En un sens, la tristesse est le signe d'une bonne nouvelle. Elle montre que quelque chose a existé et a été bénéfique, au point de nous manquer. Elle indique une voie à suivre : témoigner ici, restaurer ailleurs, se souvenir tout le temps. Si la tristesse devient un problème, c'est seulement lorsqu'elle empêche de nouvelles expériences. Sinon, la tristesse est la trace d'un bonheur : elle témoigne que l'on a été heureux. "Bien que je pleure ici, c'est agréable d'en parler", me confient souvent les patients qui viennent consulter lors d'un deuil. La tristesse s'estompera lorsque, n'ayant pas empêché de vivre, elle aura permis de renouer de nouveaux liens différents.