Un personnage, qui marche sans
faire aucun bruit sur le tapis d'humus,
est apparu sur la droite, se dirigeant
vers l'eau. Il s'avance jusqu'au bord
et s'arrête. Comme il a le soleil juste
dans les yeux, il doit faire un pas de
côté pour se protéger la vue.
Il aperçoit alors la surface rayée de
la mare. Mais, pour lui, le reflet des
troncs se confond avec leur ombre
_ partiellement du moins, car les ar-
bres qu'il a devant soi ne sont pas
bien rectiligne. Le contre-jour conti-
nue d'ailleurs à l'empêcher de rien
distinguer de net. Et il n'y a sans
doute pas de feuilles de chêne à ses
pieds.
C'était là le but de sa promenade.
Ou bien s'aperçoit-il, à ce moment,
qu'il s'est trompé de route? Après
quelques regards incertains aux alen-
tours, il s'en retourne vers l'est à
travers bois, toujours silencieux, par
le chemin qu'il avait pris pour venir.