Chaque site, chaque ville dispose de ressources susceptibles d'être valorisées à moindre frais et offertes en pâture à une clientèle touristique exponentielle Le tourisme culturel, de l'or sous vos pieds, c'est le mirage offert à nombre de villes méditerranéennes, de Venise à Marseille, Nice, Gènes, Rome ou encore Naples qui fut au XVIIIème siècle parmi les plus puissantes au monde et qui peine à le redevenir. Les grandes villes aussi peuvent déchoir. C'est un modèle court-termiste et dépendant dont essaye de s'extraire Barcelone, au prix d'une rupture avec l'économie touristique et immobilière. Barcelone a été en effet la première ville européenne à afficher son ras-le-bol du tourisme et à bloquer de nouveaux équipements dédiés, alors que Venise n'ose même pas interdire la lagune aux paquebots, quitte à déchausser davantage des palais réduits au rôle de décor festif, inerte et bientôt enlisé.
La France a inventé l'exception culturelle, moyennant quoi c'est un des seuls pays à avoir résisté au rouleau compresseur du cinéma américain hier, p"eut-être chinois ou indien demain. ce concept a été repris par l'UNESCO sous le label de diversité culturelle, notion polysémique, pour ne pas dire fourre-tout. Mais, au-delà de la marque en voie de banalisation , la notion de diversité culturelle est un chemin vers le pluralisme culturel.