Science-fiction de l’intelligence artificielle à la fin du 21e siècle.
Une société dominée par des « congrégats », des entreprises toutes-puissantes qui ont pris les rênes du monde sur Terre et sur la lune, après avoir mis les gouvernements nationaux en faillite. Ces nouvelles puissances mondiales ont leurs propres armées et leur « sécurité » pour déjouer les complots des rebelles. La « nasse », le niveau nom d’Internet, contrôle l’information et les « logop » s’occupent de tous les aspects de la vie quotidienne.
Un nouveau genre d’ordinateur, le projet Phaos, a été développé secrètement par « Thorcorp », l’entreprise la plus puissante du monde. Mais lorsqu’il appert que ses appareils ont été piratés, on fera tout pour trouver les coupables et éclaircir le mystère. Et dans cette quête, on aura aussi bien des complots et de la corruption que des combats de la jungle amazonienne ainsi que des drones tueurs et autres gentillesses.
Malgré une couverture qui fait cliché, « la fille vêtue de quelques lanières de cuir », c’est un roman avec bien des rebondissements et une belle imagination sur nos futurs possibles.
(Publié en 2003, l’auteur ne savait alors rien de « OK-google », de Sirli ou autres assistants personnels…)
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Ce recueil contient en majorité des textes de science-fiction, parsemés ici et là de nouvelles plutôt fantasy (voire même fantastique). L'auteur fait montre d'une imagination féconde et, surtout, d'une vision de l'humain caustique, cynique et, bien plus encore, désabusée. De ces prisonniers dont l'âme est comprimée dans un robot, pour toujours ; de cette femme en quête d'énergie qui croise des robots persuadés d'être humains ; de ces âmes de décédés avec qui l'on peut communiquer via une machine qui se sont trouvées une occupation pour égayer leur non-mort éternelle ; de ce barbare assoiffé de richesse qui comprendra trop tard le piège tendu par la civilisation qu'il vient écraser et piller... Même les anges y perdent leur statut : cannibales ou amoureux d'un vampire, ils ne sont plus innocents.
Heureusement, une touche d'humour vient parfois alléger cette noirceur, comme avec ces extraterrestres truculents rêvent de revoir Nymphea. Mais cela est de courte durée, car les cinqdernières nouvelles traitent toutes de la fin du monde, sans exception. Provoquée par les humains, souvent, qu'elle soit la fin de leur propre monde ou celle d'une peuplade extraterrestre. Des textes amers.
Un sombre recueil, oui, mais fort bien écrit, et aux trouvailles superbes!
Seul bémol, qui vient de l'éditeur : on croise des coquilles et, plus graves, des absences de mots (en particulier vers la fin - le/la/les correcteur(s)/trice(s) se seraient-ils endormis?). Pour des textes de cette qualité, et vu le prix de l'ouvrage, un effort sur ce point aurait été grandement apprécié!
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Des nouvelles variées et surprenantes qui font passer un bon moment
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17 nouvelles d’Alain Bergeron d’une grande diversité et riches en originalités.
Le style de l’auteur est très fluide et contemporain, voire même un peu argotique : cela se lit facilement. On y retrouve beaucoup de Sf, du neocyberpunk et de la fantasy, le tout est presque tout le temps léger et humoristique avec des idées souvent peu courantes. Voici des exemples de nouvelles particulièrement mémorables :
Les crabes de Vénus regardent le ciel : des prisonniers condamnés au bagne sur une planète minière se rendent compte que leur servitude n’est pas tout à fait ce qu’ils pensaient et qu’ils ont en fait changé. (Cette nouvelle est très marquante par son originalité, on ne l’oublie jamais après l’avoir lu)
Revoir Nymphea : deux créatures chamailleuses habitant sur une planète dépotoir de vaisseaux spatiaux voient arriver un étrange visiteur.
Scènes dans un jardin, au beau milieu de l’univers : tout est dans le titre, c’est en gros un documentaire animalier. (Ici encore, cette nouvelle bizarre est très marquante et on ne l’oublie jamais après l’avoir lu).
À noter aussi que la trame de la nouvelle Le Jeu après la Mort (un petit polar futuriste un peu trop classique) a été développée dans son livre Naxos.
Globalement un recueil très frais, plein d’idées, d’humour et de couleurs.
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C'est long. Très long. L'intrigue aurait gagné à être racontée avec un rythme plus soutenu.
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Pour ce livre, je dois dire que je m'étais fixé des grandes attentes. Il avait gagné plusieurs prix de science-fiction, et de plus, c'était le premier livre québécois de ce style que je lisais. Malheureusement je crois que j'avais mis la barre un peu trop haute. Ce n'est pas que le livre soit mauvais mais plutôt qu'il est trop décousu à mon goût. Selon moi, il y a des scènes de trop et certaines sont manquantes. J'avais parfois l'impression d'avoir sauté des chapitres complets. De plus, tout le long du livre, je cherchais des personnages à qui me raccrocher et je n'en trouvais pas. Seulement Niklos m'a donné espoir mais il est trop vite disparu
J'ai aimé l'idée de monde dirigé par des multinationales, ce qui pourrait arriver un jour. L'auteur montre aussi la société de marché poussé à l’extrême. J'ai bien aimé aussi l'idée du psystème Phaos et des fouilleurs de lumière. J'ai vu des ressemblances avec Isaac Asimov. Cependant, ces points positifs ne corrigent pas une histoire un peu ennuyante.
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