J'ai appris à me taire sur les années qui ont suivi, même si je n'en ai presque rien oublié. Ces années sont inscrites dans la langue du corps, et ce n'est pas une langue que je peux dire avec les mots. Quand je tombe sur des photographies d'êtres dans la détresse, l'image de leur malheur, de leur douleur, trouve en moi un écho et je souffre avec eux.