[…] je compris à quel point cette mort et ce vide dont l'avais fait l'expérience au cœur de l'islam régnaient également sur l'Occident. Plus je lisais les philosophes contemporains, plus je m'apercevais qu'ils sont comme des spectres sur un champ de ruine…. Comme pour l'islam, je trouvais un héritage en lambeaux. Car la principale valeur de notre culture, l'humanisme, a été assassinée. Et je voyais que nos philosophes ne tenaient désormais dans leur mains que sa dépouille, désemparés et impuissant à la ranimer.
p.176-177