Il était, en théorie, compréhensif à l'égard des limites des autres: il fallait prendre en compte les causes profondes, les handicaps sévères causés par la stupidité, une culture de la consommation infantilisante, et ainsi de suite. Mais lorsqu'il réglait le microscope pour grossir l'image, les êtres humains prenaient un aspect de plus en plus déplaisant. Ils paraissaient cupides, crasseux, hypocrites, vains. Le sexe, la pulsion sexuelle, était un leurre - une illusion fabriquée par un organisme animal qui ne cherchait qu'à se perpétuer lui-même. Le maquillage, la coiffure, les membres épilés, la musculature tonifiée par le sport, les manières raffinées, le vernis protecteur de la jeunesse, la réussite et même la gentillesse - n'étaient-ils pas simplement une couverture pour le "je" pathétique, rapace, qui se cachait derrière ?