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Citation de genou


genou
14 septembre 2013
À peine les chevaux du comte avaient-ils tourné l’angle du boulevard, qu’Albert se retourna vers le comte en éclatant d’un rire trop bruyant pour ne pas être un peu forcé.

« Eh bien, lui dit-il, je vous demanderai, comme le roi Charles IX demandait à Catherine de Médicis après la Saint-Barthélemy : Comment trouvez-vous quej’ai joué mon petit rôle ? »

– À quel propos ? demanda Monte-Cristo.

– Mais à propos de l’installation de mon rival chez M. Danglars…

– Quel rival ?

– Parbleu ! quel rival ? votre protégé, M. Andrea Cavalcanti !

– Oh ! pas de mauvaises plaisanteries,vicomte ; je ne protège nullement M. Andrea, du moins près de M. Danglars.

– Et c’est le reproche que je vous ferais si le jeune homme avait besoin de protection. Mais, heureusement pour moi, il peut s’en passer.

– Comment ! vous croyez qu’il fait sa cour ?

– Je vous en réponds : il roule des yeux de soupirant et module des sons d’amoureux ; il aspire à la main de la fière Eugénie. Tiens, je viens de faire un vers !Parole d’honneur, ce n’est pas de ma faute. N’importe, je le répète : il aspire à la main de la fière Eugénie.

– Qu’importe, si l’on ne pense qu’à vous ?

– Ne dites pas cela, mon cher comte ; on me rudoie des deux côtés.

– Comment, des deux côtés ?
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