J'étais libre après cinquante-quatre mois d'esclavage ! J'échappais enfin des griffes du militarisme à qui je vouais une haine farouche.
Cette haine je chercherai à l'inculquer à mes enfants, à mes amis, à mes proches. Je leur dirai que la patrie, la gloire, l'honneur militaire, les lauriers ne sont que des vains mots destinés à masquer ce que la guerre a d'effroyablement horrible, laid et cruel.