Je lisse à deux mains la peau fripée de mon cou. Du bout des doigts, je dessine mes pattes-d'oie. Je me suis habituée à ce visage marqué par les ans, même si je ne parviendrai jamais à l'aimer. Je ne serai plus jamais jeune et belle comme je l'ai été à vingt-neuf ans mais, après tout, ces rides sont la preuve que ma vie a été longue et bien remplie. Mon visage raconte des années, de larmes et de chagrin, mais avant tout de sourires et de joie. Et c'est une forme de consolation.