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4.07/5 (sur 7 notes)

Nationalité : Italie
Biographie :

Aleksej Meshkov n’est pas un romancier russe, il n’est pas musicien non plus. Auteur italien que l’on dit né au début des années 70, il se dissimule derrière ce nom slave pour construire une œuvre originale dont "Le chien Iodok" est la première traduction en France.

Source : www.arbre-vengeur.fr/
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
La plupart du temps, je préfère tuer le mâle et épargner la femelle. Je suis cruel, je le sais, mais j'aime les entendre gémir quand j'étouffe leur compagnon. Je perçois leur angoisse, au moment où le mâle se laisse aller à la mort.
Le sang des écureuils a un goût de cèdre, un parfum de résine de pin, une odeur de feuilles et de vent. C'est agréable de les tuer et c'est par pur divertissement que je le fais. En tout cas pas par faim.
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Jamais comme aujourd'hui n’a eu l’odeur de la vie humaine : l’odeur terrible et brûlante qui envahit les rues dégradées par la circulation, par une sorte de frisson terrible qui soulève une poussière poétique et recouvre toute chose telle l’âme, lorsque l’amour poudroie comme neige.

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Vous comprendrez que j'ai mes bonnes raisons pourra affirmer que, si j'étais découvert, tout serait fait pour effacer les preuves mêmes de mon existence. Personne, pas même le professeur Lyudov, ne voudrait que l'on parle du chien Iodok et de ce qui se cache sous son pelage. Je vous prie de me croire, l'élimination physique serait l'aspect le moins violent de toute cette histoire.
Ce qu'il y aurait de plus cruel, ce ne serait pas ma suppression en tant qu'être vivant, mais la négation du chien Iodok, l'affirmation que le chien Iodok n'a jamais existé. C'est pour cela que je dois à l'avenir conserver mon pelage dans son intégrité.
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Tous les matins, quand j’ouvre les yeux, j’espère que le Zoo a disparu. Bien sûr, je me trompe. Le Zoo existe, il se déploie de jour en jour. Des colonnes des fidèles se glissent dans d’étroits tunnels, galeries et cavernes. Ils se baissent, rampent, avancent à quatre pattes. C’est ainsi que le Zoo s’étend, conquiert son espace.
Caché dans la fourrure, il ne me rest que à épier ses mouvements, écouter les sons mécaniques de ses poulies, de ses bras d’acier, des cylindres et pistons qui en composent les parties comme un organe parfait et invincible. Serré dans ma fourrure, je flairerai la douleur, l’écoulement gluant des baves du troupeau sur le lit du fleuve humain, sur la masse blânchatre qui court à l’intérieur de wagons et tunnels, et traverse des galeries de plus en plus étroites qui s’amenuisent jusqu’à disparaître.
Assistant à cette défaite, il ne me restera qu’à constater la présence de l’os de mon pénis et à considérer la différence qui me sépare du reste des hommes.
Moi, Iodok, l’homme-chien, le dévoyé, l’exilé, le proscrit du troupeau. Il n’y aurait pas de place pour moi au-delà de ma fourrure. Sans elle tout deviendrait obscur, éloigné, lointain.
Nous y voilà donc. Il n’y a que la fourrure qui existe, l’odeur de la fourrure, sa souplesse et le fait qu’elle coïncide parfaitement avec mon corps, la liberté de sauter d’une pelouse à une autre à l’intérieur d’elle, d’être le chien Iodok et rien d’autre hormis cela.
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Moi, Iodok, l'homme-chien, je suis l'infidèle, l'apostat, le renégat. Je ne dois pas l'oublier. Mon adhésion aux lois, aux moeurs, à l'ancienne et à la nouvelle religion du troupeau n'a jamais été sincère. Celui-ci a toujours perçu mes hésitations, mes incertitudes, la faiblesse de ma foi dans les idéaux communs.
Chien solitaire, j'ai vécu dans les bois, me contentant de petites proies et accumulant peu à peu des expériences inconnues des autres chiens, mais la meute famélique a étendu rapidement son territoire. La foret elle aussi est devenue inhospitalière pour l'homme-chien et celui-ci a été contraint de rechercher un refuge auprès d'un maitre loyal.
Aujourd'hui, protégé par mon pelage, caché dans le seul endroit au monde
où peut se considérer en sécurité un individu de mon espèce, je ne peux que constater la force, l'inexorable avancée du troupeau.
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