Aujourd’hui être « victime » est devenu un titre de noblesse, un facteur de respect et de reconnaissance, une assurance de passer à la postérité médiatique. Des cousins des victimes de crashs aériens aux fumeurs invétérés. On est bien tous les victimes collatérales de quelque chose. Façon bien aisée de dire que, dans le monde d’aujourd’hui, plus personne n’est coupable de rien. Tous victimes. C’est peut-être la dernière occasion – ou façon d’exister.
Ils se battent pour être victimes.
C’est une histoire de deuil. Une histoire de cendres à faire infuser dans le sel marin.