AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Tandarica


En 1971, Philippe Lejeune excluait donc Colette de son répertoire de « L'autobiographie en France » « dans la mesure où un tel pacte n'existait pas ». Il reconnaissait pourtant « l'évidente inspiration autobiographique » de ses récits. Mais « Colette n'a jamais écrit une autobiographie suivie. Bien plus, Colette elle-même, on le sait, s'est refusé à écrire ses mémoires, alléguant qu'elle n'aimait pas à parler d'elle-même ».

La question mérite d'être reprise. Sans discuter de la nécessité de ce pacte, il faut revenir sur sa forme et rappeler que celui des « Mots » de Sartre ne figure pas à l'intérieur de son livre, mais à l'extérieur, sous forme « d'interviews accordées au moment de la publication ». Le caractère externe de cette déclaration d'intention chez Colette, telle qu'elle s'exprime dans certaines pages de « La Naissance du jour », ne semble pas avoir retenu l'attention. Les principes dévoilés alors résument une expérience passée, celle qui va de « Claudine » à « Chéri », et précède une réalisation neuve, celle de « Sido ». On a aussi oublié que les récits de « Vrilles de la vigne », ont, presque tous, paru d'abord en feuilleton dans une rubrique de « La Vie parisienne » intitulée « Le journal de Colette ». Aveu transparent d'une préoccupation « diariste », à la source de l'entreprise autobiographique.

(p. 130)
Commenter  J’apprécie          90





Ont apprécié cette citation (8)voir plus




{* *}