Cette décoration est celle de la salle à manger d'un château fort du XVP siècle, situé dans le Lancashire. Specke-Hall, dont les fossés taris sont aujourd'hui convertis en jardins, est à environ huit milles de Liverpool , près de la Mersey. C'est un des plus précieux spécimens des manoirs du temps. La décoration intérieure de ce château est d'un large et riche caractère ; quoique plusieurs parties de cet édifice prouvent une date plus ancienne, une inscription placée sous le porche, et portant la date de 1598, en attribue la construction entière à Sir Edward Norris, esquire. La salle à manger que nous reproduisons a été, il y a quelques années, l'objet d'une restauration exécutée sous l'habile direction de Joseph Brereton.
A définition que nous prenons pour épigraphe, empruntée à nos pères conscrits, explique nettement le caractère de l'oeuvre à laquelle nous avons consacré nos soins, et le système, par nous suivi, de fournir, pas à pas, les renseignements immédiats concernant les choses représentées , de manière à donner à l'image autant de signification que le pouvait comporter chaque étude particulière. Quant à discourir sur l'ensemble, cela n'est possible qu'avec mesure, et en se tenant dans les grandes lignes. Un recueil d'images dont nous avons dû grouper les éléments en quatre parties, relativement indépendantes les unes des autres, et représentant des hommes ayant vécu en des temps tantôt fortement distancés, tantôt contemporains entre eux, mais suivant les conditions si profondément inégales de l'existence humaine selon les milieux, ne saurait donner lieu à des considérations se développant par la succession des faits , de manière à former une véritable histoire du costume, en général.
Au Japon, comme en Chine, une femme bien élevée doit savoir lire et écrire avec facilité ; la musique et le dessin font partie de l'éducation soignée. « Les classes inférieures elles-mêmes, dit M. Dubois de Jancigny, sont moins ignorantes que les classes correspondantes en Europe. » Les dames japonaises sont élégantes, coquettes dans leur mise, distinguées dans leurs manières; enfin, et les voyageurs s'accordent tous sur ce point, ces femmes sont du caractère le plus aimable. Elles jouissent d'une liberté beaucoup plus grande que celle accordée à leur sexe dans les autres parties de l'Asie et, quoiqu'elles soient réellement tenues en tutelle par leur famille, que la loi ne leur accorde aucun droit, qu'elles ne soient même pas aptes à témoigner en justice, elles vont, viennent, se promènent en toute indépendance , avec cette démarche un peu gênée que certains voyageurs ont cru devoir attribuer aux ceintures serrées sur les hanches, mais qui est bien plus évidemment due à l'usage des patins de bois surhaussés sans lesquels on ne s'aventure guère au dehors.
Ce livre est éminemment pratique; c'est moins un traité qu'un recueil, et il procède par l'exemple que par le précepte. Nous avons voulu par là éviter l'écueil de théories qui, si juste qu'elles puissent être, restent trop vagues et trop générales, quand elles sont présentées d'une manière abstraite. Rien de plus éloquent que la vue des chefs-d'œuvre eux-mêmes, et dégager par l'analyse la leçon qu'ils renferment est un procédé plus sûr que de prétendre les faires servir à la démonstration d'une synthèse faite à l'avance, et souvent trop absolue pour se plier aux exceptions permises ou pour prévoir tous les cas particuliers.
IXe siècle. Époque de Charlemagne. — Cotte d'armes à plaques de fer rivées sur un corsage de cuir épais ; jupe de cuir plissée, analogue au kilt écossais; casque eu fer, composé de quatre plaques formant un angle à l'endroit des oreilles, surmonté d'une aigrette en cuir et reposant sur un capuchon ou calotte de cuir où sont cousues des mentonnières en fer. L'épée, à la poignée de bronze, est cannelée dans toute sa longueur, selon une disposition conservée jusqu'au XIII" siècle; l'extrémité n'en est pas en pointe , mais arrondie ; ce n'est qu'une arme de taille.
La race laotienne rappelle les types du nord de la Polynésie et entre autres rapprochements, elle conserve l'usage de se tatouer. Les habitants des bords du Mékong n'ont qu'un ou deux dessins isolés sur les jambes ou sur la poitrine, mais les Laotiens occidentaux se tatouent depuis le nombril jusqu'au-dessus du mollet. Us n'attachent d'ailleurs au tatouage aucune idée de superstition, le considérant seulement comme souvenir d'un antique usage et principalement comme un signe de courage et de virilité chez ceux qui se soumettent à cette torture.
Bonzes allant par la Tille. Ce sont les desservants des nombreux monuments du culte ; sonner les cloches, battre la caisse, répéter des formules de prières et mendier, telle est leur existence, et , quoiqu'ils soient d'une caste tenant le milieu entre la noblesse et la bourgeoisie, ils jouissent de fort peu de considération. L'oisiveté les a fait déchoir du rôle qu'ils jouèrent jadis dans les arts, et particulièrement dans la sculpture et l'architecture, dont ils furent longtemps les uniques représentants.
L'idée mère et le plan du grand recueil, dont la deuxième série se termine aujourd'hui, sont trop connus pour la première pour que nous ayons à les développer ici.
Les deux volumes sont ou seront dans les mêmes mains, et le lecteur trouvera en tête du premier l'Introduction général où se trouvent exposés les principes généraux de l'art ornemental, tels que la conçu le génie particulier des différentes races, tels que se les sont transmis les civilisations successives.
Les fragments de scènes guerrières que nous donnons sont tirés des peintures de la Thébaïde, l'Égypte supérieure des anciens. Le roi combattant sur son char est Ramsès le Grand, surnommé Meïamoun, qu'on connaît aussi dans l'histoire sous le nom de Sésostris XIVe siècle avant notre ère. Il appartient à la XIXe dynastie.