La voiture cahote jusqu’à la I-7. Je me coule dans la circulation éparse. Le ciel flotte jusqu’à l’horizon, nous progressons dans un paysage de dunes et de terre aride, ponctué de casinos où jouer sa misère. Nous faisons un bref arrêt dans une station vers Salina puis je m’engage sur une portion de la I-50, la route la plus solitaire du pays selon les panneaux. Cela se vérifie. Pas une âme. De longues lignes brunes et bleues disparaissent derrière nous. Loin devant nous, les nuages perforés par la route explosent en brassées lumineuses.