Un fait : en moins de deux heures, 90 % des Americains avaient appris la mort de Kennedy. Elle a été le véritable avènement de la télévision, qui a permis une propagation instantanée de l'information mais, surtout, à une communauté de témoins de vivre le deuil en commun.
Il était possible de suivre le déroulement des événements depuis son salon à New York, éprouvant ainsi exactement la même chose que des parents établis à Sacramento. Elle a fait mieux que le télégraphe lors de l'enterrement de Lincoln.
Et, en créant une conscience collective, la couverture télévisee a indirectement créé une nostalgie en temps réel, une mémoire sans avenir ni passé.