Chaque fois qu’il est profondément senti, l’amour compte toujours pour un grand événement dans la vie, et cela pour plusieurs raisons. Sous le rapport moral, il donne l’occasion de reconnaître jusqu'à quel point le cœur se joint à l’instinct; au point de vue intellectuel, il montre comment se comporte notre intelligence et notre volonté quand le corps est attiré vers le plaisir, et quels effets en ressentent les facultés de l’âme ; sous le rapport physique enfin, il permet de déterminer l’influence physiologique et pathologique des diverses phases de la passion sur le corps et sur la santé.
La nature de l’homme appelle davantage le célibat que la paternité ; tout être tend à sa perfection. Or la virginité manifeste le triomphe suprême des fonctions les plus élevées. Elle est donc plus en harmonie avec la perfection de notre être que l’état de défloraison, qui garde toujours le triste caractère d’une perte irréparable.
J.e n’ai pu sans frémir éprouver la passion, car je n’ai pas cessé d’en étudier les effets sur moi-même tout le temps que je l’ai ressentie. Même dans les moments où elle m’a le plus dominé, je l’ai constamment observée sous tous les rapports, et j’ai reconnu qu’elle blesse toujours celui qui en est le sujet, à cause des modifications excessives qu’elle fait subir au corps et qui peuvent être si violentes, qu’elles détériorent tout l’organisme humain et altèrent ainsi profondément la santé.
Les tendances envahissantes remontent haut dans les annales de la Russie ; mais ce fut le czar Pierre, comme nous le verrons bientôt, qui arrêta le système des conquêtes. Remplissant ponctuellement les préliminaires du programme laissé, lesCzars, depuis Pierre, ont arrondi leurs possessions de toutes les provinces limitrophes qu'ils ont pu , n'importe comment, s'approprier.