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3.29/5 (sur 26 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Brive , 1954
Biographie :

Après une enfance dans les bois et des études au lycée de Brive puis à l’université de Limoges, Alain Galan publie ses premières chroniques en 1973 dans la revue Le Miroir du Centre avant d’entreprendre, en 1974, à La Dépêche du Midi où il est nommé journaliste professionnel, puis à La Montagne, une carrière dans la presse (1974-2015).

Écrivain de la nature, il mène depuis 1979 un travail artisanal avec des romans de paysage (Bordebrune, Parcellaire) en exergue desquels il cite volontiers le Walden de Thoreau. À travers la plupart de ses livres, il tente de renouer une relation étroite entre peinture et écriture (Le Dernier Pays avant l’hiver, Lisières limousines) ou d’exprimer sa complicité avec le silence des bêtes (Feu de feuilles, Louvière, L'ourle)

Biographe, il est l’auteur d’un essai consacré à Colette, baronne en Corrèze, citoyenne au Palais royal, paru en 2003 à la veille du cinquantenaire de la mort de l’auteur du Blé en herbe.

Journaliste, il collabore (ou a collaboré) à de nombreuses publications parmi lesquelles Les Magazines de France, Le Monde, La Croix, La France agricole, Le Magazine littéraire, Le Moniteur des travaux publics et du bâtiment, etc. D’octobre 1992 à janvier 2015, il a été billettiste pour les différents titres du groupe de presse La Montagne Centre France.
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Source : Wikipédia : Editeur
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
J'avais quelques mois plus tôt, refermé l'encrier. Contre bons soins j'avais confié à la Cité de l'Esprit et des Métiers du Livre de Montmorillon mon fidèle "chameau", ce double pupitre en bois ciré sur lequel, pendant plus de quarante ans, tantôt d'un côté, tantôt de l'autre, j'avais jour après jour poussé la plume...(p. 17)
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Il m'a fallu renoncer. Et, pour ne pas avoir à me séparer de ce meuble si parfaitement adapté à la posture et à la main du scribe, me résoudre à lui accoler, appendice ou post-scriptum, l'une de ces petites tables réservées à la frappe que, dans les administrations, on appelait, il n'y avait pas si longtemps, bout de bureau. C'est là, j'en conviens, une faute de goût, un rapprochement maladroit. Non seulement la console et le double pupitre ne sont pas faits du même bois, mais encore ils se regardent en chiens de faïence. Entre eux couve un conflit d'usages et de générations dont je refuse de m'apercevoir. Je fais la sourde oreille, ne veux entendre ni les doléances ni les craquements du bois. Encore moins la perfide allusion: a-t-on besoin de tant d'aises pour couvrir si peu de pages ? je plie l'échine, approuve en silence que les gens de métier, soucieux de le distingeur du précieux dos -d'âne avec tiroirs secrets, et tablettes gainées, aient, dans leur argot, baptisé mon pupitre: "chameau" (p.13)
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[...]l'amanite muscarine est connue, non seulement pour faire passer les mouches de vie à trépas, [...]mais encore comme un puissant hallucinogène. Ses effets psychotropes - je ne conseille pas à un éventuel lecteur que ce livre n'aurait pas encore assoupi de le vérifier - seraient très prisés chez les Mayas et les Indiens Ojibwas [...] à l'occasion de leurs cérémonies rituelles.
A l'heure du village planétaire, l'usage de la tue-mouche n'est plus réservé aux rituels chamaniques. Loin des nomades de Sibérie conduisant leurs troupeaux de rennes, lesquels, eux aussi, en sont friands, des lapons du Grand Nord et des Mayas du Guatemala, toujours désireux de communiquer avec les esprits et d'invoquer leur protection, le tue-mouche, en décoction dans de la vodka, anime les soirées récréatives d'une jeune Europe en mal de rêves.
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Depuis que je me suis mis en quête de son passé, je le sens bien, le chameau, jusque-là si placide, est devenu fébrile. Un rien le fait sursauter. Un livre qui tombe, un dossier qui glisse d'une pile, un crayon dont la mine se brise. Certains soirs, sans que rien ne l'explique, il craque de tout son bois. Je jurerais qu'il me parle, qu'il cherche alors à me dire quelque chose. Veut-il m'encourager à persévérer ou, au contraire, me mettre en garde ? Mon travail s'en ressent. Je piétine, fais et refais mes paragraphes. Il m'arrive de ne plus savoir auquel de ses deux pupitres me vouer ni dans laquelle de ses bosses j'ai rangé la veille une note qui se dissimule et me contraint à rebrousser chemin.
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" Avant un dernier geste pour éteindre la lampe, il a glissé la main sur le flanc du bureau dans une caresse machinale. Pour un peu il croirait, sous sa paume, que le meuble a frémi."

« Cette marge, rainurée pour maintenir en leur berceau porte-plume et porte-mine, accueille également, à chacune de ses extrémités,...deux encriers que l'on imagine en porcelaine, leurs lèvres gercées par le frottement de l'acier se délestant de son trop-plein d'encre» .page 14.
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"Ca y est ! Votre photo, je l'ai retrouvée, [...] édition du 8 octobre 1983 - avant d'ajouter avec un grand sourire : Cela ne date pas d'aujourd'hui..."
J'ai remercié Quentin doublement. D'avoir remis la main sur la pochette de contacts disparue au fond d'un carton et de me rappeler implicitement que j'étais devenu d'un vieux journaliste.
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Il y a, dans cette quête tardive, quelque chose qui m'échappe, me laisse partagé entre le désir d'en savoir plus sur le chameau et l'intuition qu'il vaudrait mieux, à son sujet, m'en tenir à une paisible ignorance. Comment expliquer cet embarras et surtout comment y répondre ? Il me semble, depuis quelque temps, qu'une ombre à laquelle je n'avais jusque-là pas prêté attention, rôde autour du chameau. Est-ce celle que dessinent, selon les heures, la clarté du jour et l'ampoule du plafonnier ? Celle de l'absent devant son écritoire ? ou celle, non moins inquiétante et insaisissable de ma main sur la page ? Et que dire de cette voix à peine audible qui, lorsque je relève l'un ou l'autre des deux abattants, accompagne la plainte des charnières ? Ne me conjure-t-elle pas de le refermer aussitôt et d'épargner au-dedans du meuble à écrire l'éclat du dehors et de l'aveuglante lumière ?
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Peau-en-poil, le travail de rivière..., m'avait-il répété. Noyer la peau puis la tirer à soi comme on le ferait avec une nasse dans l'espoir de retenir entre les mailles, entre les poils, le souffle insaisissable de la vie.
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Et après avoir tant et tant cheminé sous les ardeurs de l'astre solaire, François ne souffrait-il pas d'une terrible pépie ? Une pépie l'invitant au pépiement ?
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"Bien sûr, je ne crois pas aux fantômes.
Mais je doute aussi que mon imagination suffise à les inventer" Emmanuel Berl - Présence des morts (1956)
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