Allo Alain...
Karen Montreuil de Levis
Si tu veux faire contact ...khiggins312@yahoo.com
"(...) comme si Dieu était intéressé par écouter des notre-père. Beaucoup de croyants prennent Dieu pour un con. (...)"
Alain TURGEON, Préambule à une déclaration mondiale de guerre à l'ordre, 2000, La Fosse aux ours (p. 9).
"(...) sans vraiment me l'avouer, j'avais toujours rêvé d'avoir un chien juif. (...)"
Alain TURGEON, Coloc, 2001, La fosse aux ours (p. 57)
"(...) je rencontre un Noir, nous parlons de racisme; je rencontre un Juif, nous parlons d'antisémitisme; je rencontre un catho, nous parlons de conneries. (...)"
Alain TURGEON, Coloc, 2001, La fosse aux ours (p. 24)
"(...) Tout le monde croit pouvoir tenir le pinceau de l'écrivain. Simplement parce qu'on sait écrire, on croit pouvoir écrire. Cette croyance dilue le talent dans la soupe des graphomanes. (...)"
Alain TURGEON, Coloc, 2001, La fosse aux ours (p. 51)
"(...) Une fois à table, on a entendu un bruit de galop, c'était le naturel qui revenait. (...)"
Alain TURGEON, Coloc, 2001, La fosse aux ours (p. 31)
"(...) Les catholiques entretiennent une relation avec la misère qui rappelle assez celle des mouches avec les matières fécales. (...)"
Alain TURGEON, Coloc, 2001, La fosse aux ours (p. 25)
"C'est vrai qu'au final, être amoureux, j'ai toujours payé ça un peu trop cher. Pour en revenir à Sylvie, par exemple, qu'est ce que je pourrais dire ? J'ai toujours été amoureux de filles sophistiquées, élégantes, sentant bon, avec de belles boucles d'oreilles. Exactement comme Sylvie était pas. Bon, là n'est pas la question puisque j'étais pas amoureux de Sylvie. Quand je l'ai rencontrée, de toute façon, je pouvais pas tomber amoureux. J'avais un morceau de coeur dans une chaussure et puis un autre dans le tiroir à légumes du frigo et puis encore un autre je sais même pas où.
Tout à coup, dans mon virage, j’entends un gros paf dans ma portière droite. Sur le coup, je crois que c’est un gros oiseau qui s’est aplati là. Mais bon, pour que l’idée garde toute sa crédibilité dans mon esprit plus de quatorze secondes, il aurait fallu un assez gros oiseau genre un ptérodactyle. Donc je regarde dans le rétro de droite et qu’est-ce je vois t’y pas, un gars tombé de sa moto et qui roule par terre. Soudain je me dis qu’il y en a vraiment qui ferait n’importe quoi pour se faire remarquer. Et puis, quelques secondes plus tard, comme je suis toujours à la recherche d’un assez gros oiseau, je commence à faire le lien que peut-être. Je me gare en warning et je le regarde se lever et se diriger vers sa moto en boitant. Là je comprends que c’est ma faute et ça me remplit de peine assez triste et un peu paniquée.