Un mal de vivre tenace, une libido au dodo, et surtout le recours à un anxiolytique à base d'alcool de grains et de fruits dont il faut à tout prix se débarrasser, triste quotidien pour notre héros.
Alain Turgeon, notre héros justement c'est lui, bonimente son mal de vivre et nous raconte les « déboires » d'un homme d'aujourd'hui.
Comme le disait
Shakespeare : « Nothing is neither good nor bad but thinking makes it so ». A votre Harrap's…
“
En mon faible intérieur” est un livre drôle et désespéré et désespérément drôle. Dans cette autofiction, le romancier québeco-français, pour notre plus grand plaisir, décide d'en découdre avec la vie et la langue française.
Les être humains sont parfois incompréhensibles, et la grammaire est une planète à envahir.
La conjugaison imparfaite ravit notre homme, maltraitant la syntaxe, il affronte courageusement l'oxymore et la métaphore et répète les répétitions à l'envi.
Néologisant sans vergogne, il astique éhontément le genre et le nombre. Molestant le proverbe, il embrasse le zeugma et étreint avec vigueur le pléonasme, mais ce « Je » des mots et des phrases n'est pas gratuit.
Homme, père, amant, en s'amusant à réécrire sa vie et bousculer la langue de
Molière, c'est tout en pudeur que le romancier nous dévoile son intimité.
Alain Turgeon, chaque jour apprend de l'existence et bon prince il nous en fait profiter.
Karibou !!!! Ce n'est pas pour nous déplaire.
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