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Citation de AuroraeLibri


97 - Le mystère de Turner

Avant de se faire critique de la société victorienne, John Ruskin (1819-1900 ; voir document 96) commença sa carrière comme critique d’art. Avant de se faire le défenseur des préraphaélites (voir introduction au document 95), il voulut être celui de William Turner (1775-1851). Le grand peintre anglais du xixe siècle exerçait sur lui une véritable fascination, et il lui devait sans doute la naissance de sa vocation esthétique. Quand le jeune Ruskin n’avait encore que 14 ans, on lui offrit une édition illustrée du poème de Samuel Rogers (1763-1855), Italy (1822-1828). Le poème lui-même ne l’impressionna pas spécialement, mais les illustrations de Turner le marquèrent profondément et durablement. Il les aimait tant que ses parents décidèrent de l’emmener voir les lieux et les monuments représentés. C’est ainsi que commencèrent ses nombreux voyages en Italie qui allaient former sa culture artistique. Et à partir de cette première rencontre avec l’œuvre de Turner, Ruskin conçut une admiration pour lui qui allait être décisive pour la formation de son goût. Lorsqu’il publia son premier ouvrage en 1843, le premier volume de Modern Painters, Turner était déjà un homme âgé, reconnu et couvert de gloire. Mais la nouveauté du style de ses derniers tableaux, leur recherche de la couleur pure, de la lumière brute et du mouvement — que cultiveront après lui les impressionnistes — déroutaient ses contemporains. Pour justifier l’art de Turner et expliquer les critères permettant de l’apprécier à sa juste valeur, Ruskin publia son étude, dont le titre complet donne la mesure de son ambition, alors qu’il n’est encore qu’un jeune « diplômé de l’Université d’Oxford”, comme le dit sa signature : Modern Painters : Their Superiority in the Art of Landscape Painting to All the Ancient Masters Proved by Examples of the True, the Beautiful, and the Intellectual from the Works of Modern Artists, Especially from Those off. M. W. Turner, Esq., R. A. Turner revient souvent, dans les volumes suivants de Modern Painters, comme la référence inévitable pour Ruskin.

12. L’art victorien
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