Et quand chacun abordait, un peu rêveur et sans y croire, à la façon d’un exercice de la pensée, ce que serait le monde d’après, Mohamed Saïl, lui, racontait un monde d’avant que la machine coloniale avait détruit. Ce qu’il nommait un modèle ancestral, toute l’organisation de village berbère, ce sens inné de l’autonomie, sans État, sans police, sans juge ni prison, sans argent, tout entier mû par l’entraide.