de la suite.

« Rive droite »
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Métro 2033

Profondément ennuyeux ! Dès le début de l'ouvrage, je n'arrivais pas à y rentrer... je me suis forcé mais ai abandonné après 120 pages, ne me sentant pas le courage d'en lire 730 de plus.

Cela ne me permet pas de délivrer une critique valable...
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Métro 2033

Le roman appartient à la litérature fantastique. Il n'y a pas à proprement parlé d'impact de la science ou de la technologie dans le déroulement de l'aventure, si ce n'est que comme cause de la situation présente.



J'ai finalement jeté l'éponge après 257 pages.



Je n'ai pas adhéré à son univers.

L'auteur prend un soin minutieux à décrire l'environnement du métro, de ses sous-cultures, des conflits entre-elles, des légendes et croyances. C'est agréable à lire, c'est même très bien écrit, mais au fur et à mesure de l'avancement du livre, j'ai trouvé que la cohérence interne et la crédibilité de l'ensemble se délitaient.



Quelques exemples :

D'après WIkipedia, "La distance moyenne entre les stations est de 1 800 mètres : la plus petite est de 502 mètres entre Delovoï tsentr et Mejdounarodnaïa et la plus longue de 3 413 mètres entre Volgogradski prospekt et Tekstilchtchiki."

Ce qui est une distance très courte à parcourir, même à pied : entre 20 et 30 minutes. Si on considère qu'il y a des postes avancés à 500m des stations, celà laisse en moyenne 800 m entre 2 postes : l'affaire de 5- 10 minutes.

Le roman donne l'impression que cette distance est longue et prend un temps appréciable à parcourir. Il donne l'impression d'un monde vaste et mystérieux.

Autre chose, les communautés vivant dans le métro occupent un centaine de stations sur les 182 du métro d'aujourd'hui. Il est dit quelque part qu'une station est une communauté de 200-300 personnes.Il y a donc une 20000 de personnes vivant dans le métro (ce qui est aussi dit quelque part au début du bouquin).

Il n'y a donc pas la masse critique pour soutenir les conflits armés entre stations qui font l'arrière plan "historique" du début.



Enfin, sur les 257 pages lues, il n'y a pas un personnage féminin individualisé, ayant un rôle, même secondaire.



A partir du moment lelecteur commence à décortiquer rationellement la trame d'une histoire fantastique, il vaut mieux qu'il s'arrête et choisisse un autre bouquin dans sa Pile-A-Lire ;-)



Petit conseil pour ceux et celles tentés par l'aventure : prenez le temps d'étudier la carte du métro, reproduite en 3ème de couverture. Cela facilite beaucoup la lecture et l'appropriation de l'environnement.
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Métro 2033

Toi qui ouvre ce livre, n’oublies pas de prendre avec toi un AK 47, des chargeurs avec des balles à profusion car dans ce monde souterrain, ce sera ta survie, mais aussi ta monnaie d’échange car les billets ne servent plus à rien, ou alors, à se torcher le cul.



Ça, c’est ce qu’il te faut si tu décides de te balader dans les tunnels du métro moscovite… On ne sait jamais qui on peut croiser dans les coursives.



Si tu désires aller prendre l’air dehors, pauvre fou, n’oublies pas d’enfiler une combinaison étanche et de te munir d’un masque à gaz ! Et d’un bazooka !



Tant que j’y suis, je te donne un conseil d’initié : si un mec commence à faire dans son froc en bégayant qu’il y a des Noirs dans le tunnel, tire à vue ! Non, ce n’est pas un acte raciste mais de survie car ces espèces de trucs n’ont rien d’humains.



Tant que vous y êtes, tirez aussi à vue sur les chiens et surtout sur les bibliothécaires ! Ces derniers sont des abominations et rien à voir avec vos livres rentrés en retard. Devant eux, un seul mot d’ordre « Fuyez, pauvres fous, mais en silence »… Ben oui, il est déconseillé d’être bruyant dans les biblios et paraît que le bruit attire ces sales trucs.



Ah, au fait, pas besoin d’abonnement du métro, votre passeport suffira et prévoyez assez bien de munitions, c’est le plus important.



Le post-apocalyptique n’est pas mon genre de prédilection, mais de temps en temps, j’aime sortir de ma zone de confort et m’encanailler ailleurs que dans des polars. Surtout quand l’idée vient de ma binôme de lecture.



Niveau angoisses, j’ai été plus que servie et je ne regarderai plus les stations de métro du même œil, dorénavant.



Après une guerre nucléaire qui a ravagé toute la terre (toute ?), les survivants se terrent dans le métro de Moscou, reproduisant à petite échelle les différentes sociétés telles qu’on les connait à grande échelle : entre les stations gouvernées par des nazis, des communistes, des Rouges, des mystiques, des tarés, des mafiosis, des commerçants, faites votre choix.



Le personnage principal, Artyom, est un jeune homme qui n’est jamais sorti de sa station et qui se voit confier une quête qui va lui faire traverser une partie du métro.



En se mettant en route, notre jeune homme, qui n’a rien d’un héros, ne sait pas qu’il va vivre sa plus fabuleuse aventure de toute sa life. Accroche tes mains à sa taille, pour pas que la chenille déraille… Et n’oublies pas de tirer à vue (et de bien viser) si jamais tu croises un truc pas net !



L’écriture est facile à suivre, agréable, elle vous entraîne dans les méandres du métro Moscovite, qui a tout d’un enfer, et heureusement qu’il y a un plan en première page, sinon, je m’y serais perdue, vu les nom des stations assez compliqué.



Là où j’ai tiqué, c’est que notre Artyom aurait pu mourir 20 fois et qu’à chaque fois, il a été tiré d’affaire pas la Providence qui a mis la bonne personne sur son chemin afin de le sauver… Bon, une fois, ça passe, deux fois, ça fait lourd, mais trois fois, faut arrêter car ça devient répétitif et moins plausible.



Autre chose que j’ai trouvée dommage, c’est que durant sa quête, les compagnons de marche d’Artyom ne fassent que de passer… Je ne dis pas qu’il fallait nous faire une fraternité de la quête de l’anneau, mais bon, j’aurais aimé voyager plus longtemps avec certains, dont Khan, et ne pas me contenter de les voir durant quelques chapitres avant qu’ils ne disparaissent en faisant pchiiitttt.



Tant que je suis dans l’énumération des petites choses qui dérangent, je me demande aussi où sont passées les femmes ?? Putain, on en croise pas des masses dans les couloirs, à croire qu’il ne reste plus que des mâles. La Nature a inversé les choses, ou alors c’est à cause de l’apocalypse, car après lecture, j’ai l’impression qu’on a 90% de bistouquettes pour 10% de nibards.



Malgré ces petits points noirs, le reste est passé comme une rame de métro sur des rails bien huilés : le voyage était intéressant, rempli de rencontres bizarres ou intéressantes, avec une bonne louche de mysticisme et d’ésotérisme, mâtiné de religions toutes plus folles les unes que les autres.



Avec quelques réflexions profondes et pas dénuées d’intérêts pour qui voudrait y réfléchir plus fort après sa lecture.



Je me suis attachée à Artyom, j’ai aimé son côté un peu adolescent, paumé, couard, pas très sûr de lui, et qui, malgré ses peurs, continue d’avancer en se tapant des kilomètres et des kilomètres de tunnels sombres de métros, avec tout les dangers qui s’y cachent, tapis dans l’ombre.



Si le début est un peu lent, s’il y a quelques passages un peu moins intéressants, je peux vous dire que les 200 dernières pages se lisent à la vitesse du TGV roulant sur des pelures de bananes ! Cours, Artyom, cours !! Mon cœur a palpité.



Alors oui, ce n’est pas de la toute grande littérature, ce n’est pas du post-apocalypse avec un message à la clé (le message est juste un peu plus long que 3 tweet de Donald), on a des moments de réflexions profondes, mais l’action ou la marche à pied sont plus présentes dans le récit que la philosophie. De plus, la succession des régimes politiques dans les stations pourraient devenir indigeste pour certains…



S’il y a du réalisme dans ce roman, il y a aussi une dose de fantastique ou de SF, à vous de voir dans quelle catégorie vous classerez le bestiaire des animaux qui ont mutés suite aux radiations nucléaires.



Un roman post-apocalypse qui n’a rien de la lecture de l’année, pourtant, j’ai apprécié la lecture, j’ai ressenti de l’effroi dans les tunnels sombres et habités par on ne sait pas trop quoi, j’ai eu de l’empathie pour ce brave Artyom, j’ai tremblé pour lui, j’ai armé ma Kalachnikov en même temps que lui et je compte bien redescendre sous terre pour les deux tomes suivants !!


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Métro Paris 2033, tome 2 : Rive droite

Pierre Bordage poursuit son exploration du métro parisien après le conflit nucléaire qui a transformé la surface en zone irradiée impropre à toute vie humaine. Pendant que les conflits prennent de l’ampleur Rive gauche, un petit groupe a rejoint la Rive droite et découvre un zone aux multiples dangers. Claustrophobes, s’abstenir !



Post-apocalypse

Comme nous l’avons découvert dans Rive gauche (qu’il faut donc avoir lu pour profiter de ce roman) et, de façon plus détaillée, dans Rive droite, la Terre a subi un conflit nucléaire, détruisant toute vie à la surface de la planète. Seuls ceux qui se sont réfugiés dans des souterrains ont survécu. Comme ceux qui sont allés dans le métro parisien et dont nous découvrons quelques traces dans un journal, témoignage précieux de cette catastrophe et des premiers pas des survivants (dans le premier roman de cette trilogie, l’auteur ne nous avait quasiment rien dit à ce propos, se concentrant sur la géopolitique des tunnels et de leurs habitants). Ensemble, ils ont fini par créer des communautés afin de mettre en commun les ressources et d’imaginer un avenir. Cependant, les querelles d’ego aidant, le groupe unique a fini par se fissurer, créant ainsi des mini-sociétés multiples, diverses. Aux relations pacifiques ou conflictuelles, tendues ou apaisées, mais dans un équilibre qui permettait jusqu’ici de maintenir un raisonnable statu quo.



Quand les ego s’en mêlent… encore

Les ambitions de plusieurs chefs se heurtent finalement. Déjà exacerbées dans Rive gauche, elles entrent en conflit dans ce roman, entraînant complots et meurtres, attaques militaires et arrestations arbitraires. Les anciens subordonnés trahissent leurs anciens chefs, Les alliances se multiplient, mais sans assurance d’être pérennes. Et, haut dessus de tout cela, en quelque sorte, Madone poursuit son voyage pour rallier toutes les tribus derrière son idée de démocratie, loin de la théocratie meurtrière de Parn ou de la Petite-Chine aux mains de quelques vieillards concupiscents. C’est ce parcours qui lance les conflits, qui exacerbe les passions et les tentations de pouvoir. L’ambiance devient électrique, explosive. Rive gauche va-t-elle résister à toutes ces tensions ?



Une nouvelle rive

Et pendant ce temps, donc, Juss et Plaisance, accompagnés de « Prof » et Aube (là encore, si vous n’avez pas lu Rive gauche, vous n’allez pas comprendre grand-chose) découvrent l’autre côté de la Seine après un trajet périlleux. Et ils vont parcourir des tunnels habités de manière bien différente de ce qu’ils connaissaient jusqu’ici. Je préfère ne pas trop en dire pour ne pas déflorer vos découvertes, mais sachez que Pierre Bordage profite de ce changement de lieu pour enrichir sa faune et son panel de groupes humains de façon assez réussie. Il maintient l’intérêt et met en place ses pions pour le dernier roman, Cité, dont j’espère la parution rapide.



Proche de Glukhovsky, mais assez loin quand même

Mais quid de Metro 2033 ? Si Pierre Bordage a repris les codes de l’univers de Dmitri Glukhovky, il l’a tordu à sa manière. Et l’a fait rentrer dans sa vision du monde et de l’humanité. On oublie les grandes envolées métaphysiques de l’auteur russe. Plus non plus de cette peur animale que j’ai pu ressentir en lisant la trilogie originale, avec la croyance presque mystique de tunnels vivants, comme un immense organisme. Plus enfin de mutants effrayants et angoissants. Chez Bordage, les mutants sont des victimes, menacées de massacre par les puissants et autres religieux intégristes (toujours cette force de la religion chez cet auteur). Chez lui, le trajet d’une station à l’autre est parfois périlleux, mais ne donne lieu qu’à des descriptions rapides, quelques lignes tout au plus. Alors que chez Glukhovky, cela pouvait durer des pages tant le danger était partout présent. Pour l’auteur français, le danger vient avant tout des autres humains et de leurs sentiments égoïstes et mortifères.



Et si j’ai été surpris à la lecture du premier roman et, ne le cachons pas, un peu déçu, la greffe avait pris pour Rive droite et j’ai profité avec un grand plaisir de cette plongée dans les souterrains parisiens. Vivement la fin !
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Métro 2033

Gros pavé post-apocalyptique qui démarre lentement, met laborieusement en place un univers malgré tout prometteur, mais s’y enlise et se révèle finalement parfaitement indigeste.



A Moscou, en 2033. Artyom a une vingtaine d’années. Il est né « là-haut », avant la guerre nucléaire. Depuis, tous les survivants vivent dans le métro, condamnés à s’y terrer à l’abri des radiations et des rayons du soleil qui leur seraient fatals. Ils y vivent dans des tentes, y cultivent des champignons, y élèvent des porcs et font un peu de commerce. Artyom n’a encore jamais « voyagé », c’est pourquoi il se porte volontaire pour une mission officielle. Il s’agit de rejoindre une autre station avec laquelle la sienne doit signer un accord. Là-bas se trouve un stock de câbles qui devrait permettre d’établir une communication téléphonique entre les stations. Mais ce qu’Artyom n’a dit à personne, c’est que cette mission officielle cache une mission secrète qui lui a été confiée personnellement. Pour la mener à bien, il va devoir voyager de station en station et braver les dangers les plus étranges : des animaux bizarroïdes, des mutants à trois jambes et deux têtes, des épidémies, ou encore des sons dangereux pour la santé mentale de ceux qui les entendent…



J’ai lu Métro 2033 juste après Je suis une légende de Richard Matheson, un classique du post-apocalyptique, et je peux dire que celui-ci n’a pas grand-chose à voir avec son prédécesseur. Il s’agit surtout d’un gros roman d’aventures. Toute l’histoire est portée par le personnage d’Artyom. Les autres ne sont que de vagues silhouettes que l’on ne croise que pendant quelques pages. Artyom est un jeune garçon ordinaire qui se mue en super-héros (avec même des super-pouvoirs) pour sauver ce qu’il reste d’humanité dans son monde souterrain. Il affronte mille dangers incroyables et s’en sort miraculeusement sans une égratignure. Le roman est très long à démarrer (Artyom ne part en mission qu’au bout de 150 pages). Les descriptions des stations traversées et de leurs régimes politiques sont extrêmement répétitives. Pourtant cette idée d’un monde qui réinventerait tous les régimes politiques déjà connus était très intéressante, mais ce roman souterrain manque décidément beaucoup de profondeur. Ce qui est étrange, c’est que je n’ai malgré tout pas pu me résoudre à le lâcher et à abandonner Artyom à son univers anxiogène. Alors je l’ai l’accompagné dans sa quête interminable. J’ai suivi son périple sur le plan du métro inséré dans la couverture comme sur un jeu de plateau (tout en imaginant le jeu vidéo que le roman a inspiré). A la fin, arrivée à la page 850, je n’ai toujours pas compris le succès de ce roman. Certains doivent pourtant être accros, car depuis ont paru Métro 2034 (déjà en livre de poche) et Métro 2035 (en grand format). Mais pour moi, l’aventure souterraine va définitivement s’arrêter en 2033.


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Métro 2033

Que cherches-tu Artyom ? que fuis-tu ? Quelle est ta quête dans ce monde souterrain sans espoir, sans avenir ?

C'est pas le bouquin du siècle et il n'est pas dénué de défauts, notamment les sauvetages rocambolesques et autres évènements qui arrivent étonnamment au bon moment pour permettre à notre jeune héros de continuer son long périple dans le métro moscovite. Car les dangers y sont nombreux et variés.

Le déroulé peut sembler un peu répétitif également.

Pour autant, si on met de côté ce genre de facilités de récit, on arrive à passer un moment...agréable ?...non pas vraiment, étant donné l'ambiance, mais on continue car on veut connaître la fin de cette histoire qui n'est pas si déplaisante que ça.

Pour un 1er roman, ça aurait pu être pire.

Il y a évidemment matière à faire quelque chose de plus abouti que ce post-apo plutôt fantastico-mystique que SF qui nous laisse sur notre faim malgré une fin qui m'a bien plu.



A lire pour s'imaginer coincé comme un rat dans un métro/un lieu clos en compagnie des vestiges d'une humanité en voie d'extinction.



Je n'ai pas encore lu les oeuvres de Dyakov issues du même univers. Je m'y attèle dès que possible.



Challenge Mauvais Genres 2023 (5e édition)

Challenge Multi-défis 2023
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Métro 2033

Suite à une catastrophe nucléaire, conséquence d’une ultime guerre, la survie pour les habitants de Moscou n’a été possible pour certains qu’en se réfugiant dans le métro… ce dernier étant par chance l'un des plus profonds au monde.

Parmi eux, Artyom, sauvé par sa mère de la catastrophe, et, à la mort de celle-ci, recueilli par Soukhoï, vit dans la station nommée VDNKh. Alerté d’un danger imminent qui menace son lieu de vie, il entreprend la traversée du réseau métropolitain pour rejoindre Polis, la « Cité », leur transmettre l’information et obtenir leur aide.

Ce long périple, véritable voyage initiatique, permettra à Artyom, au travers de ses rencontres et de ses aventures, de se découvrir lui-même.



Ce préambule pourrait laisser augurer un roman de science-fiction quelque peu classique et convenu, et pourtant… Il y a là dans ce roman un élément omniprésent et quasi envoûtant de manière inattendue : le métro. Le détournement de cet univers du quotidien et de passage par Dmitry Gukhovsky en un lieu de vie (ou survie) est admirablement rendu. L’histoire n’étant qu’un éternel recommencement, chaque station où passe Artyom a développé son mode de fonctionnement propre et sa philosophie, tout en référence au monde d’avant : communiste, capitaliste, nazie, sectaire... Et chaque compagnon de voyage, car il en rencontrera beaucoup, tout comme chaque péripétie, vont amener Artyom à se questionner sur le sens de la vie, de la religion, des rapports entre les hommes, sur ses peurs propres mais aussi collectives, ses envies et ses espoirs.



Et tout comme Artyom, le lecteur en perte de repères, se trouve amené tout naturellement à consulter régulièrement le plan du métro, intégrant ainsi ce cadre si particulier, telle une matrice protectrice mais obscure, hypnotisante. Car le héros du livre, je vous l’assure, il est là, dans le dessin de ces voies, dans l’architecture de ces stations, dans l’obscurité de ces tunnels, dans ces silences assourdissants, dans la mémoire magnifiée de ce qu’il était avant…



Un thriller exigeant et troublant dont je lirai volontiers la suite...
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Métro Paris 2033, tome 1 : Rive gauche

En matière de roman post-apocalyptique, Métro 2033 de Dmitri Glukhovski a marqué les esprits. Publié en 2005 en russe, sorti en 2010 en français, il doit aussi son succès populaire au jeu vidéo qui en a été tiré.



L’auteur a proposé à d’autres écrivains de s’approprier l’idée générale. Rive gauche est donc la vision française de ce monde sous-terrain, là où vivent les seuls survivants qui se cachent de la surface dévastée et inhospitalière.



Attention, se serait faire injure à son raconteur français que de penser qu’on se trouve face à une réécriture. C’est l’immense Pierre Bordage qui s’y colle, rien de moins que l’un des plus grands écrivains de la littérature de l’imaginaire.



Il s’est basé sur le concept général, mais s’en est totalement approprié l’univers pour en faire du Bordage pur jus, proposant une histoire inédite. C’est simple, si on ne connaît pas la genèse du projet, impossible de ne pas voir en ce roman la droite ligne de ce qu’il propose depuis des décennies.



Rive gauche est le premier tome d’une trilogie. Viendront ensuite Rive droite et Cité. Et après avoir lu ces près de 500 premières pages, je peux vous dire que trois tomes ne seront pas de trop.



L’écrivain français est un touche-à-tout de l’imaginaire, à l’aise dans tous les sous-genres, avec comme maître-mot son humanité. Sa bibliographie regorge de pépite post-apocalyptiques et ce nouveau roman ne dépareille aucunement dans la liste.



On pourrait même croire que le sujet et l’environnement ont été taillés sur mesure pour lui, tant il a la place de développer ses thématiques favorites entre ces murs de béton et cette pénombre. Aux côtés de tous ces confinés, vivant sous terre, et ayant déjà pour la plupart oublié que le monde se vivait en haut plusieurs générations avant.



La surface est devenue une légende. Un mythe sur lequel certains hommes d’en bas manipulent la population par la peur, entre autres à travers une religion bien loin de se préoccuper de leurs âmes. Voilà l’un des multiples thèmes abordés par Bordage, comme il l’a déjà souvent fait : ce que les hommes font des croyances, rarement en bien.



Le monde du dessous est tentaculaire, construit autour des anciennes stations de métro de la rive gauche parisienne, isolées ou regroupées en statiopées pour être plus puissantes.



Ce premier tome tourne autour de l’histoire de Madone, une femme décidée à créer une fédération de toutes les stations, pour le bien de tous, par la négociation ou la violence s’il le faut.



Mais Rive gauche est surtout un roman choral qui nous fait suivre les destins de plusieurs personnages bien différents, qui tentent de survivre à leurs manières, dans ce monde reconstitué.



Voilà un sombre et formidable roman d’aventure divertissant, qui donne en prime des clés pour réfléchir, et ces ingrédients font qu’il est difficile de poser ce livre.



En suivant ces femmes, ces hommes et ces enfants reproduire, en pire souvent, ce qui a été oublié de la surface, on s’interroge aussi sur notre monde bien réel.



Imaginez un monde de ténèbres, où les hommes ont reconstruit une société sur les vestiges de l’ancienne, où quelques restes abandonnés sont devenus de précieuses richesses (les briquets, par exemple).



Un monde assez moyenâgeux, mais qui garde pourtant quelques bribes de souvenirs du monde d’avant. Et qui, sans le savoir, reproduit les mêmes schémas. D’ailleurs, Madone, qui tente de fédérer les stations, a un côté Jeanne D’Arc, l’auteur s’amusant à tirer de notre passé certaines scènes du futur.



Plusieurs partis pris de Pierre Bordage donnent corps et âme à cette dystopie aussi lugubre qu’addictive et attachante.



Le premier concerne l’invention de ces mutants, jeunes enfants qui développent des pouvoirs après tant de générations souterraines. Comme les Nycts qui sont capables de voir dans le noir. Ou les Dvinns, enfants à la tête disproportionnée qui peuvent lire des pans d’avenir. Sous terre, ils sont vus et traités comme des monstres. Une belle idée qui permet à l’écrivain d’aborder une thématique qui lui est chère : le respect de la différence et la tolérance envers son prochain. Des formidables personnages qui permettent de donner du sel à l’intrigue.



Un autre choix qui n’étonnera pas les lecteurs de Bordage : la place prépondérante des femmes. Loin de l’image d’Épinal de la faible femme, chez lui, elles sont fortes, elles tentent de faire changer les choses. Et surtout, elles ne sont pas dépeintes de manière manichéenne. Elles ont aussi leurs côtés sombres et leurs vices.



Rive gauche est autant une peinture politique et sociale de ce monde qu’une vraie aventure, un thriller, pleine de heurts et de violence. De vraies scènes de guerre, mais toujours l’accent mis sur l’humain. Des hommes qui, pour certains, s’élèvent par la lecture, dans un monde quasi analphabète, et où les anciens livres ont fait l’objet d’un autodafé.



Peut-être pas le meilleur ouvrage de l’écrivain, mais c’est pour moi une belle réussite, qui avait pourtant l’aspect d’une gageure au départ. Au final, le roman a de quoi combler les fans de l’univers Métro 2033, ceux de Bordage, mais aussi tous les lecteurs curieux.



Avec Rive gauche, Pierre Bordage a développé un univers fascinant, autour du concept de Métro 2033, où les privations, le pouvoir et la religion écrasent la masse. Il propose aussi des personnages complexes et attachants qui lui permettent de mettre en avant ses profondes valeurs humanistes. Au sein d’un vraie aventure ludique, violente, et qui mène à la réflexion. Que demande le peuple !



Vivement la suite !
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Métro Paris 2033, tome 1 : Rive gauche

étrange parti pris, de partir de l'idée d'un autre roman pour en prendre la substance mais y tisser une intrigue nouvelle. En effet, rien à voir dans le déroulé avec "l'original" russe, seuls l'ambiance, le lieu, le motif initial sont commun. L'univers est intéressant, bien décrit. Il y a quelques longueurs toutefois. Une lecture globalement agréable mais rien de révolutionnaire...
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Métro 2035

Oh Artyom… mon héros de l'année 2033. J'aurais voulu retrouver le héros d'antan, mais je suis comme tes proches de la station VDNKh, qui se leurrent à ne pas vouloir voir que ce que tu avais fait ta traumatisé. Oui, je partage le fait que la vie sous terre, n'est pas une vie pour les humains, surtout dans ce contexte d’obscurité, de maladie, de faim, de mutations, de guerre. Il n'y fait pas bon d'y vivre. Et tu dis que tu as eu écho d'un signal à l'extérieur. Comment est-ce possible ? Même quand Homère est venu te le confirmer, tu es parti tête baissée vers ta perte et celles de tes compagnons d'aventure. Pourrais-tu changer tout le métro par la seule force de tes bras sans être le leader d'un groupe, d'un bataillon, de tout le métro ?



Les gens n’ont pas l’espoir que tu as, cette utopie d’un jour de pouvoir vivre à la surface, de retrouver d’autres qui auraient survécu ailleurs que dans le métro Moscovite. Ils te prennent pour fou, dérangé, la tête dans les nuages, de ne pas vivre dans la réalité. Mais tu connais ce monde des hommes bien plus que la majorité d’entre eux. Tu connais la vérité qu’eux ne veulent pas voir, ni entendre.



« Qui, si ce n’est nous ? » a été tatoué sur ta peau, signant l’Ordre de Polis. Artyom, ton destin est unique, il n’est pas de rester sur place. Mais vaut-il mieux la sûreté de rester sur place ou les dangers qu’il y a en allant partir en exploration ? Tu sais ce que tu perds, mais tu ne sais ce que tu y gagneras en bien.





Ⓜ Métro 2035, Le 3ème tome de Dmitry Glukhovsky est bien plus sombre et dur que les 2 autres tomes. On y retrouve des gens connus des deux tomes précédents, mais l’image d’eux ici présent n’est plus la même que jadis. Finie la version édulcorée, bienvenue dans la réalité qui salit les gens, même les plus honnêtes.



Peut-être les gens trouveront ce roman long, moins épicé, trop centré sur le psychisme, sur la conscience… Mais le tout est stupéfiant. On y apprend la vérité, cette clé de voûte dans ce dédale souterrain. Comme les habitants du métro, on la digère … où cela nous reste en travers.

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Métro 2033

Une lecture palpitante, pas sans défauts, mais largement sauvée par certains moments forts (j'en parle quelques lignes plus bas)

J'ai lu ce roman avec passion. Ma précédente lecture étant courte et décevante je voulais lire quelque chose de fort et long. Mission réussie avec quand même un fond d'incrédulité.



Résumé :

L'humanité s'est fait sauter le caisson avec des bombes nucléaires lors d'une guerre dont on ne sait tout simplement rien. Les seuls survivants sont les chanceux qui étaient dans le métro moscovite au moment de l'apocalypse. Ils survivent dans les tunnels et font face à de nouvelles entités produites par une terre irradiée. La surface n'est plus un monde pour l'homme et l'inconnu, le difforme, le monstrueux s’infiltre dans les tunnels, les stations et menace ce qui reste de l'humanité.

Nous suivons le jeune Artyom qui va se trouver mêlé à une quête qui le dépasse.

Une quête d'espoir ? De répit ? De sursis ?



Avis



J'ai parlé d'incrédulité ?

Oui sur plusieurs points :



Comment peut-on survivre dans le métro durant des décennies ? Les champignons ? Les porcs nourris avec les champignons ? Et les batteries ? Et les filtres ? et les balles ?

Qui fabrique les balles de Kalachnikov (qui servent de monnaie en plus) ? À ma connaissance personne n'a placé d'usine d'armement dans le métro moscovite !

Comment aussi peu d'humains, survivants d'une guerre totale peuvent-ils se replonger dans les idéologies du passé ? Il y a dans le métro des stations rouges (les communistes), d'autres néonazies et plusieurs sectes de tarés (dont les adorateurs du dieu-ver qui a créé les tunnels). On s'est pris une monstre raclé sans doute pour des raisons idéologiques, on est presque exterminé, mais non on poursuit ou on crée d'autres guerres sous terre ! Je perçois comme un manque de fois en l'humanité de la part de l'auteur.

Les stations semblent être espacées les unes des autres de dizaines de kilomètres !

Suivant Wikipédia la distance la plus longue entre deux stations est de 3.4km.

Oui, mais certaines stations sont abandonnées et il y a l'obscurité ...



L'obscurité

Certains avis parlent du "Métro" , comme d'un personnage voir comme le personnage principal du roman. Pour ma part, je trouve que l'obscurité et LE personnage principal ou du moins le plus réussi.

Il y a ces moments où dans l'obscurité totale, l'écho, des pas d'Artyom qui marche seul, s'arrêtent à chaque fois un peu trop tard, un peu plus près jusqu'à quelques centimètres, ces moments où le dernier d'un groupe sentirait quelque chose prêt à lui "tapoter" le dos se retourne puis se retourne de nouveau..., ces moments où l'on discerne quelque chose qui bouge dans une noirceur absolue.



En ajoutant, les attaques des "choses", les rats, les hallucinations, on en vient à croire en cette peur des tunnels qui transforme chaque trajet, même d'un kilomètre, en un trop long voyage incertain.



Les personnages

Artyom est le narrateur du roman. Il occupe donc très fortement le devant de la scène. Même s'il ne mène pas souvent la danse. Ce sont les personnages secondaires qu'il rencontre qui déterminent le plus souvent à sa place (heureusement sinon il n'aurait pas vraiment survécu longtemps) son destin.



On croise de tout : des pourris, des faibles, d'autres sûrs d'eux, des gens qui ont renoncé à l'espoir, à leur humanité ...



L'ambiance

Un monde oppressant, glauque toujours très bien rendu. J'apprécie particulièrement la manie qu'ont les habitants du métro de raconter les légendes qui courent dans ses tunnels. Cela rend le métro plus "habité" et donne de la consistance à l'obscurité.



La trame

C'est clairement un voyage initiatique pour Artyom. Un voyage qui fait parfois des détours un peu longs lors de réflexions sur la nature humaine et son avenir.



Donc

Malgré ses défauts, un roman passionnant qui vaut largement le coup.

Mon conseil : à lire dans le noir avec une liseuse à lumière intégrée.



PS.

J'ai joué aux deux jeux vidéos "Métro 2033". Je les recommande. Ils ne suivent pas complètement la trame du roman (c'est un "first-person shooter") et l'ambiance y est.
Lien : https://travels-notes.blogsp..
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Métro 2033

Ces innombrables stations de métro moscovites détruites, poussiéreuse, miséreuse, qui sentent la mort à chaque recoin sombre, que les péripéties d’Artyom amènent à découvrir, sont à visiter de leur vivant pour leur beauté.



Même si une poignée d’humanité s’est réfugiée sous terre, et a fait preuve de débrouille pour survivre. C’est dans ces moments-là qu’on se dit que l’on est très peu équipé pour être autonome en chose vitale du quotidien … voir pas du tout.



Métro 2033 → une extrapolation de notre condition actuelle. Mais nous ne sommes pas si éloigné que les habitants du Métro… à vouloir survivre pour voir le lendemain, avoir une situation, à manger, un logement, des médicaments, la sécurité…



Une chose à retenir : « l’homme est un loup pour l’homme. »
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Métro 2034

Livre audio lu par Julien Chatelet : 12h02



Un an plus tard nous continuons à découvrir la vie dans le métro et des nouveaux personnages font leur apparition, des nouvelles stations se dévoilent mais des événements dramatiques se profilent : une expédition de ravitaillement ne revient pas ; des rumeurs d'épidémies prennent de l'ampleur !



Cette fois-ci l'histoire va se centrer sur Hunter et Homère, un vieil homme qui veut écrire l'histoire et Sacha, une jeune fille qu'ils vont trouver alors qu'elle vivait isolée dans une section de métro avec son père. Les stations défilent, toutes très différentes non seulement par leur architecture mais aussi par la population qui s'est installée ou leur vide abyssal dont les raisons ne sont pas toujours connues.



Un trio peu probable mais qui arrive à fonctionner cahin-caha et les moments d'introspection sont très importants et très bien présentés par le narrateur ! Dans ce tome on se rend bien compte que les groupes installés ont reconstitué ce qu'il connaissait comme société avec ses travers et ses excès et où la quête du pouvoir est parfois aussi forte que celle de la survie !



A l'écoute je découvre des choses que je n'avais pas remarqué à la lecture, ou oublié et c'est une autre façon de s'imprégner de cette ambiance qui file des frissons assez souvent !



Challenge Mauvais Genre 2022

Challenge Pavés 2022
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Métro 2033

Cent soixante commentaires sont écrits sur cet épais roman de science-fiction, qui est loin d'être un chef-d'oeuvre. Le style (de l'auteur ou du traducteur) est bavard et diffus, les liaisons entre les scènes souvent maladroites, et plus d'une fois on tombe sur des enfantillages et des pages inutiles de réflexions répétitives, de pensées qui tournent en rond. Malgré ces gros défauts de composition et la médiocre qualité littéraire, ce roman est assez divertissant si l'on aime le genre post-apocalyptique et si l'on se résout à sauter des pages ou à lire en diagonale. Alors, résumons, pour la cent-soixantième fois : c'est l'histoire du voyage (nécessairement initiatique) d'un jeune héros qui appartient aux groupes de survivants réfugiés dans le métro moscovite, après une guerre nucléaire qui a rendu la vie normale impossible à la surface. L'idée est originale, la fin surprenante, vertueuse (les monstres ne sont pas ceux qu'on croit etc) , et pendant les huit cent cinquante pages du volume, on passe de station en station, de monstres en aberrations, de situations extrêmes en expériences-limite. Donc, finalement, on ne s'ennuie presque pas à la lecture de ce gros volume. Mais il est bien compréhensible que le jeu vidéo qui en a été tiré soit mille fois plus amusant.
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Métro Paris 2033, tome 1 : Rive gauche

Pierre Bordage a vraiment son univers bien à lui.

J'avoue, j'avais peur que le roman manque d'intérêt, de singularité, pour ceux qui connaissent déjà les romans de Dmitri Glukhovsky, malgré la patte très russe de ce dernier. Je craignais que l'histoire soit un peu redondante.

Et en même temps j'étais plutôt confiante, sinon je ne l'aurais pas lu, n'est-ce pas ?



Bref, Pierre Bordage prouve une fois de plus qu'avec une trame de départ déjà vue, il peut construire un univers qui lui est propre, avec les thématiques qui lui sont chères et des personnages très bien travaillés.

On retrouve sa manière habituelle de construire le récit, avec des personnages qui galèrent chacun de leurs côtés pendant tout le roman et se rencontrent vers la fin. C'est classique chez lui, mais moi j'apprécie cette manière de faire.



Par contre, j'aime autant avertir les lecteurs futurs que ce roman n'est pas à mettre entre toutes les mains. Pour commencer, on a des scènes de sexe, enfin de viol atroce plutôt. Ensuite, c'est violent : il y a des gens qui souffrent, qui meurent, qui tuent, qui torturent, des animaux maltraités...

Ça sert le récit, toujours. Rien n'est à jeter. Après tout, on est dans un métro où la moindre nourriture fait l'objet de toutes les convoitises, où les gens sont entassés les uns sur les autres, sans éducation, sans soin, où la femme redevient juste un ventre pour procréer et une ch**** pour se soulager...

Ce n'est pas toujours facile à lire, alors si on n'aime pas ça, on passe son tour !



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Métro 2035

Dans le métropolitain russe

Y Artyom qui chante

Les rêves qui le hante

Au large du métropolitain



Dans le métropolitain russe

Y a des nazis qui meurent

Pleins de bière et de drames

Aux premières heures

Mais dans le métropolitain russe

Y a des monstres qui naissent

Dans la chaleur épaisse

Des quais poisseux



Dans le métropolitain russe

Y a des rupins qui dansent

En se frottant la HHHHanse

Sur la panse des femmes



Dans le métropolitain russe

Y a des rouges qui boivent

Et qui boivent et reboivent

Et qui reboivent encore

Ils boivent à la santé

Des putains de Tsvetnoï

Boulvar et d'ailleurs



Dans le métropolitain russe

Dans le métropolitain russe



On retrouve Artyom fatigué, la santé mentale balbutiante deux ans plus tard. Pendant que la grande majorité s'est faite une raison sur leurs vies souterraines, Artyom ne rêve que de faire sa vie à la surface et ce silence rompu à la radio l'obsède...



Nous retrouvons certains des personnages croisés dans les tomes précédents, dont Homère et Sasha ainsi que les différentes stations-sociétés visitées. Quelques changement sont apparus, surtout chez les nazis : plus de discriminations raciales, le métissage fait son entrée. Mais il faut bien trouver un nouveau bouc émissaire, du moins le rendre plus visible. ce sera les monstres, les anormaux. Un examen médical complaisant et hop, par une porte ou par une autre...

La Hanse, la horde de capitalistes, rendant exsangue le reste des stations. Tout se monnaye. La ligne communiste reste fidèle à elle même, très bien rendu via la scène surréaliste de corruption d'un fonctionnaire "intègre" qui emploie juste à côté de lui un homme chargé des baques chiches !



Mais qu'importe les idéologies, le contrôle des masses est le lot de toutes : éduquer depuis leur plus tendre enfance la populace à avaler les mensonges. Mensonges ou hallucinations ? On se demande si Artyom n'est pas fou, si il ne combat pas ses propres moulins à vent.

Propagande et manipulation sont au coeur du roman. Quid de la vérité ?



Pour une licence surfant sur un FPS initial, le bing bang boum est relativement discret, l'intrigue fait la part belle à la réflexion. Cependant, dans ce tome, le parallèle est fort avec la Russie, rendant caduque une universalité thématique. L'intrique manque parfois de réalisme, arrive un peu trop rapidement certains événements sans explications. Et j'y ai trouvé pas mal de longueurs.



Je pense que Dmitry Glukhovsky est un écrivain à suivre de près, comme le prouve Futu.RE et Sumerki.
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Neveu d'un homme illustre qui a écrasé la France et l'Europe de son génie, je n'ai guère de mal à me faire élire, au suffrage universel (masculin) président de la République, en balayant le général Cavaignac, qui avait réprimé dans le sang l'émeute populaire après la chute de la monarchie, et le malheureux Lamartine. Je soigne ma popularité pendant mon mandat, que la constitution veut unique. On dit que mes dettes, et la perspective de retrouver mes créanciers au sortir de l'Elysée, m'ont convaincu de faire le coup d'Etat qui me maintint au pouvoir. Grâce à moi, Victor Hugo a eu le loisir d'écrire de bien beaux romans et poèmes.

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