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Critiques de Alain Resnais (66)
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Hiroshima mon amour

« Se livrer corps et âme, c'est ça. C'est l'équivalence non seulement d'une possession amoureuse, mais d'un mariage.»



Hiroshima mon amour, une envie de le relire plus de trente ans après. Je savais que j'avais adoré ce livre adolescente. L'amour entre Riva, jeune fille française et un allemand, pas beaucoup plus âgé qu'elle, avait du prendre le pas -« la faute, à Nevers, est d'amour »- sur la rencontre japonaise, plus nébuleuse pour une jeune fille -« Tu me tues. Tu me fais du bien. J'ai le temps. Je t'en prie. Dévore-moi. »

Qu'y verrais-je aujourd'hui ? Une légère inquiétude... En tout cas je pensais découvrir plus en détail l'intégralité du livre, avec l'expérience d'une vie de femme.

Je me dis : cette fois je le lis tout doucement. La première fois, je l'avais croqué, fougue de la jeunesse... Je prends le temps cette fois-ci. Quelques pages dégustées chaque jour, le temps de bien s'imprégner des mots. Je tiens... je tiens pas longtemps.

La même violente folie se déchaîne après quelques pages et je le dévore à nouveau. Il est des mots, des assemblages de mots « tu me donnes beaucoup l'envie d'aimer », d'idées « c'est par faute d'imagination des hommes que je fus déshonorée », de sensations « on sent qu'entre eux l'érotisme est tenu en échec par l'amour » que Marguerite Duras présente avec une telle fluidité sur des thèmes douloureux, qui m'embarquent toujours autant et me touchent instantanément.

Et puis j'arrive aux dernières pages, et je découvre... une trace estompée par le temps, laissée par une gamine. Un trait de surligneur sur une phrase, des mots. Le choc. J'avais pensé ses mots pendant des années, comme une évidence, comme une idée mienne. Et je constate que c'étaient vos mots Madame Duras. « Je n'ai rien inventé. » Vos mots qui m'ont accompagnée pendant si longtemps inconsciemment... Je suis heureuse car vous me permettez de mieux me comprendre (je remercie aussi ce petit crayon qui ne s'est pas effacé malgré le temps, une couleur chaude, un rouge capucine, en harmonie avec ma couverture de l'époque, une bouche rouge sur laquelle souffle le nuage d'Hiroshima). Au final ? Je crois que j'avais lu ce livre. « Je connais l'oubli. »
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Hiroshima mon amour

Marguerite Duras nous offre dans ce livre tout à la fois : douceur, volupté, passion, tristesse, joie. L’histoire se tient dans un temps court mais éternel à la fois tant il y a de la langueur au cœur d’une très forte tension amoureuse, quasi violente tellement elle est intense.



Peu de mots sont échangés mais cette immense tension amoureuse est très fortement exprimée. L’écriture de Duras est pure et profonde.



Le format est cependant particulier, nous ne sommes pas dans un roman mais dans le scénario et les dialogues du film d’Alain Resnais.
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Hiroshima mon amour

Il s'agit en réalité d'un scénario que Marguerite Duras a écrit pour le réalisateur de films A. Resnais et qui est retranscrit ici.

Moi qui suis assez d'ordinaire réticente aux livres de Duras, il faut dire que dans celui-ci, je me suis laissée totalement transporter. Comme quoi, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis !



C'est l'histoire d'une actrice française, la trentaine, Riva, qui, lors d'un tournage pour un film sur la paix à Hiroshima, fait la connaissance d'un ingénieur japonais avec lequel elle aura une liaison. Ils n'échangeront que très peu de paroles mais ô combien profondes. C'est souvent dans les non-dits que l'on exprime le plus facilement ses souffrances. Elle va d'ailleurs en faire l'expérience en se laissant retomber sans ses souvenirs qui se déroulèrent alors qu'elle avait 20 ans et qu'elle vivait encore chez son père à Nevers. Cela se déroulait en pleine Seconde Guerre mondiale et c'est là qu'elle connut son premier amour mais comme chacun le sait, l'amour peut se montrer imprévisible et ne pas toujours nous attirer vers les personne que l'on devrait aimer. C'est d'ailleurs bien souvent le contraire mais dans l'Amours, il n'y a ni règles ni lois et Riva l'apprendra à ses tristes dépends et pour le plus grand malheur de ses parents.



Un livre qui m'a réellement envoûté. Une remarquable mise en abîme où le premier d'amour de l'héroïne finit par remonter à la surface et être enfin déclarée au grand jour et ce, sans honte mais avec simplement beaucoup de tristesse et de regrets ! Magnifique ouvrage, à découvrir ! J'aimerais beaucoup voir le film donc, affaire à suivre !
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Hiroshima mon amour

Ce texte est le scénario du film d’Alain Resnais. N’en ayant jamais vu que quelques images, je n’en savais rien. Là, j’ai vu le livre dans une solderie l’autre jour, et je l’ai pris histoire de combler une lacune.



Ce texte est un mélange évocateur des atrocités commises à Hiroshima (200.000 morts en quelques instants), et des violences faites aux femmes au sortir de la seconde guerre. Seuls deux personnages nous occupent, sous fond d’images de tournage, et ils vivent une histoire d’amour. L’homme est japonais et la femme est une actrice venue tourner un film sur la paix. Entre eux c’est Hiroshima qui fait tenir ce moment amoureux.



La beauté de certains dialogues de Duras qui semble travailler avec un vocabulaire très modique et simple, est quelque chose d’étrange. Tout en étant peu bavarde, et répétitive, l’auteur reste pourtant très éloquente sur les sujets qu’elle a décidé d’aborder ici, et son texte produit des instants d’une poésie triste.

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Hiroshima mon amour

Un texte inséparable des images d'Alain Resnais, dont il est le scénario.



Entre la jeune fille tondue "morte" à Nevers, et le jeune Japonais qui lui répète inlassablement qu'elle n'a "rien vu à Hiroshima ", il ne peut y avoir que le dialogue fiévreux des corps, tandis que tombent sur eux, comme une cendre brillante, les radiations imaginaires de la douleur humaine.



J'ai vu ce film très jeune, avec mon père, dans une petite salle d'art et d'essai.



Texte et film fondateurs pour moi. "Je n'ai rien vu, à Hiroshima " mais je n'oublierai jamais ces deux heures, pétrifiée, aux côtés de mon père, dans la salle obscure...
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Hiroshima mon amour

Voici un livre lu - et relu - il y a bien longtemps, mon premier de Marguerite Duras. Je ne savais - peut-être- pas qu'il s'agissait d'un scénario mais je l'ai lu tout de go et il m'a chavirée.

Il y a cette femme qui retourne au Japon des années après Hiroshima, et y rencontre celui qui deviendra son amant. Mutuellement, en quelques heures urgentes, ils se racontent dans une émotion insoutenable cette explosion qui a détruit la ville et le pays ainsi que le calvaire qu'elle a vécu pendant la guerre, après avoir été amoureuse d'un Allemand. Femme tondue, peuple humilié et battu. Histoires communes d"un bout à l'autre du globe.



Les dialogues sont magnifiques, crus, intenses, autant par leurs mots que leurs silences. J'ai pu, avec beaucoup d'émotion, superposer les images d'Alain Resnais sur le scénario quelques années plus tard.

Avec le recul, je pense que ce livre m'a rendue très critique envers d'autres livres de Marguerite Duras, que j'ai tout simplement moins aimés.



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Hiroshima mon amour

Les mots magnifiques de Duras on inspirés a Resnais l'un de ces plus grand film. Le ton ici est grave , mais jamais misérabiliste . L'intelligence est présente en permanence dans ce superbe scénario qui compléte parfaitement l'expérience majeure que représente ce film somptueux . Le cinéma français dans ce qu'il à de plus beau.
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Hiroshima mon amour

Elle est Française. Il est Japonais. Elle tourne dans un film sur la Paix. Il est ingénieur et, parfois, il fait aussi de la politique. Pour une nuit, ils s'aiment. A Hiroshima.

Mais ils ne peuvent accepter de ne plus se revoir et il la retrouve le lendemain. Puis la nuit suivante. Elle doit rentrer à Paris. Il la suit jusqu'au dernier moment, ou presque.

Son premier amour à elle fut un soldat allemand. A Nevers. A la libération, on l'a tondue puis ses parents l'ont tenue enfermée dans une cave. Au milieu de ses heures d'amour avec le Japonais, des années plus tard, elle est rattrapée par les souvenirs de ce drame dont elle n'a jamais parlé à personne.



Marguerite Duras avait écrit ce scénario pour un film d'Alain Resnais, sorti en 1959. Je ne l'ai pas vu mais, après cette lecture, compte bien le regarder.

On se laisse aisément porter par les répliques des deux personnages, entrecoupées de précisions pour les scènes. Le style est simple, direct, efficace. Que de sentiments dans ces phrases ! L'atmosphère est terrible, mais quelle beauté !

Je suis bien heureuse d'avoir pris ce livre, un peu au hasard, dans la bibliothèque de ma grand-mère. L'Amant m'avait déplu, Moderato Cantabile m'avait déjà un peu plus impressionnée. Avec Hiroshima mon amour, je suis conquise.
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Hiroshima mon amour

Des confessions entre Nevers et Hiroshima. Un amour bouleversant et impossible. Le monologue intérieur de l'actrice doux et amer à la fois, des souvenirs sur un premier amour déchirant. C'est la première fois que je lis un livre sous forme de scénario et dialogues. Nous sommes durant l'été 1957 à Hiroshima, une ville du Japon située sur la côte nord de la mer intérieure de Seto. On nous présente l'intrigue : une femme française d'environ trente ans est actrice et vient jouer un film sur la Paix. La veille du retour en France, cette femme rencontre un ingénieur japonais, très intéressé par la politique et une passion débute entre les deux personnages. On ne connaît pas les noms des deux protagonistes, l'histoire est très courte mais très pertinente. La femme se confesse sur son passé dans sa ville natale : Nevers. Ses souvenirs sont pénibles. Elle a perdu son premier amour le jour de la Libération. Le japonais et la française vivement le coup de foudre éphémère mais beau. L'écriture de Duras est sublime, on ne peut qu'être conquis par sa plume parfaitement maîtrisée. Mon admiration pour Marguerite Duras continue avec ce livre, Quelle femme ! Quelle plume ! Je reproche une seule et unique chose à ce livre : le manque de détails. La fin est ouverte, il faut laisser libre court à son imagination.
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Hiroshima mon amour

Je vais m'aventurer dans une comparaison peut-être impertinente, voire hasardeuse, mais je la tente. Quelques jours précédant la lecture de Hiroshima mon amour, je m'étais laissé tenter par le mystère Henri Pick de David Foenkinos. Dans ce dernier, nous découvrons un manuscrit, les dernières heures d'une histoire d'amour, qui relate comme son nom l'indique, les dernières heures de l'amour, mises en parallèle avec le destin tragique du poète russe Alexandre Pouchkine. La force de ce manuscrit réside dans la comparaison entre deux événements, tant dans leur dimension symbolique, que dans les sentiments puissants provoqués d'un côté par la mort de l'amour, et de l'autre, par la mort de la vie.

Dans Hiroshima mon amour, la comparaison est également au centre de l'affaire. Elle, française et lui, japonais, partagent l'amour devant la désolation d'Hiroshima. Ils s'aiment d'un sentiment foudroyant, virevoltant sur la frontière entre la souffrance et la joie. L'amour est cependant refoulé, contraint à suivre les pérégrinations des protagonistes, de la chambre à la rue, du passé au présent. La française a subi un traumatisme à la sortie de 1944 en étant tondue et humiliée, pour avoir sympathisé avec l'ennemi. Lui, a connu la catastrophique Hiroshima, symbole d'une destruction collective, l'annihilation sans détournements du peuple nippon.

Finalement, la meilleure image que l'on puisse donner de cette oeuvre est tristement la bombe. Syndrome d'une explosion brutale, elle représente la guerre, la violence, la confrontation. Et parallèlement, elle s'insinue dans les esprits en échafaudant des piliers d'amour et de paix.
Lien : https://lethesaurex.wordpres..
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Hiroshima mon amour

J'ai découvert ce livre à l'adolescence dans la bibliothèque familiale. Je l' dévoré. Ce fut le début d'une longue histoire d'amour avec Marguerite Duras. A l'époque, je n'avais pas capté toute la profondeur des mots, mais j'avais apprécié le style succinct et plein de non dit qui permettait d'imaginer tellement de choses. Le style de Marguerite Duras laisse une liberté folle à l'imagination... Et c'est bon.
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Hiroshima mon amour

Il faut avoir vu le film en premier, car le texte n'est qu'une adaptation du scénario. Ca parle, beaucoup, ça refait la guerre, que ce soit au Japon ou à la libération en France, avec ses excès. C'est un hymne à une nouvelle terre, à une paix universelle. C'est aussi un peu long, et surtout connu pour le titre, qui a choqué. Desproges s'en moquera quelques années plus tard en proposant "Auschwitz mon loulou...".
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Hiroshima mon amour

Le synopsis et les dialogues du film d’Alain Resnais racontent l’histoire d’amour fulgurante et passionnée d’une actrice française et d’un ingénieur japonais dans les ruines d’Hiroshima. Un dialogue qui se remémore par touches le premier amour de Riva pour un Allemand et le traumatisme de sa tonsure à la libération. Échos d’un continent à l’autre, d’un amant à l’autre, d’un pays en guerre à l’autre, tension et passion dans le style épuré, sobre, poétique et pourtant intense et expressif propre à l’auteur.
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Hiroshima mon amour

Magnifique mise en scène de l'ellipse littéraire, Marguerite Duras réalise avec ce livre de commande le plus beau poème d'amour et de mort écrit par l'homme.

Au travers de souvenirs forts et cruels, délicats fantômes du passé, l'auteur torture ses personnages, les refuse à l'amour et les plonge dans l'interdit des sentiments et la puissance des non-dits. Menant le lecteur dans un trouble sensoriel mêlant adroitement le silence et le cri du coeur, cette oeuvre majeure de Marguerite Duras se lit d'un souffle, entre vie et mort, chef-d'oeuvre et obsession.
Lien : http://art-enciel.over-blog...
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Hiroshima mon amour

Éloge du lent & du souvenir



Il existe des femmes & des hommes impossibles, que l’on ne peut aimer que par accident, ou par passion, ou peut-être par folie, juste une nuit, sans jamais ni pouvoir les atteindre, ni pouvoir les retenir !

Ceci n'est pas un roman, mais un scénario accompagné de didascalies pour le réalisateur Resnais, écrit par Duras.

Il s'articule autour d'une rencontre, entre un japonais, une actrice française lors du tournage d'un film à Hiroshima. Et un autre amour de mémoire.

Il s'agit d'une rencontre érotique, impérieuse, volcanique qui la fera aussitôt penser à ce soldat allemand mort dont elle s'était éprise dans sa jeunesse, dans sa ville natale. Nevers.



Ce qui est assez fabuleux avec ce livre, c'est qu'il débute par une réflexion sur la possibilité ou pas de percevoir, de se souvenir de quelque chose d'aussi traumatique que l'explosion d'Hiroshima.



Hiroshima devient une sorte de métaphore de ce qui est impossible d'évoquer pour la française. Et puis vient la caresse qui dénoue, apaise & rembobine la pelote du temps, si bien que du même geste, à ce pouvoir de faire jaillir les souvenirs & les confidences.

Étant confrontée à Hiroshima, à ce drame historique & national des années plus tard, elle s'autorise enfin à méditer sur le lieu de son enfance où elle ne pourra plus jamais retourner à cause de cette honte d'avoir aimé "l'ennemi"

Et ce dialogue extraordinaire entre les deux amants, où ces deux villes, Hiroshima & Nevers se fondent l'une dans l'autre, cette impression que les deux espaces ont fusionné !



Je songe a ce qui prend du temps, a ce qui est incompressible, a ce qui résiste, a ce qui se refuse, et refuse de courir à en perdre le souffle, a ce qui requiert des efforts & l'envie d'en faire.



En somme, Duras, toujours, et son écriture, vive, expéditive, répétitive.

Duras se situe dans un au-delà du monde réel, dans le spirituel, dans le tellurique, dans l'inconscient, dans l'instinct.

Duras confrontée au monde réel, avec les codes du monde réel, ça ne passe pas. Dans tous ses oeuvres elle me plonge dans mon propre inconscient, dans le primitif, une plongée souterraine, un voyage auquel il faut consentir pour être happée !
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Hiroshima mon amour

Après Détruire dit-elle (que je n’ai pas aimé), je me dis qu’un classique comme Hiroshima mon amour va me réconcilier avec Marguerite Duras. Ne lisant pas ou peu les résumé ou les 4e de couverture, je ne sais rien de ce que je m’apprête à lire. Je n’est bien entendu pas vu le film éponyme. Dès les premières lignes, c’est la surprise.



Ni un roman, ni une pièce de théâtre, Hiroshima mon amour est un scénario, un document préparatoire de travail pour un film de cinéma. Et, à mon sens, si c’est un objet littéraire pouvant servir de base pour une étude sur le fonctionnement créatif d’un auteur, Marguerite Duras en l’occurence, ce n’est pas à proprement parler une oeuvre, l’oeuvre étant le film.



Sous cette forme, l’immersion dans le récit est impossible tant la présence de la créatrice annihile toute projection. J’entends déjà les gens me dirent « t’es nul! (les gens sont méchant avec moi) tout est précisé dans la 4e de couverture! » Et c’est pas faux. Mea culpa. J’aurais du être plus vigilant pour éviter la surprise de cette forme narrative d’Hiroshima mon amour!

La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/hiroshi..
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Hiroshima mon amour

A la fin des années cinquante, une comédienne française vient à Hiroshima pour achever un film sur la paix. La veille de son retour en France, elle fait la connaissance d’un Japonais qui devient son amant. Cette relation adultère est d’autant plus passionnée que leur temps ensemble est limité à celui du tournage. Leur relation fusionnelle et destructrice, hantée par la persistance de leurs souvenirs, incarne dès lors un amour impossible...



Beaucoup de dialogues dans ce roman qui à l’origine est le scénario d’un film. L’histoire est essentiellement basée sur les souvenirs de chaque personnage. Chacun a vécu une tragédie et leur lourd passé les empêche d’être heureux ensembles. Les silences, les ellipses, font de ce livre un véritable poème d’amour.

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Hiroshima mon amour

J'avais entendu parler de ce vieux film sans jamais m'y intéresser vraiment.

Lorsque j'ai remarqué que son auteure était Maguerite Duras, j'avais très peur des descriptions interminables de paysages etc.

Et ce livre m'a transportée par la tension amoureuse exprimée dans ce livre.



Nevers et Hiroshima vivent une histoire d'amour passionnel.

Ces deux personnages ont vécu des moments difficiles, des épreuves de la vie qui les réunissent.

Nevers a connu la Seconde Guerre mondiale et à aimer un homme qu'elle ne pouvait pas aimer, à savoir l'ennemi.

Hiroshima a connu l'explosion de la bombe nucléaire.



Marguerite Duras fige cette passion dans Hiroshima mon amour. Les dialogues sont lents pour laisser vivre les sentiments. Les silences sont poétiques, tout comme la rencontre de ces deux victimes de drame.



J'ai adoré ce livre qui est subtil par ces suggestions. L'amour entre les deux êtres est le relief d'histoires de guerre.

La paix, le silence amène à un moment suspendu où nous partageons avec ce couple éphémère un instant de plaisir.

La fragilité des sentiments et le moment présent crée une parenthèse dans la vie de deux inconnus, Nevers et Hiroshima.



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Hiroshima mon amour

Lors d’un tournage à Hiroshima, une française rencontre un japonais. Ils vont y vivre une passion amoureuse de quelques jours, durant laquelle l’actrice va raconter pour la première fois sa première histoire d’amour pendant la deuxième guerre mondiale à Nevers.

Il s’agit du scénario du film d’Alain Resnais, écrit par Marguerite Duras.

Dans la première partie, les dialogues du film et dans la deuxième le récit de l’histoire de Nevers et la présentation des caractères des héros.

Marguerite Duras n’est pas un de mes auteurs favoris mais cette histoire m’a donné envie de voir le film.

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Hiroshima mon amour

Ce texte renferme le scénario ainsi que les dialogues qui constituent le film d’Alain Resnais.

Quatorze ans après les bombardements atomiques d’Hiroshima, une actrice française noue une relation passionnée avec un architecte japonais au sein de la ville. Les deux personnages n’ont que vingt-quatre heures devant eux, vingt-quatre heures pour découvrir l’autre, pour vivre leur passion, pour se créer des souvenirs. Tous deux ne sont que des témoins, à différents niveaux, des événements d’Hiroshima. Comme beaucoup, ils traînent avec eux la cruauté du passé, qui continue à se refléter dans le présent. Marguerite Duras accorde dans ce texte une place très importante, si ce n’est centrale, à la mémoire.



C’est une lecture que j’ai apprécié dès les premières pages. C’est une histoire avec laquelle j’ai eu envie de cohabiter durant plusieurs semaines. Pourtant, c’est une lecture que j’ai dévorée. Entraînée par la passion des personnages, je n’ai plus su comment arrêter de tourner les pages. Il y a peu de dialogue, pas de mots ni de tournure de phrases compliqués, mais toutefois une beauté renversante. Une sorte de poésie triste. Je ne peux que recommander.
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