AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Bibliographie de Agnès Rivière   (1)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Agnès Rivière - Je suis le dauphin - Poésie


Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Ascension du mont Blanc - Voie Normale - Jour 1

Le soleil s’est levé et vous avez pris le premier tramway au départ de Saint-Gervais Le Fayet.
Le voyage a été agréable, vous avez discuté avec des familles, avec des guides, et peut-être même avec d’autres Modestes. Vous avez admiré le paysage, le ciel, les forêts et votre objectif au loin : le mont Blanc.
Bref, ce petit bout de chemin a été paisible.

Et là, la machine s’arrête dans un crissement de vieille locomotive.
Il est temps de descendre.
Vos chaussures posent leur marque sur ce sol rocailleux que vous convoitez tant : vous êtes sur le chemin du mont Blanc.

(...)

Vous faites maintenant face au pierrier. Si vous levez la tête, vous apercevrez un point brillant et métallique au sommet, c’est votre objectif : le refuge du Goûter.
Là, une idée se forme dans votre esprit, aussi réconfortante et accueillante puisse-t-elle être : le refuge ne paraît pas si loin. Allez, avec un peu de volonté, il est à une heure de marche…
Détrompez-vous ! Cette douce illusion nourrira vos espoirs pendant 2 à 3 heures de marche.

L’ascension est longue et épuisante. Mais… mais cette fatigue ne sera qu’une miette de ce que vous ressentirez de joie là-haut sur l’aiguille du Goûter…
Alors, accrochez-vous amies et amis Modestes, accrochez-vous et vos espoirs seront comblés au coucher du soleil.

(...)

Lorsque le refuge disparaît de votre vue, c’est que vous êtes proches de son flanc et même probablement sous le monticule rocheux qui le soutient.
Vous apercevez alors de plus en plus de passages équipés de câbles. Un courant d’air frais s’infiltre à travers les roches. Des alpinistes en descente vous indiquent que vous êtes tout proche.

Et là… vous dépassez le dernier bloc rocheux.
Vos yeux sont éblouis.
Les premières neiges se dévoilent.
L’ancien refuge vous fait face tel un gardien ancestral jaugeant la valeur de chaque grimpeur.

Monter les quelques marches pour vous retrouver sur une plateforme métallique.
Il faut vous équiper des crampons et vous encorder court.

Quand vous êtes prêts, grimpez les dernières hauteurs du vieux refuge et observez celui du Goûter sur votre droite. Beau, métallique, fringant…
Il ne vous reste plus qu’à traverser la petite arrête et vous êtes arrivés.

(...)

Vous avez traversé ?
Bienvenue au refuge du Goûter, amies et amis Modestes. Et félicitations !
Commenter  J’apprécie          00
Ascension du mont Blanc - Jour 1

Le soleil s’est levé et vous avez pris le premier tramway au départ de Saint-Gervais Le Fayet.
Le voyage a été agréable, vous avez discuté avec des familles, avec des guides, et peut-être même avec d’autres Modestes. Vous avez admiré le paysage, le ciel, les forêts et votre objectif au loin : le mont Blanc.
Bref, ce petit bout de chemin a été paisible.

Et là, la machine s’arrête dans un crissement de vieille locomotive.
Il est temps de descendre.
Vos chaussures posent leur marque sur ce sol rocailleux que vous convoitez tant : vous êtes sur le chemin du mont Blanc.

(...)

C’est maintenant que démarrent les choses sérieuses.
Amies et amis Modestes, vous êtes sur le point de commencer la véritable ascension du mont Blanc.

Vous faites maintenant face au pierrier. Si vous levez la tête, vous apercevrez un point brillant et métallique au sommet, c’est votre objectif : le refuge du Goûter.
Là, une idée se forme dans votre esprit, aussi réconfortante et accueillante puisse-t-elle être : le refuge ne paraît pas si loin. Allez, avec un peu de volonté, il est à une heure de marche…
Détrompez-vous ! Cette douce illusion nourrira vos espoirs pendant 2 à 3 heures de marche.

L’ascension est longue et épuisante. Mais… mais cette fatigue ne sera qu’une miette de ce que vous ressentirez de joie là-haut sur l’aiguille du Goûter…
Alors, accrochez-vous amies et amis Modestes, accrochez-vous et vos espoirs seront comblés au coucher du soleil.

(...)

Vous apercevez alors de plus en plus de passages équipés de câbles. Un courant d’air frais s’infiltre à travers les roches. Des alpinistes en descente vous indiquent que vous êtes tout proche.

Et là… vous dépassez le dernier bloc rocheux.
Vos yeux sont éblouis.
Les premières neiges se dévoilent.
L’ancien refuge vous fait face tel un gardien ancestral jaugeant la valeur de chaque grimpeur.

Monter les quelques marches pour vous retrouver sur une plateforme métallique.
Il faut vous équiper des crampons et vous encorder court.

Quand vous êtes prêts, grimpez les dernières hauteurs du vieux refuge et observez celui du Goûter sur votre droite. Beau, métallique, fringant…
Il ne vous reste plus qu’à traverser la petite arrête et vous êtes arrivés.

(...)

Vous avez traversé ?
Bienvenue au refuge du Goûter, amies et amis Modestes. Et félicitations !
Commenter  J’apprécie          00
Ascension du mont Gioberney - Jour 2 (Temps de marche: 2 heures pour le sommet / 4 heures pour la descente jusqu'à la Bérarde. Dénivelé: +780m / -1635m)

Il est 4 heures lorsque Mathilde, la gardienne, se faufile au dortoir pour réveiller les troupes. Péniblement, vous vous extirpez du sommeil au milieu de la nuit. Les autres cordées autour de vous s'activent aussi. Encore ensommeillés ou déjà excités, vous sentez une légère tension vous envahir alors que les cliquetis des mousquetons et les zips des fermetures éclair vous pressent. Vous sautez dans vos vêtements savamment préparés la veille et rejoignez le réfectoire avec vos camarades de cordée. Après avoir glissé quelques barres de céréales dans vos poches, vous vous dirigez vers le vestiaire. Là, quelques courants d'air vous annoncent la couleur : va-t-il faire doux ou frisquet ?

(...)

L’arrivée au col est plutôt canon. Vous et votre cordée de Modestes vous pourléchez de la vue plongeante sur la verdoyante vallée de Valgaudemar, près de 1 500 mètres plus bas. « Deux salles, deux ambiances » par rapport au cirque de la Pilatte, tout blanc, derrière vous. Vous en profitez pour faire la pause qui s’impose et vous rincer l’œil de ce panorama.
Mais ce serait trop bête de s’arrêter là alors que le sommet est si proche, non ? La course change une nouvelle fois de visage : après avoir randonné dans la charmante vallée du Vénéon hier, avoir cramponné joyeusement sur le glacier ce matin, vous allez désormais vous lancer dans une traversée aérienne.

(...)

Pour gravir l’arête, commencez par la gauche (versant Sud-Ouest), avant de remonter progressivement sur le fil. L’itinéraire est assez évident, mais il n’est pas indiqué. Quoi qu’il en soit, prenez votre temps. Et si vous le souhaitez, pour certains passages exposés, vous pouvez utiliser la technique du becquet “à la volée”.
Vos derniers pas vous amènent au sommet du Gioberney. Panorama 360° oblige, c'est l'heure de sortir la flasque pour la gorgée de l'amitié et de profiter de la vue sur le massif des Écrins. Là-bas, au loin, vous apercevez la Meije qui vous fait coucou. C’est beau.
Bravo les Modestes !


Commenter  J’apprécie          00
Ascension du mont Gioberney - Jour 2

Il est 4 heures lorsque Mathilde, la gardienne, se faufile au dortoir pour réveiller les troupes. Péniblement, vous vous extirpez du sommeil au milieu de la nuit. Les autres cordées autour de vous s'activent aussi. Encore ensommeillés ou déjà excités, vous sentez une légère tension vous envahir alors que les cliquetis des mousquetons et les zips des fermetures éclair vous pressent. Vous sautez dans vos vêtements savamment préparés la veille et rejoignez le réfectoire avec vos camarades de cordée. Après avoir mangé selon votre appétit et glissé quelques barres de céréales dans vos poches, vous vous dirigez vers le vestiaire. Là, quelques courants d'air vous annoncent la couleur : va-t-il faire doux ou frisquet ?

(...)

L’arrivée au col est plutôt canon. Vous et votre cordée de Modestes vous pourléchez de la vue plongeante sur la verdoyante vallée de Valgaudemar, près de 1 500 mètres plus bas. « Deux salles, deux ambiances » par rapport au cirque de la Pilatte, tout blanc, derrière vous. Vous en profitez pour faire la pause qui s’impose et vous rincer l’œil de ce panorama.
Mais ce serait trop bête de s’arrêter là alors que le sommet est si proche, non ? La course change une nouvelle fois de visage : après avoir randonné dans la charmante vallée du Vénéon hier, avoir cramponné joyeusement sur le glacier ce matin, vous allez désormais vous lancer dans une traversée aérienne.

(...)

Pour gravir l’arête, commencez par la gauche (versant Sud-Ouest), avant de remonter progressivement sur le fil. L’itinéraire est assez évident, mais il n’est pas indiqué. Quoi qu’il en soit, prenez votre temps. Et si vous le souhaitez, pour certains passages exposés, vous pouvez utiliser la technique du becquet “à la volée.”
Vos derniers pas vous amènent au sommet du Gioberney. Panorama 360° oblige, c'est l'heure de sortir la flasque pour la gorgée de l'amitié et de profiter de la vue sur le massif des Écrins. Là-bas, au loin, vous apercevez la Meije qui vous fait coucou. C’est beau.
Bravo les Modestes !
Commenter  J’apprécie          00
Les règles de la montagne en toute modesterie

Voilà quelques règles qui nous semblent primordiales pour partir en ascension en toute modesterie. Vous pouvez vous en inspirer pour écrire les vôtres.
1. On ne prend aucun risque lié à la météo
2. Il y a plus de 50% de chance que l’on n’arrive jamais au sommet (pour être précis, les chiffres tournent autour de 33% de réussite sans guide et 50% avec guide, selon l’OHM de Chamonix)
3. On n’abandonne jamais personne en montagne
4. On communique sur son état de santé de manière transparente, sans sentiment de culpabilité et on prend soin de demander l’état de santé de chacun
5. Avant une course, si l’on ne se sent pas capable d’atteindre le sommet, on en discute en toute transparence et on peut alors séparer le groupe si cela convient à tout le monde
6. On doit tous se coordonner sur le rythme et les pauses, on marche à un rythme normal, ni trop lent, ni trop rapide (attention au mal des montagnes)
7. On se responsabilise sur l’heure du réveil et l’activation à se préparer le matin (30min maxi)
8. On prévient son entourage des dates, heures (de départ et d’arrivée estimée), l’itinéraire choisi, le nombre de personnes qui compose la cordée.

Vous êtes à présent consciemment incompétent, comme dirait Abraham Maslow, bravo ! Il est l'heure de démarrer votre parcours d'apprentissage pour gagner petit à petit en compétence.
Commenter  J’apprécie          00
L’arrivée au refuge : la routine du Modeste avant d'aller au lit

● Faire connaissance avec les gardiens : se renseigner sur la météo, les conditions du glacier, l'itinéraire à suivre
● Repérer le chemin sur les premiers mètres pour être sûrs de s'y retrouver le lendemain
● Relire le topo du lendemain
● Faire une petite partie de cartes entre Modestes et autres alpinistes, et faire de belles rencontres
● Dîner sainement, mais copieusement pour être à fond le lendemain
● Vérifier les horaires du petit-déjeuner (même si vous n'avez pas pris la demi-pension, ça vous donnera une indication de l'heure de départ : mieux vaut partir avec les foules)
● Remplir les gourdes
● Confier le thermos aux gardiens pour boire chaud sur le glacier le lendemain (en option)
● Faire son sac pour le lendemain matin et préparer sa tenue
● Régler son réveil
● Se coucher tôt
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Agnès Rivière (1)Voir plus

Quiz Voir plus

Des souris et des hommes - John Steinbeck

Comment s'appellent les deux personnages principaux ?

Lennie et Auguste
Slim et Lennie
Slim et Curley
George et Lennie

14 questions
603 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}