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Citation de enkidu_


Lorsque Dieu eut honoré les Arabes en la personne de son Envoyé Muhammad, fils de ‘Abdallah – que le salut et la bénédiction de Dieu soient sur lui ! –, alors qu’ils avaient déjà ces belles mœurs et ces qualités illustres, ils se mirent à désirer ardemment un surcroît de vertus et s’élancèrent tous à la fois, cherchant à se dépasser les uns les autres, pour tâcher d’acquérir sciences et connaissances. Ils en gagnèrent davantage encore que n’avaient su faire les anciens Arabes, s’employant à mener à bien les plus grandes réalisations dans la plus courte période de temps possible, édifiant des villes, construisant des ponts sur les cours d’eau, creusant des canaux.
(…)
Les Arabes révélèrent ainsi une étonnante facilité à composer des livres dans toutes sortes de sciences. Personne, à vrai dire, n’a jamais écrit autant qu’eux. A tel point qu’on cite un auteur qui n’aurait pas laissé moins de trois milles ouvrages sur différents sujets scientifiques(1). De même raconte-t-on que la bibliothèque officielle de l’Égypte, sous la dynastie des Ubaydites(2), dépassa deux millions six cent mille ouvrages – dont certains en deux ou trois cents volumes, comme par exemple les célèbres Commentaires d’al-Râzi, et tant d’autres livres.

L’Empire arabe atteignit en fait un sommet qu’aucune nation n’avait encore approché avant lui, depuis Adam jusqu’à nos jours. Puis la décadence commença son œuvre, et Dieu modifia les relations qui existaient entre les Arabes et les autres nations, dans le mesure où ils avaient eux-même changé ce qui se trouvait en eux. Toute chose qui atteint ses limites finit ainsi d’elle-même.

Lorsqu’une chose est parvenue à complétude,
commence la décadence.
Dès que l’on dit : c’est parfait,
prends garde,
l’anéantissement est tout proche.

(1) La bibliographie de quantité d’auteurs arabes – non des moindres – compte en effet fréquemment plusieurs centaines de titres : les ouvrages en question étaient en fait le plus souvent dictés à des secrétaires qui notaient le texte à la volée – d’où la saveur étrangement « parlée » de tant de chefs-d’œuvre de cette littérature.

(2) Ce sont les Fâtimides, qui régnèrent en Égypte de 969 à 1171. (pp. 172-174)
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