Mon père était un funambule des mots. Cela s’était imprimé dans chaque fibre de mon être, j’avais absorbé cette passion, elle était devenue mienne. Le sens de la communication, cet art de la séduction et cet amour pour les artistes qui étaient le propre des galeristes s’étaient inscrits en moi d’une manière irrévocable. Je laissais Grand-Père dire que ses gènes l’avaient emporté sur ceux de maman, sachant pertinemment que contredire un vieil homme buté comme lui aurait été une dépense d’énergie inutile.