AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Alain Le Bussy (31)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Cycle de Yorg, Tome 3 : Hou des Machines

Ce roman est la suite de Yorg de l'Isle et de Rork des plaines ...



Il vaut très nettement mieux suivre l'ordre de publication de ces textes qui sont d'abord sortis au fleuve noir et qui sont maintenant chez éons productions ( en papier pour certains et pour tous dans différents formats électroniques ) .



Il n'y a vraiment , toujours pas de raisons , de se plonger dans des surchauffes neuronales autour des romans de ce cycle et plus particulièrement de : ce hou des machines , qui loin de seulement friser la perfection , sont pourtant des textes excessivement sympathiques .



Dans ce tome qui fait suite à yorg de l'ile et à Rork des plaines , l'auteur élargit encore les horizons de ses personnages et de son univers ....



L 'auteur continue de poser des personnages très fonctionnels à qui il ne donne toujours pas de réelles densité psychologique . Il affichent simplement une densité appropriée, principalement comme acteurs d'une fabuleuse randonnée ou bien dans une quête , qui sont presque entièrement inscrites dans l'action et le mouvement .

Ils incarnent , et pas si sommairement d'ailleurs , des sociétés assez variées très cohérentes avec ce contexte post apocalyptique .



La structure de la trame narrative continue d'être intelligente et elle permet toujours de poser énormément de personnages , ainsi que des contextes culturels variés , assez denses et différents , qui sont insérés dans un plan d'ensemble toujours assez difficile à percevoir .

Ces sociétés se télescopent plus que jamais , animées par leur propres logiques : bref l'histoire avec un grand H est à nouveau en marche ...



Dans ce tome , le lecteur se rend compte que la civilisation , plus encore que précédemment , n'a pas du tout disparue partout .

Alors que le lecteur approfondis très nettement ses connaissances sur les mondes souterrains , car il arpente notablement dans ce tome , les couloirs de ces populations souterraines qui sortent désormais un peu plus de l'ombre .



Les péripéties sont assez représentatives globalement du genre roman d'aventure ou même du genre roman historique , et les personnages sont globalement attachants ( il me font un peu penser à des personnages de BD ) ...

Ce qui fait leur présence , c'est que si l'auteur ne les présente pas vraiment , on est leur compagnon de voyage et de l'intimité se construit malgré tout et à force de les côtoyer .



Cet univers post-apocalyptique pour cause de guerre bactériologique principalement , fonctionne vraiment bien et c'est une belle ballade bien racontée , même si les détails ne sont souvent pas développés plus loin que le strict nécessaire .



Pour conclure des imperfections mais c'est un cycle très attachant et très motivant .



Une belle ballade et en plus c'est une bonne lecture jeunesse ...

Commenter  J’apprécie          540
Equilibre

La première fois que j'ai lu équilibre , j'en était sur le fondement ...

En effet c'est un bon petit roman de science-fiction assez parfait ( mais un peu court ) et c'est tout à fait le genre de bonne surprise fulgurante que peut encore nous réserver cette chère collection défunte du fleuve noir !



C'est un récit tranquille et assez posé qui s'emballe posément et qui redescend tout aussi posément qu'il s'était emballé .

Equilibre n'est donc pas un thriller , c'est une belle ballade tranquille , posément rythmé , jusqu'au moment où les choses s'emballent ...

C'est donc finalement l'occasion , également , de faire l'expérience d'un autre genre de narration que celle en mode thriller ...



L'histoire s'installe en même temps que le personnage principal s'installe sur cette planète , et le lecteur découvre cette petite colonie avec lui et c'est très agréable cette petite exo-ballade .

La colonie est petite car c'est un monde qui ne possède pas de continent , juste une assez petite ile émerge des océans et la colonisation présente de ce fait un caractère principalement stratégique que l'auteur exploitera diligemment et qu'il mettra superbement en scène .



L’homme n’est pas seul dans l’univers , La possession de ce monde est importante , car il est un point d’ancrage qui peut avoir un grand retentissement pour définir le volume spatial potentiellement dédié à l’humanité , selon une procédure de définition qui fait un peu penser aux procédures de définition des eaux exclusives en droit international .

Equilibre porte bien son titre : équilibre entre deux puissances , équilibres variés sur un monde frontière très particulier .



La rédaction de ce roman a été très soignée et avec le recul je dirais que c'est un des meilleurs planète opéra francophone que je connaisse .

Il manquera ( peut-être ) un peu de rythme si on carbure au thrillers effrénés , mais l'auteur a tellement soigné les détails que en relativement peu de mots le lecteur découvrira un bon petit roman de SF très solide et finalement assez dépaysant , centré sur la thématique du contact et sur les biosphères et espèces intelligentes étrangères ..

L'auteur brosse ainsi par exemple un portrait très soigné et très à l'avenant de la biosphère « continentale « de l'unique et protégée petite réserve terrestre , réservée aux espèces natives de ce monde .



Dans cette tranquillité éclate deux coups de tonnerre que le lecteur découvrira lui-même ...

Mais un mot du principal coup de tonnerre : Par une belle nuit étoilée le ciel se remplis de vaisseaux extraterrestres qui ont l'air de trouver ce monde intéressant et ils vont débarquer du ciel et faire une partie de camping , pas très loin de l’implantation humaine principale . Cette descente extraterrestre est aussi angoissante que préoccupante pour les hommes , qui se demandent si ils auront seulement le temps de faire les valises .



Une rencontre improbable , très concrète pour ce qui est de sa dynamique et des registres thématiques abordés , aura lieu , pour le plus grand plaisir de l'amateur du thème du contact ( très rationnelle et pas mystique comme contact ) .

Tous les décalages : culturels , biologiques , comportementaux , environnementaux ,etc ... , qu'il peut y avoir entre deux espèces aliens l'une pour l'autre , sont détaillés et exploités par l'auteur , qui a fait , à cette occasion , un travail tassez méticuleux et le rendu en est définitivement agréable à défaut d'être réellement fascinant et très creusé .

C’est un peu comme dans Soleil fou , un de ses autres textes , également brillamment réussi sur le thème du contact , mais qui lui , est un vrai thriller et qui est aussi un récit infiniment plus dramatique que Equilibre .

Le roman exploite à merveille les difficultés que rencontrent les deux espèces pour se connaître et disons même , pour simplement se concevoir ( cf. la citation sélectionnée par votre serviteur ).Alors que les aliens occupent leurs pénates , l'inquiétude devient encore plus palpable et plus concrète . L'auteur résoudra une quantité tout à fait abondante de dilemmes et de questions imprévues , d'une façon brillante qui reposera intégralement sur les caractéristiques et les cultures propres deux espèces..



Ce qui me fait dire que ce roman est indiscutablement un des meilleurs romans sur la thématique de l'alien et du contact .

Il n'est pas tombé dans le piège des divergences simplistes et simplement contraires ou dans celui des analogies providentielles ..



Donc un roman populaire de très bonne facture et aux sérieuses qualités , qui est atypique de surcroit dans la bibliographie de l'auteur avec Soleil fou ( encore je sais ! )

Une petite perle parmi d'autres bien cachées dans le fond des œuvres épuisées du fleuve noir qui n'en manque pas !

Un bon moment pour les passionnés du thèmes du contact .



Les amateurs de SF militaire feront également la découverte que la paix peut être quelquefois une forme de guerre fructueuse , et que la signification des notions de conflits et de paix sont tributaires de données culturelles également et pas seulement de la fatalité imputable aux rapports de force et aux intérêts supérieurs , eux-mêmes tributaires de la nécessité ...

Commenter  J’apprécie          476
Cycle de Yorg, Tome 4 : Jana des Couloirs

Je ne sais pas trop comment aborder ce commentaire parce que au fond , il n'y a rien de très « métaphysique « ou de très remarquable finalement , dans ce cycle dont les personnages sont dessinés de façon assez minimaliste , mais qui est pourtant , excessivement entêtant malgré tout .



L'univers post apocalyptique de cette suite de romans est assez ingénieux et il est par ailleurs peu racoleur du point de vue du « sens of Wonder « .

En effet , le merveilleux ou l'irrationnel , est discrètement présent pour l'instant dans ce cycle , alors que le temps qui passe ( sur la longue durée ) , est intelligemment orchestré dans le cadre de la trame narrative ...



Le lecteur est jeté par monts et par vaux et c'est une ballade dont il est réellement difficile de se déconnecter à laquelle se confronte le lecteur , alors que l'on tente systématiquement de visualiser géographiquement les lieux où se tiennent ces romans d'action où les personnages et les peuples ( les identités collectives ) , sont constamment dans une dynamique d'évolution qui résulte à la fois des rencontres , du mouvement et des processus qui découlent directement ou indirectement du simple fait d'être ou d'avoir été sur la route , avec la dynamique de changement qu'apporte traditionnellement cette thématique si difficile à incarner dans un texte à mon humble avis .



Dans ce tome , montent en puissance les télescopages de civilisations aux niveaux technologiques différents .

Des civilisations qui sont mine de rien , très bien posées et agréablement incarnées dans des personnages emblématiques à la fréquentation systématiquement plaisante , motivante pour la lecture ou tout simplement intéressante .



Le monde souterrain , celui des abris , s'étoffe dans ce tome car il gagne en diversité et ses problématiques commencent à être assez fouillés , selon des approches assez détaillées et assez dynamiques.





PS : Ce cycle est intégralement disponible chez les éditions EONS dans la collection Futurs , il n'a donc que des faux airs antédiluviens .

Commenter  J’apprécie          370
Cycle d'Aqualia, Tome 1 : Dilterre

Aqualia est malheureusement pour moi , un roman excessivement médiocre .



Un vaisseau de colonisation est en route dans l'espace quand les choses tournent mal .

Un meurtre , seigneur ! mais que fait la police !



Le style est médiocre et les personnages sont absolument tout , sauf crédibles .

Bien des idées sont bonnes mais leur mise en oeuvre frise le simplisme le plus flagrant et le plus pénible .



Il ne manque que de la volaille pour faire plus crédible au niveau des stock du vaisseau de colonisation .



Enquête policière passablement grossière , pas mal de mièvrerie .

À l'arrivée il faudra choisir un monde désertique et un monde océan , comme par hasard...



Sinon l’idée du cycle est tout simplement grandiose !



C'est une caricature du genre où alors , peut-être , un roman pour de très jeunes lecteurs peut-être .



De la série Z qui ne doit pas masquer les quelques autres romans de l'auteur qui tiennent bien la route





Aqualia

Commenter  J’apprécie          370
Soleil fou

Un bon moment de littérature populaire .



Avec Equilibre c'est presque le seul texte de l'auteur , à ma connaissance , à atteindre cette envergure ...

Alain Le Bussy était un auteur talentueux mais limité par des formats éditoriaux restrictifs et souvent contraignants .

Soleil fou est une bonne distraction très bien ficelée , sur le thème du contact et sur celui de la vengeance également .



Une étoile est sur le point de se transformer en nova , dans un futur prévisible très proche ...

Dans le système concernée , une planète héberge la vie et même une forme de vie intelligente et culturellement assez développée .

Cette civilisation a été contactée par l'humanité qui a commencée de coloniser ce monde en encadrant les indigènes , qui sont des Aliens pas commodes et très portés aux rapports de forces conflictuels ...

Une cohabitation donc , avec des hauts et des bas et qui dure bon an mal an depuis près deux cent ans .

Cette planète va sombrer immanquablement et l'humanité quitte le navire assez discrètement mais surtout sans prévenir les autres habitants de leur destin fatal ....



L'un des Aliens qui connaît bien l’humanité comprendra cette tragique destinée et tentera de s'en affranchir ...



C'est un petit must et une excellente analyse du colonialisme tout en étant un petit délice de planète-opéra.

Pas de manichéisme ... de l'amplitude ... du tragique ..

Très bien rythmé et archi- dépaysant . ...

Une perle du fleuve noir ...



Les aspects nova feront rêver l'amateur de SF ...

Un bon petit roman de SF militaire aussi ....



Un bon fleuve noir dans les choux ....

Ps : Du même auteur et également dans les choux , mais qui est un vrai bijoux : Equilibre .

Commenter  J’apprécie          370
Cycle de Yorg, Tome 1 : Yorg de l'Île

Quand j’ai terminé Yorg de l’ile ( ce roman n’a rien à voir avec une marque de produits laitier au fait , je dis cela à cause du titre qui fera sourire plus d’un vilain prétentieux ) , il me fallait absolument et immédiatement la suite ( ce cycle est une de mes lectures actuelles , de maintenant , maintenant je veux dire ) , dans le même temps , pendant la lecture , je trouvais que le roman plafonnait à moyen ++ , mais d’où vient ce paradoxe enfin ! , me dis-je ?



D’abord il faut reconnaître que au fil des pages le texte monte en puissance et c’est tout le cycle qui s’amorce et qui monte en puissance lui aussi et le roman capitalise alors nettement tout ce qui s’annonce ...



Le style est bien ficelé , l’univers est plaisant et crédible et la caractérisation est bonne sans pour autant atteindre des sommets même si elle est soignée ( assez épurée en fait ) .

Cependant , beaucoup de personnages sont très touchants et de ce fait attachants et le lecteurs est à même de construire des images solides autour de ces gens qui finalement s’avèrent être très nombreux , mais le cadre du roman , les lieux de vie notamment , sont systématiquement d’une présence remarquable et les environnements en général aussi , ( naturel et autres ) sont superbes et il faut bien reconnaître que les mots génèrent ici , de puissantes visualisations évocatrices ( même si ce n’est pas du Zola ) .

La relative brièveté de ce texte est peut-être la cause d’une certaine frustration qui pousse le lecteur à minorer la qualité de la texture du texte ...

En fait je me disais : un peu plus de trois étoiles mais constatant l’irrépressible envie de poursuivre la lecture de ce cycle , je me rend à l’évidence et j’arrête donc de couper les cheveux en quatre : donc quatre étoiles .



Le pitch : Dans une situation de crise internationale tendue , la tension monte et déborde , des gens , qui n’ont pas vraiment le profil type et cliché , du survivaliste ( mode : bulldog borné ) , se donnent les moyens de survivre à ce qui sera une apocalypse nucléaire et bactériologique de type virale qui finira par se produire et engloutir le passé en marquant l’avenir .

Evidement la civilisation est balayée et les survivants devront se terrer dans leur abri pendant de nombreuses générations .

C’est à ce moment que l’auteur propose un cycle ambitieux et qu’il s’appuie sur un procédé narratif tout à fait bluffant et susceptible de mobiliser le lecteur sur une histoire de renaissance des sociétés humaines qui s’étale sur près de cinq siècles ( rien que ça et pour l’instant , sioux plait ! ) .

Les peuples sont nombreux finalement , sous le ciel comme sous la terre , et tout ce contexte est assez palpable , le tout en un nombre restreint de pages quand même ! ( cf. les exigences de la défunte collection anticipation : brièveté et action ) .



Ce cadre éditorial restrictif et initial est un réel problème et l’auteur s’est bien affranchi de ces contraintes , grâce à une structure narrative intelligente et dynamique dont le lecteur approuve instinctivement la pertinence ( ce que je suis prétentieux des fois ! ) , tout en constatant souvent qu’elle n’est pas si facile à mettre en œuvre .

En fait il y a plusieurs arcs narratifs qui alternent dans ce récit , selon un rythme pas forcement chronologique et avec des chapitres plus ou moins longs . Au fil du récit l’auteur introduit des arcs narratifs nouveaux , et ce , quasiment jusque la fin de ce premier tome tout en agrémentant certains intervalles de prologues soignés de portée générale et plus ou moins brefs ( assez brefs en général ) .



Je crois qu’il faut rester évasif sur les éléments de l’histoire en elle-même car ce cycle repose sur une suite de constantes découvertes plus que sur un suspens de chaque page .

Ces découvertes et trouvailles que découvre le lecteurs sont cohérentes et crédibles alors que le « sens of Wonder « est totalement sous control , et cela épargnera à ce lecteur quelques-unes de ces fameuses catastrophes naturelles , qui sont , il faut bien l’avouer , un des risques majeurs auquel le lecteur de science-fiction lambda est fréquemment exposé pendant ses expéditions de science-fiction . Ici , dans cet univers post apocalyptique très rationnel et crédible , la menace planait aussi , mais elle n’est pas au rendez-vous ( ouf ! ) .



Le charme de ce récit , vient de ce que l’auteur propose une ballade dans une histoire du futur aux accents préhistoriques par moments , qui est profondément cohérente avec un univers post apocalyptique de type : guerre nucléaire et menace virale durable , alors que le lecteur semble promis à parcourir de grands espaces sur une longue trame temporelle .



C’est pas du Yourcenar , certes ! mais c’est un excellent moment de distraction très dépaysant et vraiment touchant par moments . L’auteur démontre à chaque page que les gens sont beaucoup plus que la somme de leurs actes , qu’ils soient bons ou mauvais . En effet ces personnages changent quelquefois d’avis et de comportements selon un mode calculateur et opportuniste , qui les rends assez coquins et sympathiques finalement , souvent en tous cas , et ce même quand ils sont de gros méchants avec tous les défauts qui rappelons-le quand même ici , sont certainement la chose la mieux partagée par nous tous . Non ?



Ce refus de juger qu’affiche constamment l’auteur et cette tendance qu’il a de suggérer qu’en matière de motivations et de comportements les choses sont rarement simples et manichéennes , est réellement le point nodal de la construction de ces personnages ...



La frustration dont je parlais plus haut vient finalement des contraintes découlant du faible nombre de caractères exigé par cette chère collection aussi défunte que chère aux amateurs de science-fiction ...



PS : Ce cycle bénéficie d'éditions régulières depuis sa parution initiale et ce n’est peut-être pas tout à fait un hasard , me dis-je en en enfonçant une porte ouverte !

Commenter  J’apprécie          280
Soleil mortel

Eruption solaire massive danger ....

Soleil mortel est le prototype même du petit bouquin bien fait qui ne casse pas des briques mais qui est une lecture assez agréable pour les amateurs ...

A lire le quatrième de couverture on aurait l’impression que c’est le thriller du siècle , en fait c’est une petite histoire très convaincante et très crédible qui ne manque pas de charme , mais qui ne plafonne pas très haut dans hautes sphères du genre ..

Il y pourtant dans ce texte de quoi faire une belle petite balade sur la lune alors que les petites colonies sont menacées de destruction pure et simple par une éruption solaire atypique .

Il n’y a pas de reproche majeur à faire à ce texte qui répond sans problème au désir de l’amateur d'espace opéra de faire un petit tour réaliste sur cette lune du futur

Le plan de ce roman est assez prévisible ..

Le lecteur découvre deux points de peuplement . Il fait la connaissance des colons dont l’auteur a soigné la caractérisation et les dialogues sont soignés aussi .

La menace se précise et il y a une chance d’y faire face si on s’organise rapidement mais il y aura des remous , des dissensions et cela ne manquera pas de faire monter la pression ..

Les choses ne sont pas gagnées mais la solution de survie demande beaucoup de travail mais ce n’est pas impossible .

Voilà le fond de cette histoire qui permet de passer un bon moment dans cette colonie lunaire mais qui n’est pas pour autant une inoubliable expérience d 'espace opéra ...

Bref , une histoire de science-fiction sympa , modeste , mais qui tient la route ...

PS : Une très bonne histoire jeunesse .

Commenter  J’apprécie          270
Cycle de Yorg, Tome 5 : Jorvan de la Mer

Jorvan de la mer , un beau titre je trouve ...



En effet jorvan va se retrouver à nous faire découvrir fortuitement les océans sur lesquels naviguent des pays flottants .

L’océan n’est pourtant et en dépit du titre , qu’un aspect du récit et les personnages que nous connaissons parcourent principalement les terres , les monts et les steppes de ce monde post apocalyptique où les civilisations vont désormais s’entrechoquer et les alliances se nouer en transcendant les statuts tels que mutants ou non , ou bien , nomades et civilisés sédentaires ..



Je cite les noms des populations car le cycle acquiert ici , non pas vraiment plus de densité , mais il commence à y avoir vraiment foule dans ces quelques pages :



Il y a les Yagrrs près des abris et dans le voisinage du lac , associés aux hommes des plaines ( les longs-cheveux ) ; les malahims , des mutants structurés en hordes à la façon des mongols du passé ; les mondes des anciens abris , mutants , non mutants et le secret qui est contemporain du monde d’avant et qui traverse les époques grâce à l’hibernation tout en cherchant à soigner et vaincre ce virus qui empêche les sociétés des abris de vivre à la surface après avoir causé l’apocalypse ; les Niepps également , qui sont civilisés et qui fréquentent les berges des immenses fleuves capricieux et impétueux qui parcourent leurs pays ; les habitants des montagnes flottantes dans l’océan de l’ouest et enfin pour finir les Tchings qui tel la chine des royaumes combattants sont des conquérants en même temps qu’ils pratiquent une société totalitaire avec une certaine avance technologique qui sert bien leurs dessins politiques .



Les personnages sont toujours brossés de façons minimalistes tout en étant parfaitement fonctionnels et la ballade est toujours aussi entêtante , alors que l’action demeure au centre des récits et que cet univers qui s’il est bien parent du notre , est pourtant profondément diffèrent néanmoins .



Les civilisations sont mortelles semble-t-il , cependant quand l’une d’elle disparaît , d’autres apparaissent et l’histoire est bien dans ce cycle , comme dans les manuels , avant tout un mouvement vers la complexification ou simplification selon les registres et les époques . Ce cycle met toute cette dynamique historique éternelle en lumière et c’est certainement ce qui fait en partie son intérêt et son charme .



On peut se lasser de ce cycle de science-fiction évidement , cependant la route est sympathique et mouvementée et on a bien envie de connaitre le fin mot de l’histoire .



Très plaisant finalement .



PS : l'auteur maitrise les constantes historiques de l’histoire eurasiatique et c’est vraiment agréable et satisfaisant de le constater car cette dynamique est finalement au cœur du récit.

Commenter  J’apprécie          210
Cycle de Yorg, Tome 2 : Rork des Plaines

Il n’y a pas vraiment lieu de poser des questions métaphysiques autour de ce court roman excessivement sympathique .



Dans ce tome qui fait suite à yorg de l’ile , l’auteur élargit les horizons de ses personnages et de son univers ....



L ’auteur continue de poser des personnages très fonctionnels et il ne leur donne pas vraiment d’épaisseur et de densité psychologique . Il affichent une densité appropriée principalement comme acteurs d’une fabuleuse randonnée ou bien dans une quête , qui sont inscrites dans l’action et les péripéties .



La structure de la trame narrative est réellement intelligente et elle permet de poser énormément de personnages et des contextes assez denses et différents , qui sont insérés dans un plan d’ensemble assez difficile à percevoir .



Dans ce tome , le lecteur se rend compte que la civilisation n’a pas tout à fait disparue partout et il continue à explorer les mondes souterrains par ailleurs .

Les péripéties sont assez classiques , dans le genre roman d’aventure , et les personnages sont globalement sympathiques ...

Ce qui fait le charme de ces personnages , c’est que l’auteur ne les présente pas vraiment de façons sympathiques toujours , mais à l’usage il y a souvent de l’indulgence de la part du lecteur , une fois qu’il les connaît mieux et que l’expérience les influence .



Cet univers post-apocalyptique pour cause de guerre bactériologique principalement , fonctionne bien et c’est une belle ballade bien contée , même si les détails ne sont souvent pas développés suffisamment pendant leur insertion dans le corps du texte ...



C’est une belle ballade et en plus c’est une bonne lecture jeunesse pas de doutes ..



Une ballade qui possède du charme , du rythmes et qui est très haute en couleur ..

Commenter  J’apprécie          210
Forces obscures n°1

Un recueil de nouvelles d’auteurs est une idée intéressante. Cela permet de découvrir de nouveaux écrivains ou de retrouver avec plaisir ceux avec qui on a l’habitude de lire. Ils ont dix-huit à avoir écrit une nouvelle dans le genre de l’imaginaire. Chacun pourra trouver (ou pas) ce qu’il lui plaît. Ainsi nous aurons du Fantastique, de la Science-Fiction, mais également un texte de Fantasy.



Au programme, du beau monde (avec trois auteurs que j’adore) connu ou méconnu :

→ « Le bourreau des cœurs » ~ Brian Stableford

→ « Mamy voit des OVNIs » ~ Jean-Marc Ligny

→ « Le ranch au cœur du temps » ~ Kevin J. Anderson

→ « Imago » ~ Jean-Michel Blatrier

→ « Futures parties » ~ Paul J. McAuley

→ « L’aube des bâtisseurs » ~ Daniel Walther

→ « Égalité des chances » ~ Edward Lee

→ « Ciel » ~ Alain Le Bussy

→ « Délice surprise » ~ William Francis Nolan

→ « Que me restera-t-il quand je m’éveillerai ? » ~ Anne Duguël

→ « Poudre aux yeux » ~ Robert McCammon

→ « L’avaleuse d’oiseau » Jean-Pierre April

→ « Foet » ~ Francis-Paul Wilson

→ « Le cas Karl » de Michel Lamart

→ « Ce bon vieux rock and roll » Elizabeth Massie

→ « La marche » ~ Christophe Corthouts

→ « Belinda » ~ Graham Masterton

→ « Eddy » ~ Alain Delbe



Brian Stableford lance les hostilités avec une nouvelle qui se lit, sans être géniale. Il s’agit d’un homme qui reçoit un coup de téléphone d’une jeune femme dépressive. Au final, je suis content d’être arrivé au bout.

Jean-Marc Ligny confirme que je n’apprécie pas ses textes. C’est une histoire écrite à la première personne dont le personnage principal est – selon ses dires – un débile (je préfère le terme déficient mental). N’est pas Daniel Keyes qui veut. J’ai trouvé la fin décevante, à l’image du récit.

Il faudra attendre la neuvième nouvelle, pour que je prenne plaisir. Ce texte nommé « Délice surprise » est agréable à lire, bien qu’un peu court. La chute est étonnante, mais elle est due à la faiblesse de la narration.

On atteint les sommets de la perversité avec « Égalité des chances » qui parle d’une fillette de quatre ans abusée sexuellement par son père et ses amis. Si l’attention est louable de montrer ces horreurs – hélas encore d’actualité –, le résultat est plus que décevant. Narrée à la première personne, la jeune femme raconte son calvaire de jeunesse sur un ton détaché. Tout y passe, c’est cru. L’auteur invente tout un tas de déviance sexuelle. Bref, j’ai zappé les dernières pages pour me concentrer sur la suivante.

Robert McCammon, que j’admire, m’a un peu déçu avec son titre. Il est vrai que je m’attendais à plus de sa part. Il s’agit d’un voleur qui se trompe de mallette. L’auteur prouve qu’il excelle à merveille dans le fantastique, avec une pointe d’humour.

Je retrouve avec un certain plaisir la plume du docteur Francis-Paul Wilson. Il met en avant la vanité des femmes avec une nouvelle sous le signe de l’horreur. Ce texte m’a donné envie d’en lire d’autres de cet auteur.

« Le cas Karl » aurait pu être un petit bijou. Au début, nous avons un animateur radio qui interviewe un spécialiste. C’est la SF avec une mégapole transformée en Hypermarché – une sorte de ville dans le commerce. Malheureusement, l’auteur veut en faire de trop et la suite devient longue et ennuyeuse. Dommage puisque le récit dispose d’atouts certains et d’humour.

La bonne surprise, pour moi, fut la lecture de « Ce bon vieux rock and roll ». Nous sommes dans une maison de retraite où travaille un employé de nuit. Sa particularité, il déteste les personnes âgées et passe son temps à les humilier. J’ai beaucoup apprécié ce texte et cela m’a donné envie d’en savoir plus sur cette auteure.

Si je vous dis que j’ai adoré la nouvelle de Graham Masterton, cela va vous faire rire. Il est vrai que c’est – j’en suis même sûr – mon auteur préféré. Attention, je ne suis pas comme ceux et celles qui encensent bêtement leur idole à la moindre nouveauté (je ne citerai pas de nom). Je suis capable de dire quand je suis déçu par ses textes (chose rare). Graham Masterton a un don de conteur. C’est dingue qu’en si peu de page, j’ai été comme envoûté par sa plume. Au programme, le Maître nous sert une belle histoire Fantastique sur fond de légende de marins. La lecture s’est fait avec délice et trop de facilité. Je déplore cette fin, qui se termine brutalement, comme si l’histoire n’était pas finie. J’ai été frustré qu’elle ne se poursuive pas. L’auteur nous distille une légère dose érotique. Seul l’horreur est anormalement ignorée.

Le recueil se termine sur un texte mauvais (tout comme « La marche »). Je ne dis pas cela parce que la nouvelle de Graham Masterton est juste avant – et puis, j’ai lu celle du Maître en dernier, comme pour mieux le savourer. En fait je n’ai rien compris à la dernière nouvelle « Eddy ». J’ai lu, sans réellement lire ce texte.



Au final, on pourra saluer l’idée d’anthologie. Toutefois, les textes proposés sont pour la majorité médiocre. Quelques bons points sont à présent, comme un court texte de chaque auteur sur l’origine de leur texte. C’est toujours sympa de savoir comment le récit est né (seul Robert McCammon n’est pas présent). À noter aussi une courte biographie. Par contre, le point négatif, c’est que les notes ne sont pas renvoyées en bas de pages, mais à la fin de chaque nouvelle. C’est gênant de tourner les pages pour lire une description.
Commenter  J’apprécie          130
Garmalia

Encore un livre que j'oublierai en moins de temps qu'il m'aura fallu pour le lire.



L'écriture est plus que basique avec un emploi de la 1ere personne qui, à de rares passages près, n'est pas très utile et mal exploité.

Tout cela au service d'une histoire assez classique dans son ensemble et peu captivante. Il y a bien une ou deux bonnes idées, mais encore une fois elles ne sont pas assez travaillées, voir pas très crédibles.

La fin est bâclée, pour changer, avec même un point qui reste non élucidé, ou alors j'ai loupé quelque chose.



En conclusion, pour une première lecture d'un Alain le Bussy c'est franchement pas une réussite et ne me donne pas envie d'en faire une seconde. C'est ennuyeux et mal écrit, avec une narration à la 1ere personne qui fait mal aux yeux.
Commenter  J’apprécie          90
Rêves d'Ulthar : 21 Histoires de Chats Fantas..

Ne vous attendez pas à remonter la rivière Skai pour parvenir à Ulthar, vous n'arpenterez pas Les Contrées du Rêve. Dans ce recueil, c'est essentiellement dans le monde de l'éveil que vous croiserez la route de cette énigmatique créature proche des choses de l'étrange, que son familier l'humain ne peut percevoir : le Chat.

Rêves d'Ulthar ce sont vingt nouvelles fantastiques, horrifiques, inspirées de l'oeuvre de H.P. Lovecraft - et une en ouverture de celui qui aura été une source d'inspiration du maître de Providence : Edgar Allan Poe - d'une grande et étonnante originalité. Les auteurs ont su faire peau neuve des superstitions et pouvoirs que l'on confère à cet animal, honoré comme un Dieu dans l'Egypte Antique et objet de haine au temps du Moyen-âge, avec une bonne dose d'humour, noir.

Au fil de ces mauvais rêves et cauchemars de cette chympathique anthologie vous ne pourrez vous empêcher de porter un autre regard sur la boule de poils aux deux morceaux de soleil qui ronronne à vos côtés…



Le chat ouvrit les yeux

Le soleil y entra

Le chat ferma les yeux

Le soleil y resta.



Voilà pourquoi, le soir,

Quand le chat se réveille,

J'aperçois dans le noir

Deux morceaux de soleil.



[Maurice Carême]



Commenter  J’apprécie          80
Piège vital

Au tout départ, on a l'impression que l'argent va être le thème central du récit, le personnage, Alan étant un homme riche en fuite, car il doit énormément d'argent (qu'il aurait pu payer d'ailleurs, mais il n'aime pas se faire entuber) au Premier Sinistre de la planète Thaks (Ha ha !).



Mais en fait non. Même si le fait qu'Alan soit riche nous accompagne au long de l'histoire, tout ceci n'est qu'un prétexte pour que notre héros se retrouve coincé sur Muldson, colonie qui devrait tout avoir pour plaire et reste pourtant en marge de l'Oekoumène (le monde connu). Alan va évidemment se retrouver très vite intrigué par tout ça ! Et nous aussi.



La suite sur le blog
Lien : http://unpapillondanslalune...
Commenter  J’apprécie          50
Equilibre

Voici un bien bon roman de cet auteur, peut-être un des plus réussis. Il est bien plus gros ses autres titres chez cet éditeur avec environ 300 pages. L'intrigue et les personnages sont une vraie réussite, on est au niveau des meilleurs auteurs américains avec en plus une approche de la Sf, des extraterrestres, des relations avec ces derniers et de la géopolitique assez fine. le livre est un vrai page-turner avec une montée dramatique vraiment excellente. Hélas, de Bussy ne sait pas finir un livre, ici c'est moins atroce que d'habitude, mais cela se termine un peu comme un pétard mouillé, ce qui empêche ce livre de devenir un classique.

Toutefois, si un jour on me demande ce que c'est la science-fiction a la Française, je dirai sans hésitation Équilibre de de Bussy (ce qui est un parfait exemple vu qu'il est belge !).

Aussi, on trouvera que le monde et la situation de ce livre sont à certains égards une jolie et légère allégorie de la situation politique belge.

Si on ne doit lire qu'un de Bussy ce sera celui-là, je pense (on peut éviter Deltas).
Commenter  J’apprécie          40
La Marque

Petit livre sympathique dont le mérite essentiel est le côté "local".



La Marque appartient à la littérature fantastique. L'action se passe dans notre monde contemporain, maintenant, en revisitant les thème de la possession et du processus de possession avec la lutte de la victime face au "démon".



C'est toujours un plaisir de retrouver les lieux qu'on connait bien, que l'on fréquente régulièrement, comme toile de fond d'un livre. Je n'ai cependant pas trouvé beaucoup d'originalité dans le roman, si ce n'est de très belles descriptions de coins que j'aime bien.



Le côté familier de l'univers est rendu par la vie ordianire du personnage central, ses promenades avec ses chiens, son épouse, ses amis, son beauf..



Sceptique jusqu'au tréfond de son être, le personnage rend toute l'aventure très "ordinaire", finalement un mauvais tendant de prendre l'ascendant sur le gentil.



La narration est de bonne facture, tout en ne laissant pas un souvenir impérissable au niveau de l'intrigue
Commenter  J’apprécie          20
Le Voleur de Shorn

Voici donc un livre distrayant. C’est de l’aventure facile, un peu comme un Jack Vance, mais avec un exotisme moindre. Les vols de bijoux sont assez diffèrents et intéressants même si le voleur s’en sort vraiment très facilement à chaque fois. La fin semble un peu bâclée et le dénouement final est tout à fait quelconque… Cela se lit avec légèreté, le style est fonctionnel, sans plus.
Commenter  J’apprécie          10
Soleil fou

Abandonné à la moitié… Déjà le style n’a rien de particulier, en plus l’histoire a du mal à démarrer, on n’est pas pris et on ne se sent pas concerné. Le plus agaçant a été les hommes-tigres primitifs surpuissants et un peu con-cons qui manquent cruellement de crédibilité et de vie ; en fait c’est un peu toute l’intrigue qui ne prend pas. On notera aussi que la planète est particulièrement terne pour de la SF…
Commenter  J’apprécie          10
Soleil mortel

un livre SF assez bien avec une intrigue très intéressante, j'ai bien aimé dans l'ensemble
Commenter  J’apprécie          10
Cycle de Yorg, Tome 6 : Djamol de Kîv

Je n'ai vraiment pas pris plaisir à le lire ce livre. Il est fort probable que comme c'est une saga, il m'aurait fallu lire les autres tomes. Je dirais simplement que si l'on devine une trame globale assez bonne (univers post-apocalyptique très avenant), la lecture de ce seul livre n'apporte pas assez de suspens ni d'explications pour bien rentrer dans l'histoire. Donc, je conseillerais plutôt de commencer par le début de la saga pour peut-être vraiment rentrer dans l'univers du Cycle de Yorg...
Commenter  J’apprécie          10
La Marque

Pour lire ma chronique, rendez-vous sur le site de Psychovision
Lien : http://bd-livres.psychovisio..
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Alain Le Bussy (81)Voir plus

Quiz Voir plus

Le jeu des je, en chansons (2)

Qui chantait : "Je le cherche partout Où est donc passé ce chien Il va me rendre fou" ?

Charles Aznavour
Daniel Balavoine
Nino Ferrer
Jeanne Moreau
Boby Lapointe
Yves Montand
Serge Reggiani

14 questions
45 lecteurs ont répondu
Thèmes : chanteur , musique , nostalgie , chanson françaiseCréer un quiz sur cet auteur

{* *}