La violence est l’inéluctable conséquence de l’incapacité de mettre en mots sa pensée en y mettant de l’ordre ; seuls les mots organisés apaisent en effet une pensée sans cela chaotique, tumultueuse, qui se heurte aux parois d’un crâne jusqu’à l’insupportable et qui finit par exploser dans un acte incontrôlé de violence. Le flux contrôlé des mots, la succession tranquille des phrases diffèrent le passage à l’acte ; ils donnent une chance à deux intelligences d’en rester aux mots plutôt que d’en venir aux mains.