C'est parce que l'homme m'a paru si démuni, si "lâché dans le monde", comme disait Saint-Exupéry, que j'ai renoué avec l'art du portrait, abandonné lui aussi au nom de la sacro-sainte abstraction. J'ai longtemps observé, admiré, copié les portraits si indiciblement singuliers du Musée historique de Berne, ceux d'Holbein, de Cranach, des frères Le Nain Portraits de commande saisis dans le vif de leurs identités, sujets presque naïfs dans leurs habits bordés de galons.