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Citation de Papyrusdunil


Demain est à nous, ma bien chère Zina. Je vais vivre, chanter, souffrir, rire, pleurer avec toi. Je l’aime tant le temps qu’il nous reste à vivre.
J’ai beaucoup d’argent, ma bien chère Zina. J’aimerais, mais il faut que tu sois d’accord, que l’on se remarie. Un beau et grand mariage. On ferait venir un orchestre de Bougie, avec ses joueurs de bendir, ses flûtistes, ses danseuses, et une chorale d’adolescentes qui nous combleraient de leurs mélopées sucrées. Toi, tu serais vêtue d’un caftan brodé de fils d’or. Un diadème serti d’émeraudes flatterait ta chevelure rousse. Et tu trônerais sur un palanquin soulevé à bout de bras par les garçons les plus vigoureux du village. Des grosses matrones pousseraient des youyous en jetant sur toi une pluie de pétales de rose. Moi, je serais drapé dans un burnous blanc et je suivrais le cortège sur un destrier noir. Tout Bousoulem serait de la fête. On sacrifierait des moutons et un bœuf pour le méchoui du soir, et on danserait jusqu’à ce que disparaisse la dernière étoile. Puis ce serait notre nuit de noces et l’on s’aimera pour les mille ans à venir. Puis, ce serait notre voyage de noces. Nous visiterions des contrées que nos livres ne nous ont pas encore fait découvrir. Si nous avons le temps, j’aimerais revoir Paris sans les Allemands. Nous rentrerions riches de cent histoires à raconter à nos enfants. Ce serait magnifique.

Les cornes de brume trompettent. La Kabylie est en vue.
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