A moi l'Amazone, que m'importe la gloire
Née fille de joie ou vive guerrière,
Sur les cadavres de mâles j'ai pu contempler ma victoire
Furieusement fêtée en orgies mortifères
Ô peuples crédules ! Annoncez la paix, la joie et l'amour !
J'annonce moi la guerre, la terreur et la liberté !
Car à vouloir penser à son prochain plus qu'à son tour
Vous oubliez d'enrichir votre propre autorité
Qui sait ce que nous apportera notre statut fier et désintéressé
D'âmes en peine à de profondes obscurités,
Nous serions femmes graciles, épouses dociles à la vie réglée
Or, pour rien au monde nous ne reviendrons à de telles extrémités
Si d'aventure je perdais tout ce que j'ai pu accomplir
Brûler mon corps, élevez le reste de mes cendres
N'oubliez pas qui j'étais avant d'en finir
Alors qu'un dernier hommage mes Soeurs vont me rendre
... Mais ne me pleurez pas... Mais ne me pleurez pas.
"Certes, tu es mon premier fils ! Mais tu es un véritable furoncle que j'aurais déjà pressé si tu n'étais de mon sang."
L'insulte le blessa avec l'acidité d'un citron secouant son univers gastrique.
Une Amazone ne disposait que de deux compagnes. Sa propre audace et son allégeance à un Clan majeur. Le tout saupoudré des attentions protectrices d'une Déesse d'ombre plutôt capricieuse.
Sous le pâle éclat du soleil matinal, les Brisures disparaissaient sous la neige. Partout, le blanc enveloppait la montagne de son linceul virginal.
- Amazone, prie ta déesse ! Car elle ne sera pas là pour te sauver.
Comme si elle voulait venir pour un gueux dans ton genre.
Comme l'écho qui disperse la force d'une voix en montagne, il n'est jamais bon de parler par le truchement d'un autre.