A Messine, les Jésuites espagnols qui s’occupaient de l’édification spirituelle et de l’assistance matérielle des hommes embarqués trouvèrent la flotte de Venier plutôt étrange et exotique. […] La plupart de ces hommes ne s’étaient pas confessés depuis des lustres ; on murmurait que la sodomie et le blasphème étaient choses courantes à bord, y compris parmi les sopracomiti et les jeunes "nobles de proue" qui partageaient leurs cabines, sans que les autorités vénitiennes ne se préoccupent de les punir, comme on avait l’habitude de le faire sur les galères "catholiques", autrement dit celles du roi.