Mon père restait à distance de ces gens-là, de crainte de percevoir de la condescendance ou du mépris à l’égard de l’immigré qu’il était. Faut dire que le politiquement correct n’avait pas encore franchi les limites du périphérique. Dans le quartier, on était raciste, antisémite, souvent les deux, en toute impunité, en toute liberté.