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Citation de art-bsurde


En Argentine, l'accueil enthousiaste réservé par la hiérarchie [catholique] aux régimes militaires successifs n'a rien d'exceptionnel. En 1966, l’archevêque de Buenos Aires, entouré d'une équipe de chrétiens « préconciliaires » et messianiques, bénissait le coup d'état du général Onganía d'un « c'est une aurore pour notre pays » retentissant. En dépit des assassinats de religieux, de catéchistes, et même d'un évêque, qui avaient tous pris le parti des « classes dangereuses », la compromission d'une partie du clergé et de la hiérarchie avec la sanglante dictature militaire du général Videla et de ses acolytes en 1976 fut particulièrement voyante. Le vicaire aux armées (Mgr Tórtolo) alla jusqu'à exalter l'action purificatrice de l'armée débarrassant le pays de la subversion. Si certains évêques participèrent dès 1979 aux différentes institutions de défenses des droits de l'homme, ce n'est qu'en août 1982 que l’Église institutionnelle manifesta sa préoccupation au sujet des 8000 à 10 000 « disparus » de la « guerre sale » qu'elle avait ignorés jusque là. En revanche, sous la démocratie rétablie, la promptitude de la Conférence épiscopale à fustiger la licence des mœurs et l'éventuel rétablissement du divorce est significative d'une bonne conscience conservatrice et souvent antidémocratique qui ne s'est jamais démentie.
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