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Critiques de Viyan (4)
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Moi, Viyan, combattante contre Daech

Un livre formidable, un témoignage vrai, humble qui ne tombe pas dans le drame. Cette jeune femme est admirable par son courage et sa détermination. Ses combats, ses blessures, sa vitalité, quelle belle personne. Elle ne se présente pas comme sacrifiée, elle se bat, elle représente le dernier rempart contre la barbarie et elle le sait . Un livre simple, court mais poignant .
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Moi, Viyan, combattante contre Daech

Viyan incarne la lutte des kurdes contre Daesch. En s’immisçant dans les pas de cette femme engagée, ivre de liberté, prête à mourir plutôt que (sur)vivre sous le joug des barbares de l'Etat islamique. Son témoignage montre toute l'horreur de ce combat au quotidien, l'incroyable foi qui anime ce peuple pour redonner l'espoir et ramener un jour un semblant de paix. Les amis(es) qui tombent, les idéaux, la haine contre les barbares, l'abandon de la famille pour ne pas les mettre en danger. Le combat de ces jeunes femmes forcent le respect et l'admiration. Ces mots de Viyan sont le parfait exemple de la motivation de ces soldates malgré elles « La liberté est un droit inaliénable auquel ont droit tou S les peuples. Le mien ne mérite pas d'être placé sous le joug de la terreur ».

A noter en complément du livre, le documentaire de la journaliste belge Pascale Bourgaux « Femmes contre Daech » qui est allée en Syrie sur les pas de ces femmes Kurdes combattant l'EI.
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Moi, Viyan, combattante contre Daech

Un livre nécessaire, utile, pour raconter à celles et ceux qui ne le savent pas ce qu’est la lutte des Kurdes: qui sont-ils? contre qui combattent-ils? pourquoi le font-ils? Viyan, en se racontant, dit beaucoup les Kurdes. Elle dit ce qui est, ce contre quoi il leur faut lutter et dans quelles conditions ils le doivent. Elle dit son engagement à la guérilla du PKK, ses motivations et ambitions. Elle explique sa lutte acharnée, son combat contre Daech; organisation qui n’est constituée selon elle que de « mauvais guerriers ». Pascale Bougaux retranscrit:

Daech excelle dans la mise en scène de ses offensives éclair et dans la diffusion de films de tortures infligées aux prisonniers. Quand nous sommes dans une zone où il y a du réseau, nous regardons sur Internet leurs vidéos de propagande, nous nous les passons grâce à nos portables. En fait, ces séquences spectaculaires nous donnent le courage de continuer la lutte. En Occident, j’ai l’impression que c’est le contraire. On dirait que cette campagne de terreur préventive fait effet. Sans avoir jamais affronté Daech au sol, ni en Syrie, ni en Irak, l’Europe et l’Amérique sont tétanisées. Cette peur est injustifiée. Daech ne la mérite pas. Si seulement l’Occident savait combien les djihadistes sont de mauvais guerriers! Certes, ils sont riches. De plus, ils bénéficient de l’avantage du nombre et disposent d’armes bien plus sophistiquées que les nôtres. Mais ils ne savent pas se battre. Ils ne sont pas toujours bien entraînés et leur engagement n’est pas aussi vital que le nôtre. Leur ardeur est trop faible, le courage leur manque. (p. 145)

Viyan parle et nous fait vivre, même un tout petit peu, la guerre qui sévit dans la région. Elle est émouvante et courageuse, sensible et humaine, lucide et engagée. Elle fait ma fierté, celle que j’ai déjà écrite dans un article sur « Mourir pour Kobané » de Patrice Franceschi parce qu’elle est de celles et ceux qui ont une foi inébranlable et un courage invraisemblable. Elle croit en la légitimité de son combat, elle est persuadée de ses droits, elle lutte donc sans rechigner. Elle se blesse, endure, subit. Elle souffre physiquement, psychologiquement. Elle voit ses camarades mourir sous ses yeux mais elle continue, encore et toujours, jusqu’à la mort. Les guérilleros du PKK acquièrent, en effet, un sens du sacrifice qui engage, selon eux, l’honneur: celui de leur peuple et de leur patrie. Encerclés, ils préfèrent mourir sous leur propre bombe que sous la main de leurs ennemis. C’est encore plus vraie pour les femmes du PKK qui, comme le dit Viyan, ne veulent pas se retrouver parmi les violeurs qui officient au sein de Daech.

Nous sommes nombreuses à préférer mourir plutôt que de leur appartenir, de souffrir leurs assauts sexuels et de garantir, en plus, leur descendance. C’est ce qui arrive si nous nous faisons prendre. Alors, pour l’éviter, nous gardons toujours la dernière balle, pour nous. Perdre la vie plutôt que l’honneur. Mourir libre. Et debout.

Abdullah Öcalan, l’un des fondateurs et idéologues du PKK, l’a souvent écrit: la beauté suppose la liberté. Et il a raison, ici: Viyan est belle parce qu’elle est sur le chemin de sa liberté. Elle illumine, rayonne au milieu de l’horreur décrit. Elle réchauffe le cœur dans cette guerre qu’elle est obligée de livrer. Malheureusement, pour elle et mon peuple, en effet, il faut une guerre pour se libérer. Malheureusement pour eux, il leur faut côtoyer la mort pour sauver des vies. Viyan est une femme qu’il faut chérir et ne pas oublier parce qu’elle agit pour que nous puissions tous continuer à parler.
Lien : http://kanimezin.unblog.fr/2..
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Moi, Viyan, combattante contre Daech

Le sujet du combat des Kurdes contre Daesh m'avait déjà intéressée avec le livre Jusqu'à Raqqa: Avec les Kurdes contre Daech de André Hébert alors quand j'ai découvert celui de Viyan, j'ai sauté dessus.



La version des faits est concordante et je ne peux que malheureusement souligner que la politique d'Erdogan n'est décidément pas faite pour apaiser les tensions et les injustices dans cette partie du monde. Sa coopération avec les jihadistes est totalement inacceptable et cela risque tôt ou tard de se retourner contre son peuple ou celui d'autres pays, y compris européens. L'hypocrisie et l'absurdité des hommes de pouvoir m'étonnera toujours.



Ce livre est un témoignage sans complexe des conditions de vie et de combat que les Kurdes ont à mener envers et contre tout pour sauver leur peuple et leur idéologie qui devrait plutôt être soutenue plutôt que d'être combattue, la coalition les a peut-être aidée dans un même combat mais elle s'est très vite retirée pour ne pas s'attarder dans un conflit qui n'est pas le sien (selon les versions).

Une lecture intéressante qui dévoile une situation vécue par une combattante dans un bain de sang.
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