Parce que la pensée discerne...
Parce que la pensée discerne ou incorpore
façonne les intervalles au même titre que les choses
et les corps
compose avec, et en composant s’accorde de jouer ou
se permet le dissentiment avec les mots, d’un jour à
l’autre difficilement ajointé
à la nuit, comment, au nom des choses, je descelle des
pierres et décèle
un poumon.
Son et sens naissent dans ces intervalles.
Je ne prétends pas avoir vu distinctement
j’entendis : trouve-moi, réelle, impossible à confondre
si
visible dans la voix
alors tu es réelle
J’assiste (de loin) à la parade nuptiale des deux merles
sous le pommier
ils se poursuivent en sautillant
course en cercle bec ouvert
sur lequel le crépuscule est venu
s’appuyant sur leur chant :
tout le reste exclu