Josan est couché sur la couverture, près du puits. Dans son jardin, le jeune jardinier marche pieds nus, torse nu avec son vieux pantalon noir coupé ou effiloché jusqu'à mi-jambes, coiffé d'un bandana rouge aux dessins noirs que la sueur rend plus noirs encore.(...) Tout paraît le reflet d'un reflet. Les gens, les plantes, les choses sont multipliées à l'infini. C'est une autre réalité ou plutôt une autre irréalité. Les arbres, les maisons, les gens ont la substance des rêves. Ce ne sont pas des arbres, des maisons, des gens, mais des réminiscences, des songes, des récits, des sottises. Il est réconfortant de découvrir, dans la chaleur suffocante de l'après-midi, l'évidence d'un beau jeune homme dans un jardin mitoyen.
pp.119,120