Lors de notre installation à Mazagan, Dawiya devint presque taciturne. Nous discutions rarement des étrangers. Elle se comportait comme s'ils n'étaient pas là. A sa vie, il n'y aurait eu rien à ajouter, ni à retrancher, comme si elle allait vivre éternellement. elle vivait dans un autre pays, un pays portatif et magique, qui l'attachait à l'esprit de l'Ancêtre.
Cette assurance de soi dans l'ordre du monde et sa stabilité lui donnait une force immense.