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Citation de babel95


Les poètes chinois écrivent des choses merveilleuses sur le plaisir de rester assis au bord des fleuves, à attendre l'arrivée des bateaux. Il ne se passe pas grand-chose d'autre dans la poésie chinoise, mais faut-il qu'il se passe quelque chose en poésie ? Je ne le crois pas.
Ils s'engagèrent dans Scotland Street, marchant d'un pas lent pour permettre à Cyril de renifler chaque lampadaire, chaque bordure de trottoir.
En fait, il n'est pas très compliqué d'écrire de la poésie chinoise du VIIIème siècle, reprit Angus Lordie. En anglais, s'entend. Cela réclame très peu d'efforts, je trouve.
Dans ce cas, composez un poème maintenant, suggéra Pat. Allez-y, puisque vous dites que c'est facile.
Angus Lordie s'arrêta de nouveau.
Mais certainement. Voyons voir, réfléchissons...
Il se tut quelques instants, puis, se tournant vers Pat, s'adressa gravement à elle :
- Je regarde de l'autre côté de cette rue de pierres
Cette rue qui porte le nom d'un pays
Pour voir la maison de lumières, où une douce compagnie
Prépare son pichet de vin et se remémore
Les heures passées ensemble
Dans cette chambre paisible : chaque marche qui s'interpose
Entre nous et elle mettra un peu de baume à votre coeur
Fera de l'ordre dans le chagrin qui baigne votre cour
Jusqu'à vous rendre le sourire, ma triste amie.
Je vous le dis, je vous l'assure, cela est vrai.

Lorsqu'il se tut, il s'inclina légèrement devant Pat.
- C'était mon poème chinois, commença-t-il.
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