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4.59/5 (sur 11 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Alexandra Frénod-Dunand est ingénieure d'études au CNRS.

Elle est membre de GEMASS (Groupe d’Étude des Méthodes de l’Analyse Sociologique de la Sorbonne).

Elle a codirigé, avec Caroline Guibet Lafaye, "S'émanciper par les armes ? Sur la violence politique des femmes" (Presses de l'Inalco, 2019).

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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Donc le pouvoir est une chose à abattre, à détruire. Il était déjà. Il l’est toujours, encore plus maintenant parce que là, c'est le fascisme qui pénètre doucement partout. Enfin, qui a doucement pénétré, qui est en train de se mettre en place. 
Nathalie – Action directe
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En Allemagne, dans tous les débats publics, la première question que les journalistes vous posent, c'est : “comment vous êtes accommodez-vous de la violence ?“ Et ils voudraient évidemment et exclusivement entendre comme réponse : “Je suis terriblement désolée, je regrette, plus jamais je ne recommencerai, pardon.“ Mais non. Moi, je leur oppose des questions toutes simples. Je leur demande : “Vous, comment vous accommodez-vous de la violence ? Quelles guerres légitimez-vous dans vos reportages ? Quelle violence trouvez-vous juste ?“ Et tous légitiment toujours la violence – mais la violence étatique. 
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Je ne crois pas à l’affirmation “tous les moyens sont bons“. Mais la légalité, c'est quelque chose de très subjectif. Je fais une grande différence entre ce qui est juste et ce qui est légal, entre ce que tu dois faire parce que ta conscience que le dicte et ce que tu peux faire par ce que la loi le dit. À partir du moment où il est clair que la loi n'est pas la justice, pour toi ce n'est plus ta loi. 
Audrey – FARC
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La raison d’être de notre radicalisme, c’est de combattre les abus de pouvoirs. Pour moi, la violence est un moyen qu’une personne victime d’oppression peut utiliser pour s’en libérer. Par exemple, des gens comme nous, femmes membres du PFF, y recourons pour nous libérer de l’oppression qui pèse sur nous. La violence susceptible d‘être exercée par nous ne peut pas être qualifiée de bonne ou mauvaise : elle est notre façon de tenir face à une puissante volonté adverse. Ce que je veux dire, c’est que si tu n’as aucune force pour faire face à la dictature, tu te fais laminer. Ce n’est pas pour utiliser les armes que nous adhérons à ce mouvement. Ce n’est pas par goût de la violence. Si nous parvenons à représenter une force, non seulement pour les Kurdes, mais aussi pour les Turcs et tous les peuples du Moyen-Orient, alors nous pouvons tenir tête à de plus grandes puissances que nous. Dire que nous voulons lutter pour la liberté ou prévenir les violences contre les femmes, créer une société qui ne fasse pas travailler les fillettes et ne les marie pas de force à un âge précoce est particulièrement difficile. Dans la société, il y a deux gouvernements : la famille et l’État. Si tu n’opposes pas de résistance à leurs injonctions, tu deviens comme eux. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai choisi cette voie. (p. 137, Yasmîn, née en 1980 dans la région de Bakur, dans le Nord du Kurdistan, se définit comme apoïste, engagée dans la guérilla par le biais du PKK dès ses 13 ans)
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« Davantage que les hommes, les femmes qualifiées de terroristes passent, notamment dans les médias, pour des fanatiques, des figures manipulées, immatures, désespérées, à la dérive. Les interprétations dominantes de la violence politique n’échappent pas aux stéréotypes de genre : « aveuglées par l’amour », manipulées par un homme auquel elles sont soumises ou dont elles sont éprises, les femmes seraient, par nature, influençables.
[…]
Ainsi est-il courant, lorsqu’on aborde l’utilisation de la violence politique par des femmes, d’en disqualifier le caractère politique, d’assimiler leur « terrorisme » à un féminisme dévoyé. Soit on accuse ces militantes de s‘être perdues dans cette voie qui n’est pas la leur, et ce faisant on les assigne à un idéal de douceur féminine « naturelle » ; soit on les érotise en mêlant leur militantisme à leur vie sexuelle et à leur intimité affective – ce qui, a contrario, n’est jamais fait pour (dis-)qualifier l’entrée des hommes dans le combat armé. Enfin, lorsque ces militantes ne sont pas présentées comme aveuglées par l’amour, c’est une interprétation pathologique qui est invoquée : elles sont considérées comme des folles, voire des perverses – mais jamais comme des actrices politiques. » P 14/15
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Ce qu'on appelle radicalisation ou extrémisme, c'est être en accord avec ce qu'on pense. Contrairement à tous les gens, largement majoritaires, qui ont des pensées progressistes, sentent que les choses ne vont pas bien, mais ne font absolument rien, continuent de vivre, restent entre eux. Audrey – FARC
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Moi, je ne suis pas radicale. Simplement… combattante, oui. Mais… normale. Dans un système qui exploite et qui détruit, c'est normal d'être combattant. Contre la destruction, il faut se battre. C'est comme respirer. Si j'arrête de respirer, je meurs. Si je ne me bats pas, je meurs. Nathalie – Action directe
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La force et la persévérance ne viennent pas en premier lieu de livres. Elles viennent de la combinaison de nos lectures et de l’absence de compromis possible entre ce qu’on veut vraiment faire et ce qu’on vit. (p. 34, Margrit, investie dans la RAF (fraction armée rouge en Allemagne de l’Ouest))
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