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Critiques de Alessia de Vincenzi (40)
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Njinga - La lionne du Matamba, tome 1

Comme le disait Nicolas Sarkozy « l'Afrique n'a pas d'Histoire », et comme le disait Emmanuel Macron « les Africains n'ont pas de passé ». Hein, quoi ? En gros bourgeois pétris de gros préjugés, ils nous auraient menti à l'insu de notre plein gré ??? On ne s' y attendait pas du tout, quelle déception… (ironie inside évidemment)

Bref, ça fait de bien de lire un récit qui tord le cou à toutes ces mentalités nostalgiques du colonialisme qui fleurent mauvais le suprématisme. Nous suivons au XVIIe siècle la résistance de Njinga à la colonisation portugaise dans ce qui allait devenir l'Angola. Nous avons d'un côté le gouverneur Luis Mendes de Vasconcelos, remplacé par son fils João car les élites occidentales sont forcément héréditaires, qui utilisent comme mercenaires les cannibales bangalas pour semer la terreur et récupérer des esclaves à peu de frais. Et d'un autre côté nous avons celle que les chroniques occidentales nomment Ana de Sousa Nzinga Mbande et que les chroniques africaines nomment Njinga du Ndongo et du Matamba, prête à tout et au reste pour prendre, conserver et agrandir son pouvoir en boutant les « visages pâles » hors d'Afrique (quitte à s'allier avec les Hollandais contre les Portugais).



Nous découvrons sans surprise des Portugais qui ne veulent parlementer qu'avec des gens blanc, chrétiens, et lusitanophones… à charge pour les Africains d'apprendre leur langue, de se convertir à la religion chrétienne, et de se recouvrir le visage de farine. C'est aussi raciste que ridicule, mais le suprématiste est par définition raciste jusqu'au ridicule ! L'Occident c'est le Roi et l'Église, la Papauté et les Jésuites, chacun avec des objectifs différents voire contradictoires (ceux qui ont déjà vu le fabuleux film "The Mission" savent) : si Dieu est amour, pourquoi les Chrétiens viennent tuer les Africains ?

Nous découvrons, j'imagine certains avec surprise, que l'Afrique plus qu'un continent est une mosaïque de peuples, de pratiques et de croyances, et que les Africains n'ont nul besoin des Blancs pour s'entre-tuer les uns les autres, s'exploiter les uns les autres, et pour pratiquer l'esclavage comme système à grande échelle. Après je ne connais pas assez bien l'Histoire du continent africain pour savoir si on est dans les clichés ou dans la réalité, mais les games of thrones africains semblent tous passer par les cases sexe et violence avec trahisons et mutilations car les Caligula / Constantin africains semblent légions (païens et chrétiens ont totalement égaux dans la dégueulasseries, car pour avoir le pouvoir les mêmes causes produisent les mêmes effets)…



Alors oui Njinga est belle, intelligente, grande diplomate car aussi grande oratrice que manipulatrice, grande souveraine car son ego est aussi grand que ses ambitions. Tare originelle de la série on retrouve tous les archétypes de la femme de pouvoir, qu'ils soient bons (rarement) ou mauvais (souvent). Mais elle a régné de 1631 à 1663, donc j'ai hâte de voir ce qu'on va mettre en scène dans le tome 2 car il y a largement matière à raconter !

Sur la forme les dessins d'Alessia de Vincenzi chaudement colorisés par Nuria Sayago sont initialement séduisants, mais au fil du temps on comprend qu'ils manquent de précision voire d'homogénéité (en bref tout cela demande à s'améliorer). Sur la forme Jean-Pierre Pécau reste un scénariste efficace toujours très doué pour les dialogues enjoués véritables mines à citations, et en spécialiste de la Série B il ne résiste pas à la tentation de mettre en scène un certain Capitaine Alatriste qui ne sait pas à quels saints se vouer...
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Frédégonde, la sanguinaire, tome 1

Tremblez, nobles gens, voici venue Frédégonde la sanguinaire...



Après avoir évincé Audovère, la première épouse de Chilpéric, Frédégonde s'est taillée une place de choix auprès de ce dernier. Elle est sa maîtresse en titre et entend bien devenir plus encore. Reine...



Siegebert, le frère de Chilpéric, épouse Brunehaut, princesse venue de Tolède, belle et intelligente. En frère jaloux, Chilpéric convoite la soeur de cette dernière, Galswinthe ; ce qui ne manque pas d'attiser la colère de notre terrible Frédégonde.



Les auteurs ont donc choisi d'occulter toute une partie de la jeunesse de Frédégonde, ce moment de sa vie où paysanne gauloise puis servante d'Audovère, elle apparait plus humaine et peut être plus vulnérable.

Ainsi, cet album qui ne rend guère hommage à la fameuse reine ( et pour cause !) n'y va pas par quatre chemins. Frédégonde est présentée comme cruelle, cupide, assoiffée de pouvoir et prête à tout pour parvenir à ses fins.

Certes, au regard de ce que nous savons d'elle, ce portrait est justifié. Cependant, j'ai trouvé que cela manquait d'un peu de nuances. On frôle parfois le "too much" lorsque le scénariste fait dire à Frédégonde au cours d'une partie de chasse : " C'est un tel plaisir de sentir ce liquide chaud et épais couler entre mes doigts", en parlant du sang d'un animal tué.



Espérons que ce manque de subtilité se fasse moins sentir dans le deuxième tome.

Affaire à suivre !
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Frédégonde, la sanguinaire, tome 2

Ce deuxième tome est la poursuite des ambitions sans limite de l’épouse du roi franc de Neustrie Chipéric. Frédégonde a poussé à la guerre entre les frères régnant chacun sur une part des royaumes francs. Malheur à Sigebert, assassiné alors qu’il avait gagné ces combats fratricides. La vindicte de de son épouse Brunehaut grossit. Mais Frédégonde n’est jamais en reste de poisons et autres armes lui ouvrant le pouvoir.



Le sixième siècle était sanglant dans les familles royales. Il fallait se faire sa place et éliminer les autres prétendants. Finalement, Frédégonde se comporte comme d’autres rois oubliés l’ont fait. Mais elle c’est une femme et elle est de basse extraction. Double scandale.



Le scénario choisi rend la situation confuse. Les personnages sont sans finesse. Frédégonde remporte un oscar de l’avidité haineuse. Les dessins ne rehaussent pas l’intrigue. Le manque de sentiments humains, allié à un manque de clarté dans l’histoire, rendent cet album sans grand intérêt.

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Njinga - La lionne du Matamba, tome 1

Dans le fort portugais, une femme ambassadeur fait une entrée remarquée : une femme ambassadeur ? Les Portugais n’ont jamais vu ça ! Elle refuse de se couvrir comme le lui ordonne un prêtre. Comme on ne lui propose pas de siège pour s’asseoir, elle demande à une de ses exclaves de se placer à quatre pattes pour qu’elle puisse poser son séant de façon digne face au gouverneur portugais. Elle refuse de s’enduire de farine comme le voudraient les colonisateurs qui ne conçoivent pas de parler d’égal à égal avec quelqu’un à la peau trop foncée… Njinga démontre qu’elle a une très forte personnalité. Ce n’est là qu’un début pour les Portugais qui vont avoir fort affaire avec la future reine du Matamba…



Critique :



Jean-Pierre Pécau signe ici un scénario extrêmement intéressant puisqu’il nous fait découvrir une reine africaine totalement méconnue en Europe, devenue une icône en Angola. Il faut dire qu’arriver à survivre dans les conditions qui furent les siennes pour s’éteindre paisiblement à l’âge de quatre-vingts ans, ce n’était pas gagné d’avance !

Le monde de Njinga n’a rien d’un paradis paisible : à la mort de son père, son frère n’hésite pas à massacrer tous ceux de sa famille qui pourraient lui disputer le titre de roi, y compris ses neveux en bas âge, puis il s’arrange pour que ses sœurs, laissées en vie, ne puissent plus jamais enfanter. Ajoutons une tribu de cannibales pour faire bonne mesure et des esclaves dont la vie ne vaut pas grand-chose… Ah, oui, j’allais oublier : le massacre des prisonniers est monnaie courante… Pas d’ONU à l’époque pour condamner ces joyeuses facéties.

Ce livre est une succession de massacres, mais pas que ! L’auteur démontre les qualités diplomatiques et de stratège de Njinga qui va réussir à s’imposer comme reine par la ruse.

Le scénario ne rend que très peu de personnages sympathiques. Il met aussi en évidence la principale raison de la présence portugaise sur place : le commerce des esclaves dont ils ont grand besoin pour leurs plantations et mines au Brésil.

J’apprécie beaucoup le dessin d’Alessia de Vicenzi qui confère un caractère particulier à cet album pour nous transporter en Afrique. Nuria Sayago achevant de conférer des couleurs chaudes à l’ouvrage pour parachever l’ambiance africaine.

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Frédégonde, la sanguinaire, tome 2

La bande dessinée, le neuvième art, ne cesse de m'émerveiller et de m'impressionner par son côté artistique novateur et par son émancipation.

À l'heure de l'émergence d'un nouveau genre faisant place à un style de narration différent et surtout à un format qui ne ressemble plus du tout au schéma classique, j'avoue avoir été déçue par cette série des Reines de sang.

Tout y est trop "plan-plan". C'en est presque un comble quand on sait à quel point l'histoire des reines mérovingiennes, Frédégonde et Brunehaut, fut loin d'être un long fleuve tranquille.

Je l'avais déjà dit, lors de ma critique du 1er tome : les personnages manquent cruellement de subtilité et le scénario n'offre guère au lecteur de moments surprenants. Les vignettes défilent sagement devant nous en rang bien serré, avec monotonie.

Les personnages féminins m'ont fait l'effet de poupées Barbie souriantes auxquelles des enfants se seraient amuser à faire proférer des méchancetés et leur faire commettre les pires atrocités.



J'aime également lorsque les auteurs de Bd historique ajoutent en fin d'album un carnet de notes ou quelques précisions apportant un éclairage plus documenté du contexte. Ici, il n'y en a point. Cela est bien dommage d'autant plus que les auteurs ont choisi une fin plutôt abrupte qui ne donne pas du tout d'enseignements sur la fin de la vie de Frédégonde. Un petit texte reprenant toute la biographie de Frédégonde et même celle de Brunehaut aurait été le bienvenu.



Voilà, je quitte cette série des Reines de sang avec une impression de travail bâclé et sans saveur...

Cela ne m'empêchera pas de lire les autres albums de la série relatifs à Aliénor d'Aquitaine et à Isabelle de France ; espérons qu'ils soient moins décevants !
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Njinga - La lionne du Matamba, tome 1

Au début du 17ème siècle, les portugais aimeraient faire la main basse sur les richesses de l'Afrique de l'ouest. Pour se procurer des Esclaves, ils comptent sur l'instabilité des ethnies locales mais il y en a une qui va leur tenir tête.



J'avoue ma totale ignorance de l'histoire de l'Angola et je ne me souvenais pas avoir déjà entendu parler de Njinga, reine de Matamba. C'est donc avec plaisir que j'ai pu combler ce manquement.

Je suppose que l'histoire est fortement romancée et qu'en définitive on sait assez peu de chose sur cette reine qui semble avoir été d'une grande intelligence.

Elle est présentée comme une femme forte qui ne recule devant rien pour accéder au pouvoir. Même pas à égorger son neveu pour éviter la concurrence. Ce côté froid et calculateur ne nous la rend pas très sympathique mais l'on peut admirer sa vaillance et sa détermination dans un monde qui devait être avant tout masculin et brutal.



Le dessin aurait gagné à mettre un peu plus de finesse dans son trait mais il est globalement agréable et les couleurs chaudes utilisées vont bien au décor.
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Frédégonde, la sanguinaire, tome 1

An 560. Le roi franc Sigebert épouse la princesse wisigoth Brunehaut, forgeant ainsi une puissante alliance. Son frère Chilpéric rêve de faire de même et Galswinthe, seconde fille du roi de Tolède ferait l'affaire. Seulement voilà, sa concubine Frédégonde ne l'entend pas de cette oreille. Née de basse extraction elle entend s'élever au titre de reine que Chilpéric lui a promis. Pour arriver à ses fins elle sera prête à tout, quitte à écrire l'histoire de son règne en lettres de sang.



Il est sympa de découvrir l'histoire de ses reines qui ont marqués l'Histoire, pas forcément dans le bon sens du terme d'ailleurs. Surtout que je ne connaissais pas celle de Frédégonte.

Après cette BD reste sympa mais sans plus. Le scénario manque de dynamisme et connait quelques lenteurs. De plus les personnages ne sont pas assez complexes. Frédégonte est dépeinte entièrement noire. Simple et cruelle, sans autre motivation que son ambition plate de devenir reine. C'est une sale garce point.

Les autres personnages sont tout aussi fades. Le roi Chilpéric brutal, grossier. Galswinthe pure et naive qui se laisse faire par Frédégonde. Jusqu'à l'amant de cette dernière qui ne sert à rien (enfin pour le moment).



Les dessins sont un peu à l'image du scénario. Sympas mais sans plus. Manquant de punch, d'âme, de finesse. Les personnages sont trop peu facile à reconnaitre.



En conclusion peut mieux faire. Tout juste la moyenne.

L'histoire de Frédégonde sera conclue, normalement, dans le deuxième tome.
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Frédégonde, la sanguinaire, tome 2

Frédégonde, épouse de Chilépric de Neustrie, et Brunehaut, épouse de Sisgisbert d'Austrasie se font le guerre par mari interposé mettant ainsi le royaume franc à feu et sang. Pour se placer à la tête du royaume franc, Frédégonde n'hésite devant rien quitte à ne ne laisser que des morts derrière elle.



Suivant l'histoire du tome 1, Frédégonde est tout aussi cruelle et avide de pouvoir. Nous la voyons tuer sans que le moindre scrupule ne l'atteigne. Le seul moment d'humanité que les auteurs lui font vivre c'est à la mort de son premier fils. Malheureusement ils ont du mal à nous transmettre le chagrin de la mère pour bien vite se reconsacrer à la vindicte de la reine.

Je ne connais pas bien l'histoire franque, nul doute qu'à cette époque les puissants n'hésitaient pas à s'entretuer, mais de là a ce que Frédégonde est vraiment été cette reine manipulatrice et machiavélique... L'adaptation reste plaisante à lire même si je n'aurai pas été contre un peu plus de nuance dans ce cruel personnage.

Par contre j'ai été un peu frustrée que l'histoire s'arrête ainsi. déjà j'avais trouvé dommage qu'on n'en sache pas plus sur le contexte historique des roi francs ainsi que l'histoire de Frédégonde avant qu'elle ne devienne la femme de Chilpéric. Et là récidive, les auteurs stoppent le récit à la mort de ce dernier, nous laissant sans nouvelles de la guerre entre les deux reines et leur devenir par la suite. Obligé d'appeler Google à la rescousse pour en savoir plus!
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Njinga - La lionne du Matamba, tome 1

Il est vrai que dans cette collection des reines de sang, cela manquait une reine africaine bien qu'on est eu droit à la charmante Cléopâtre.



Cependant, c'est l'Afrique noire qui nous intéresse car ce continent est resté bien mystérieux pendant des siècles. On assiste à l'envahissement de ce qu'on appellera plus tard l'Angola par les portugais pour leur commerce d'esclaves, un véritable crime contre l'humanité encouragé par l’Église romaine dans sa volonté d'évangélisation.



On va découvrir Njinga. Je ne peux pas vraiment dire qu'elle est charmante. Elle n'hésite pas à se venger sur des enfants sans défense pour faire subir le mal qu'on lui a fait. Il faut dire que cela sera sans concession. Elle reste néanmoins assez intrigante car elle se converti au catholicisme non sans arrière pensée stratégique.



C'est une première partie assez intéressante sur un personnage méconnu de l'histoire. L'Afrique a bien une histoire contrairement à ce que pouvait penser certains de nos illustres politiciens mais elle n'est pas très enseignée. Et pourtant, c'est très intéressant. Cette reine de sang n'a rien à envier aux nôtres !

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Frédégonde, la sanguinaire, tome 1

Critique des tomes 1 et 2. Le moins qu'on puisse dire est que l'histoire des royaumes francs racontées par Virginie Greiner manque singulièrement de subtilité : il y a des méchants et des gentils. Pour faire encore plus simple, c'est la sanguinaire Frénégonde contre la blanche Brunehaut. Déjà que l'historiographie officielle n'est pas très tendre avec les deux reines, ici c'est le choix de la caricature qui est fait. Cette bande dessinée ne constitue donc même pas une bonne première approche de la succession de Clovis car les raccourcis sont trop nombreux dans ce récit linéaire et l'histoire est tronquée (devait-il y avoir un tome 3 qui n'a jamais été écrit et dessiné ?) puisque le tome 2 s'achève alors que le futur Clotaire II est encore un bébé. Frédégonde joue encore un rôle important dans les guerres entre Neustrie et Austrasie.

Je crains que la collection Reines de sang n'incite à en rajouter des louches sur la légende noire de ces femmes, indéniablement opiniâtre et vindicative, se débattant dans une société brutale.

En ce qui concerne les dessins, bien que trop lisses à mon goût, j'ai apprécié les portraits mais pas beaucoup les plans larges (surtout dans le tome 1) qui manquent de détails et semblent restés à l'état d'esquisses colorées.
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Frédégonde, la sanguinaire, tome 2

Cette suite, toujours très manichéenne, est toutefois un peu plus subtile que le premier tome.

Frédégonde, victime de son image abominable, ne trouve pas beaucoup de grâces aux yeux des auteurs : elle n'est qu'ambition et sourde méchanceté (sauf lors de la maladie de son fils et, même là, son revirement est motivé.)



Je suis surtout déçue par la fin. En effet, l'histoire de Frédégonde et sa rivalité avec Brunehaut réservent encore quelques anecdotes que les auteurs on visiblement choisi de ne pas raconter...c'est étonnant et c'est même regrettable.
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Frédégonde, la sanguinaire, tome 1

Frédégonde est sans doute moins connue que Aliénor d'Aquitaine et Isabelle de France et cette BD a le mérite de la remettre sur le devant de la scène.

C'est à mon sens la principale qualité de cet ouvrage.

Il faut dire que cette période de l'histoire est mal documentée et peu propice aux femmes. Si Frédégonde est passée à la postérité, c'est grâce à sa réputation épouvantable qui justifie sa présence dans cette série de BD.

Pour le reste, le scénario, terriblement manichéen, manque de punch et de finesse.

Le dessin ne m'a pas plu, il est froid et inégal. Il manque de profondeur et, si les gros plans s'en sortent encore, les scènes plus globales tiennent plutôt du croquis par moment.

J'ai également été peu convaincue par la mise en couleur un peu lourde.
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Njinga - La lionne du Matamba, tome 1

Après des reines européennes, chinoises et égyptiennes, nous nous retrouvons dans l'Afrique du XVIIe siècle, au Ndongo pour y faire connaissance avec Njinga.

Avant cette BD, je ne connaissais d'elle que les quelques pages que lui a consacrées Pénélope Bagieu dans Culottées. C'est d'ailleurs sur une des scènes les plus mémorable que s'ouvre ce tome : reçue par le dignitaire portugais qui ne lui a pas préparé de siège, une de ses esclaves se met à quatre pattes pour lui servir de fauteuil (j'écris ce billet en avril 2021 et cela m'a beaucoup fait sourire étant donné l'actualité récente où une anecdote comparable a eu lieu en Turquie...quelle spectacle si Ursula Von Der Leyen avait demandé à quelqu'un de s'accroupir pour pouvoir s'assoir).

L'histoire et le contexte sont intéressants et édifiants. Certaines réflexions font particulièrement réfléchir, notamment celles sur la mauvaise volonté des chrétiens à voir les tribus africaines se convertir...

Le dessin est plutôt bon, je n'ai pas grand chose à lui reprocher si ce n'est un trait un peu trop épais.
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Frédégonde, la sanguinaire, tome 2

Deuxième tome du diptyque consacré à la reine Frédégonde, toujours aussi machiavélique. L'histoire est intéressante mais s'arrête un peu abruptement. Les dessins sont de bonne facture.
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Frédégonde, la sanguinaire, tome 2

Deuxième tome de l’affrontement entre Frédégonde et le monde, et plus particulièrement Brunehaut et tous ceux qui se dressent entre elle et le trône.



J’ai moins aimé ce tome où les auteurs m’ont un peu perdu en termes de trahisons et d’enjeux politiques. Il y a une alternances de moments de victoire et de défaite pour les deux reines Frédégonde et Brunehaut et ce n’est pas toujours clair ce qui déclenche tel ou tel moment et pourquoi on ne profite pas plus de leurs instants de faiblesse pour les supprimer vu le duel à mort qui a démarré.



De plus, le récit se focalise sur les actes répréhensibles de Frédégonde dont le seul motif semble être de régner sans partage et de porter ses enfants sur le trône. J’ai trouvé ça un peu facile. De même le basculement de Brunehaut, qui passe d’un discours où le bien de son peuple est important à un discours où seule la vengeance de sa sœur compte n’est pas assez bien amené.



La fin m’a aussi un peu surprise car la biographie de Frédégonde s’arrête au moment où elle accède au pouvoir de façon « stable ». Quand on voit le nombre de trahison, on a du mal à se dire que c’est le cas et je trouve le choix scénaristique d’arrêter la BD a ce moment étonnant, répétant à l’envie que la seule chose qui intéresse Frédégonde est le pouvoir, prête à tout écraser pour se faire. Dans ce contexte, on ne comprend pas pourquoi elle est autant attachée à son fils. De même, la vengeance acharnée de Brunehaut sonne faux. On a du mal à se dire que son seul levier est de venger sa sœur et pas de se tailler un plus gros royaume pour elle-même.



Une découverte intéressante mais qui me laisse un peu sur ma faim.

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Frédégonde, la sanguinaire, tome 1

Ce premier tome de la biographie de Frédégonde brosse le contexte historique : le royaume des francs a été divisé en trois parties à la mort du fils de Clovis. On va s’intéresser particulièrement à la Neustrie (à l’ouest entre Seine et Loire, ayant pour capitale Soissons) dirigée par Chipéric 1er, époux de Frédégonde et à l’Austrasie (le Nord-est de la France, ayant pour capitale Metz), dirigée par Siegebert 1er, époux de la reine Brunehilde. Un troisième frère, Gontran, règne sur la Burgondie depuis Orléans.



Ce premier tome oppose les deux reines sanglantes, Brunehilde et Frédégonde. Brunehaut est présentée comme une “vraie princesse”, fille du roi de Tolède et apportant une alliance solide à Siegebert, éduquée et sensible, intéressée par la politique et la gestion du royaume. Elle est opposée à Frédégonde, concubine de Chilpéric, issue de la paysannerie,se frayant un chemin à la force de sa sensualité et intéressée par l’exercice du pouvoir et par la reconnaissance sociale.



Chilpéric 1er, souhaitant obtenir autant de prestige que son frère dans son mariage épouse la soeur de Brunehaut : Galswinthe. Le tome tourne ensuite autour de l’affrontement entre ces deux femmes.



Le trait m’a semblé un peu forcé et les motivations des deux reines un peu clichés. Ça ne gêne pas la lecture mais pose des questions sur l’exactitude des faits racontés. Mais sinon, une belle lecture qui donne envie d’en apprendre plus et qui questionne quand même sur le mode de vie de l’époque.

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Njinga - La lionne du Matamba, tome 1

Histoire d'une femme forte, intelligente et prête à tout, comme la plupart des reines de sang repris dans cette collection. Le petit plus? C'est qu'ici on se trouve en Angola, et que notre heroine - au moins dans le premier tome - sait naviguer entre les portugais qui veulent coloniser son pays et son frère, brute épaisse qui a éradiqué tous les hommes de sa famille, pour éviter une possible concurrence, mais a laissé vivre les femmes (non sans les torturer), quel idiot! Elle saura utiliser toutes les armes pour parvenir à ses fins y compris la diplomatie et le baptème.

Récit romanesque qui se déroule il y a quelques siecles.
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Frédégonde, la sanguinaire, tome 1

Premier tome d'un diptyque consacré à l'ambitieuse Frédégonde au VIe siècle de notre ère. L'intrigue est centrée sur l'opposition entre Brunehaut, la femme de Sigebert et Frédégonde, la maîtresse de son frère Chilpéric. Les dessins sont plutôt réussis et l'histoire intéressante.
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Frédégonde, la sanguinaire, tome 1

L'arrivée de Frédégonde dans la série des reines de sang était inévitable. Même si les récits qui ont fait de cette chambrière, une intrigante adepte du meurtre pour assouvir ses ambitions, sont de parti pris et donc à prendre avec suspicion, cette reine, épouse du roi franc de Neustrie Chipéric, est un personnage de roman.

Pour les besoins de la BD, elle se fait même garce, allumeuse, et d'un cynisme sans limite. Brunehaut en face n'est qu'une princesse trop sûre de son fait.

Le sang va gicler et ça commence dés ce premier tome.
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Njinga - La lionne du Matamba, tome 1

Cette fois-ci la série des reines de sang nous entraîne en Angola au 17ème siècle et on rencontre Njinga, fille et sœur du roi du Matamba, alors en ambassade auprès du gouverneur portugais à Luanda. Elle est venue négocier la paix avec des européens qui ne “respectent pas la parole donnée aux sauvages”. Elle va prendre la tête de la résistance face à l’envahisseur.



J’ai beaucoup aimé cette bande dessinée biographique qui propose de beaux dessins avec une palette de couleur très chaude, en adéquation avec les paysages et les températures angolaises. Les différents épisodes de la vie de Njinga font frémir et on s’attache beaucoup aux personnages angolais, malgré leur tendance à la cruauté. Les portugais sont présentés comme totalement inadaptés, cupides, voleurs, menteurs… On est complètement dans la colonisation de “pillage”. Un père jésuite est le seul représentant de la colonisation “civilisatrice” avec le but de convertir les africains à la vraie foi et il est le seul portugais auquel on s’attache un peu (il faut dire qu’il est le seul à considérer les africains face à lui comme des égaux). Vision un peu simpliste mais très efficace en BD.



Le grand intérêt de cette bande dessinée est cependant bien la découverte de Njinga, véritable reine, diplomate et guerrière qui prend la tête de son peuple pour conserver sa liberté “seuls les esclaves s’agenouillent”. Le scénariste a bien su rendre la multitude de tribus, de motivations et de conditions dans l’Angola de cette époque et la stratégie européenne : “diviser pour mieux régner” et pour mieux piller dans leur cas avec une industrialisation de l’esclavage.



J’ai hâte de lire le deuxième tome.

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