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Citation de babel95


En rentrant chez elle ce soir-là, Mma Ramotswe trouva Motholeli et Puso en train de s'occuper du chien de Fanwell. Puso avait ressorti une vieille brosse à récurer les sols et le brossait avec application, tandis que sa sœur avait rempli l'écuelle d'eau et lui tendait de petits morceaux de pain imprégnés de jus de viande.
La scène émut Mma Ramotswe. Il y avait quelque chose de touchain, pensa-t-elle, à voir des enfants prodiguer des soins à un animal. D'une certaine façon ils donnaient à leur tour l'amour et l'attention qu'ils avaient reçus. Ainsi le message était bien passé, il ne s'était pas heurté à un cœur de pierre. En s'attachant à un animal, l'enfant signifiait que, le moment venu, il saurait offrir de l'amour à un autre être humain, et c'était rassurant. Car l'amour était semblable aux pluies : on pouvait traverser de longues périodes d'aridité en ayant l'impression qu'il ne reviendrait jamais. Dans de tels moments, le cœur se durcissait parfois, mais ensuite, de même que la sècheresse s'achevait, l'amour apparaissait soudain et il pensait les blessures aussi vite et aussi totalement que la pluie redonne vie à une terre aride.
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