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Critiques de Alexis Horellou (112)
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Ralentir

David, commercial dans une grosse boîte, vient d'être promu. Une promotion méritée aux dires de son patron qui a confiance en lui. Mais, ce père de famille est à la fois ravi et ennuyé au vu de la charge de travail qui l'attend. Ce vendredi soir, il prend la route pour rentrer chez lui à Douarnenez malgré la pluie battante qui a déjà provoqué des inondations, bloquant certaines routes. Ne se sentant pas bien, il s'arrête un instant sur le bas-côté quand une autostoppeuse, un brin marginale, croyant qu'il s'arrêtait pour elle, monte dans sa voiture. Ne pouvant la laisser sous la pluie, il se propose alors de l'avancer un peu. Au fil des kilomètres, les langues se délient et chacun d'eux remarque combien leurs vies sont diamétralement opposées. Une conversation et des événements qui vont peu à peu interpeller David sur sa façon de vivre...





Ralentir pour prendre le temps de vivre... Ralentir pour profiter des siens... Ralentir pour prendre conscience de l'éphémérité de la vie... Dans une société où il faut réussir, aussi bien professionnellement que sociétalement, où il faut aller toujours plus vite, Delphine le Lay, elle, nous propose de ralentir, de regarder autour de soi et de profiter de ce qui nous entoure. À travers les portraits de David, commercial ultra-connecté qui fait passer son travail avant sa famille, et Emma, une jeune femme qui vit un peu comme bon lui semble, l'auteure compare deux modes de vie et met en avant le "vivre autrement". Sans donner aucune leçon de moral, elle constate combien la société va vite aujourd'hui et combien les gens ne prennent plus le temps. Delphine le Lay nous offre un album qui donne à réfléchir sur la notion de bonheur et du sens que l'on veut donner à sa vie. Graphiquement, Alexis Horellou joue essentiellement sur les couleurs, passant d'une ambiance grise à une ambiance plus chaude avec des tons ocres. Le trait reste simple mais efficace.
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Lucien et les mystérieux phénomènes, tome 1 : L'E..

Jérémie Pichon, chantre du zéro déchet en France, dont le dernier livre Famille en transition écologique est paru en mars 2019, préface l'album Lucien et les mystérieux phénomènes (1. L'empreinte de H. Price) créé par Delphine le Lay et Alexis Horello. Ce bel album mêle aventure et écologie.

Julien, sa petite soeur, Violette, et ses parents, voulant changer radicalement de vie, emménagent dans une maison en pleine nature, près d'un village campagnard, près du littoral. Si Violette est passionnée par les fleurs, Lucien est un chasseur de fantômes, plus intéressé par le génial Harry Price.

L'épicier va attirer son attention en lui parlant d'un manoir hanté abandonné en bordure de falaise. Et voilà notre jeune héros prêt à s'y rendre.

Cette BD est un récit d'aventures où l'on s'attache vite à ce gamin courageux et ingénieux et la découverte qu'il va faire va modifier sa vision du monde.

Les parents, en quittant la ville pour la campagne, afin d'utiliser le moins possible leur véhicule et vivre en harmonie avec la nature, font preuve d'une belle démarche de « reconversion » citoyenne.

Tout en faisant frissonner les jeunes lecteurs, les auteurs envoient un message écologique fort et intelligent. Ils livrent une véritable ode à la nature et à la manière de la protéger.

Voilà une nouvelle série tout public très divertissante qui s'annonce très prometteuse. le tome 2 s'intitulera Granit rouge.

Les dessins magnifiques, les visages expressifs, une nature pleine de poésie, des tons pastel où une belle couleur orangée domine, font de cette BD un objet extrêmement beau. Les découpages de planches sont également très variés. le vernis sélectif utilisé pour le corbeau, le hibou, le héros et le titre sur la couverture recto et pour le cadre de l'illustration sur la couverture verso est du plus bel effet.

De plus, à la fin de l'ouvrage, un petit carnet d'« Idées créatives pour s'amuser et se passer d'acheter » enthousiasmera les poètes et les bricoleurs en herbe.

Un grand Merci à Biocoop et aux éditions Casterman pour ce bel album.


Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Lucien et les mystérieux phénomènes, tome 1 : L'E..

Cet album jeunesse est une vraie respiration, une fenêtre ouverte sur les problèmes qui agitent de plus en plus la société : comment continuer à vivre en gaspillant toujours plus, en négligeant ce que la nature nous offre et en polluant cette même nature sans vergogne ?

Une petite famille arrive dans un nouveau village pour s’installer dans une nouvelle maison. Lucien et sa petite sœur, Violette, sont les deux enfants de ce couple qui veut vivre différemment, avoir un jardin, bref, respirer davantage.

Lucien est un spécialiste des fantômes et de Harry Price, en particulier. Or, dans ce village, un grand mystère entoure la maison d’un docteur qu’on dit mort et enterré debout face à la mer, sur la falaise. Lucien puis Violette ne vont pas se contenter des avertissements et nous emmener à la découverte de ce mystère.

Lucien et les mystérieux phénomènes (1. L’empreinte de H. Price) est joliment dessiné par Alexis Boriello alors que Delphine Le Lay signe le scénario. Les couleurs pastels sont bien adaptées à cette histoire mettant en valeur la nature, le fabriquer soi-même et donc la lutte contre le gaspillage. D’ailleurs, quelques pages de conseils pratiques complètent l’histoire qui devrait avoir une suite.

Le dessin précis dégageant bien le caractère de chacun des personnages et le découpage original de certaines pages m’ont permis de bien accrocher à l’histoire préfacée par Jérémie Pichon, Papa de la famille « presque » zéro déchet, préface qui s’intitule « Les fous c’est nous ».

Cette préface se termine par une citation de Geronimo que je découvre et qui mériterait d’être inscrite partout :

« Quand le dernier arbre aura été abattu,

quand la dernière rivière aura été empoisonnée,

quand le dernier poisson aura été péché,

on saura alors que l’argent ne se mange pas. »

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Ralentir

« Une gare, c'est un lieu où on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien. » *



Dans cette BD moins peuplée que la gare Montparnasse un vendredi soir, mais plus que celle de Ste-Pazanne (44) à midi en hiver, on côtoie un quadra en pleine ascension professionnelle, et une jeune femme désabusée, revenue de la société de consommation - à moins qu'elle n'y ait jamais eu accès, c'est plus probable.

Le premier serait en train de « réussir » et la seconde ne serait « rien » ?

Pas si simple, il appartient à chacun de trouver son juste milieu en faisant abstraction du jugement des autres, comme on le voit avec les autres personnages rencontrés dans cette intrigue.



J'ai beau m'intéresser à ce genre de préoccupation (travailler moins pour vivre mieux), je trouve cet album plutôt maladroit, trop manichéen : VDM des salariés ultra connectés et speedés en ville, vs zénitude des heureux campagnards qui cultivent leur bout de terre et passent de chouettes soirées à manger et boire avec des 'vrai(e)s gens' - la bicoque à retaper peut attendre, pas de réveil le lendemain, juste le chant du coq qu'on ne perçoit qu'une fois la petite gueule de bois dissipée...



Heureusement, cette vision aussi tranchée qu'agaçante est adoucie par une postface qui laisse place au doute et à la réflexion : « Nous sommes nombreux à ressentir l'absurdité du système dans lequel nous sommes plongés. Mais par où commencer ? L'énergie, l'environnement, l'alimentation, l'éducation, l'argent, l'agriculture... Chaque sujet de notre quotidien est source de questionnements, de sentiment de culpabilité, de peur de mal faire. [...] On perd plus de temps à se poser des questions pour essayer de bien faire qu'à tenter quelques changements concrets, même s'ils paraissent insignifiants au regard de l'immense sac de noeuds mondial. Certains, bien sûr, font le choix de tout changer du jour au lendemain. D'autres entament un chemin, en choisissant un point de départ. »



Je préfère ça aux recettes miracles et aux sentences...

____



* Déclaration du président Macron en date du 29/06/2017 lors de l'inauguration de la Station F, le plus grand incubateur de start-up au monde (Halle Freyssinet, Paris).

https://www.youtube.com/watch?v=yVw0zCu4X30
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Le souffle court

Maëlle, 30 ans, jeune femme dynamique, drôle et charmante, travaille dans un bar. Elle y rencontre beaucoup de clients, particulièrement des hommes. Le seul problème dans la vie de Maëlle est qu'elle est célibataire et le regrette amèrement. Elle est certaine que la plupart des hommes ont peur de s'engager et fuient dès qu'ils ressentent une certaine pression. Un soir de boulot, elle fait la connaissance d'Olivier, un client régulier à qui elle ose s'adresser, le peu de clientèle aidant à cette approche. Ils feront connaissance très rapidement, s'entendront à merveille et voilà la vie de couple qui s'installe. Malgré son bonheur et le fait que la jeune femme est certaine d'avoir trouvé l'homme idéal, celui-ci se fait de plus en plus distant, devient taiseux, fuyant les questions de Maëlle sur sa vie privée, ses occupations, son travail, ses amis et son passé. Elle commence à se poser de sérieuses questions sur leur avenir et surtout sur l'homme qu'elle aime. Lui cacherait-il quelque chose?





L'amour entre deux personnes différentes, un sujet récurrent mais ô combien passionnant et intéressant. Car il y a différentes manières d'aborder le sujet et ici on prend très vite possession de cette histoire, de ces héros fragiles en continuel questionnement sur la vie de couple. Dans Le souffle court, c'est surtout la façon dont l'auteur a su mettre en image cette histoire qui est atypique. Privilégiant l'introspection, avec des séries d'allers-retours (déroutants au début!), cet album se démarque par son originalité, sa trame et un scénario décoiffant. Econome sur les dialogues, ce one-shot avance à son rythme, tranquillement, laissant la part belle aux silences éloquents. Du point de vue graphique, le noir et le blanc siéent parfaitement à cette ambiance parfois lourde, inquiétante ou prenante.

Une chronique sociale et sentimentale à la hauteur de son titre.



Le souffle court... m'a tenu en haleine...
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Le souffle court

Un bar quelque part en Belgique. Une serveuse jeune mais déjà désabusée. Une vie simple et solitaire. Et puis, un début de conversation avec un habitué. Un début de relation mais les mots peinent à venir, la confiance à s'installer. Et pourtant, ces deux là pourraient...



Peu de dialogues dans cette bande dessinée. Tout repose sur le dessin.

Un tracé irrégulier et des teintes de gris, de noir et blanc qui marquent d'abord la ville. Une ville comme une autre où les gens se croisent sans vraiment échanger, où chacun vit seul mais ensemble.

Des dessins précis de la vie quotidienne qui montrent la solitude des deux héros.

Une ambiance plutôt triste...



Un scénario très simple mais qui possède son originalité puisque l'histoire est vécue deux fois, une fois par Maëlle la serveuse, et une fois par Olivier le client du bar. Et cette construction astucieuse permet de lever le voile sur les difficultés rencontrées par les deux personnages, et de laisser une fin ouverte à ce roman graphique sympathique.
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Lucien et les mystérieux phénomènes, tome 1 : L'E..

Cette B.D jeunesse semble avoir séduit la grande majorité des lecteurs. Ce n’est pas totalement mon cas. Je ne dirais pas que je n’ai pas aimé, il y a beaucoup de qualités dans « Lucien et les étranges phénomènes ». J’ai beaucoup apprécié la tonalité rétro de la B.D. Ce ton tient principalement à l’aspect visuel, que ce soit la colorisation ou la mise en page avec des effets « art nouveau » mais aussi à la façon de raconter, au fait que l’auteur évite tout ce qui pourrait rappeler notre époque. En effet, même si le récit se déroule de nos jours, on ne voit pas d’ordinateurs ou de téléphones portables. Ce sont là des éléments que j’ai bien appréciés. Mais malgré ça, je n’ai pas été emballée par cet album qui m’a paru très anecdotique et que j’oublierai sans doute très vite. De plus, j’ai trouvé un petit côté donneur de leçon qui m’a un peu gonflée. Ok, l’écologie c’est important, je ne dis pas le contraire et c’est une bonne chose que les enfants y soient sensibilisés mais je trouve qu’on pourrait aussi de temps en temps leur lâcher la grappe avec ça. Je ne compte plus les ouvrages, B.D, romans, documentaires, destinés aux enfants qui abordent ces sujets. Sans compter qu’à l’école aussi, on leur parle régulièrement d’écologie et j’imagine que la télévision n’est pas en reste (je n’ai pas la télé donc ce n’est qu’une supposition). Ce serait pas mal d’aborder d’autres sujets.



Ne vous arrêtez pas à mon billet un brin négatif, cette B.D est tout de même de qualité et permet de passer un moment sympathique. Mais, je m’arrêterai là avec cette série, ce 1er tome ne m’a pas suffisamment emballée pour que je poursuive.

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Plogoff

Face à la crise pétrolière du début des années 70, le gouvernement français résolut de devenir plus autonome en matière d'énergie. Et pour ce faire, développer son parc nucléaire. L'un des endroits choisis pour l'installation d'une centrale était Plogoff, à la pointe du Raz. Malgré les perspectives d'essor économique et d'emplois générés sur le site et ses environs, la population locale s'est vite rebiffée. A coup de manifestations pacifistes, puis, la présence des forces de l'ordre s'intensifiant, un peu plus agressives (lances-pierre). La ténacité des opposants force l'admiration et le respect, leur combat a duré de 1973 à 1981.



Cet album rappelle comment s'est développé le nucléaire en France, envers et contre l'approbation des populations, et quelles que fussent les promesses gouvernementales, de droite, puis de gauche, de limiter son expansion. "Depuis 1982, 39 réacteurs ont été mis en service en France. Pour 11 d'entre eux, la construction a démarré en 1982 ou dans les années qui ont suivi. Depuis lors, la production d'électricité en France est dominée par le nucléaire. Les crédits destinés aux énergies renouvelables ont chuté puis stagné dans les années 1980, alors que ceux du nucléaire atteignaient des niveaux sans commune mesure. La France est maintenant le deuxième producteur mondial d'électricité d'origine nucléaire au monde en termes de puissance installée. En 2012, elle exporte l'équivalent de la production de 8 réacteurs." (p. 190)



Une BD très intéressante, enrichissante, une nouvelle illustration de "coopération" entre politiques et lobbys industriels - mais pourrait-il en être autrement dans un tel système économique ?



Lors de cette lecture, on ne peut s'empêcher de penser à la lutte en cours contre la construction de l'Aéroport de Notre-Dame des Landes, mais vu la façon dont a été résolu le 'problème Plogoff', la probabilité qu'un tel concours de circonstances se présente ici est faible (voire nulle).



Le bémol sur cet ouvrage : les mesquineries de certaines femmes à l'égard des jeunes hommes du service d'ordre - facile de s'en prendre à ceux qui sont juste en première ligne.
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Lucien et les mystérieux phénomènes, tome 1 : L'E..

Sans être inoubliable, cette bande-dessinée fut une lecture sympathique ! J’ai aimé suivre les aventures de Lucien, un passionné des Ghostbusters, et de Violette, sa pétillante petite sœur. Tous deux vont braver leurs peurs en se rendant dans un étrange manoir hanté qui fait l’objet de bien des légendes morbides… Y a-t-il réellement un spectre qui erre dans la bâtisse depuis une quinzaine d’années ? Ensemble, les enfants découvrir la vérité. L’intrigue ne met d’ailleurs pas très longtemps à se mettre en place, ce qui est très agréable ! En quelques pages, on découvre ce petit village, on apprend à connaître tous les personnages, puis on va se rendre au manoir. Bien que la suite des événements ne comporte pas spécialement de rebondissements ou de fantastique (ce que je pensais en voyant la couverture), on va de découverte en découverte, si bien que l’on ne s’ennuie pas. En revanche, le dénouement est, à mon sens, trop expéditif. En deux pages, tout se bouscule ! On a à peine le temps de comprendre que tout se conclue d’un coup. Ainsi, même si l’ultime planche atténue le choc et amène de nouvelles questions, j’ai quand même trouvé que c’était très rapide…



De prime abord, les personnages sont très stéréotypés. On distingue ainsi les jumeaux qui harcèlent le p’tit nouveau, le suiveur qui soutient les deux canailles, l’ami gentil mais un peu autiste, la fille qui protège ceux dans le besoin, les parents plus ou moins à l’écoute, le vieux monsieur qui a des choses à transmettre ainsi que la petite sœur taquine mais gentille. Pourtant, les auteurs vont creuser certains d’entre eux, notamment les deux frères tyranniques dont la famille est en difficulté. C’est également le cas du vieil homme qui va tisser une très belle amitié intergénérationnelle avec Lucien et Violette. Ce trio m’a touchée, car on les voit réellement construire une relation petit à petit. Le cas d’Honoré pousse à la réflexion, en particulier dans son mode de vie. Le vieil homme permet par exemple de mettre en avant la thématique du gaspillage, de l’écologie, de la surconsommation, de l’autogestion, de l’indépendance et de l’isolement.



Malgré les belles couleurs judicieusement choisies, j’ai d’abord eu du mal avec le coup de crayon. En effet, je n’appréciais pas spécialement les visages des personnages. Finalement, je m’y suis habituée ! J’ai même fini par apprécier certaines planches pour leur découpe judicieuse ainsi que quelques scènes dont les teintes (souvent orangées) apportent de chouettes ambiances ! On a là une BD à destination d’enfants et adolescents (dès le CM) avec une aventure prenante, de belles valeurs et des relations qui font chaud au cœur. De plus, les auteurs ont proposé un dossier complémentaire à la fin de l’album très sympathique ! On y trouve par exemple des conseils pour concevoir son herbier, fabriquer des couleurs végétales ou encore une recette de poil à gratter ! De quoi amuser les petits bricoleurs… Enfin, il est à noter que le premier opus semble suffire à lui-même, puisque le premier mystère du jeune Lucien est résolu… Néanmoins, je reconnais que je suis curieuse de lire la suite, ne serait-ce que pour voir la direction que va prendre le récit !
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Lucien et les mystérieux phénomènes, tome 3 : Sor..

Dans ce troisième volet des aventures de Lucien, nous suivons notre jeune chasseur de fantômes et de phénomènes surnaturels lors d’une sortie scolaire dans un domaine dont les propriétaires traînent une réputation de sorcières.

Le dessin est rétro par ses couleurs aux nuances subtiles et légères apportant une lumière inquiétante, et moderne par son trait, net, bien lisible, élégant et plutôt dynamique.

Cette série renouvelle le polar jeunesse de la Bibliothèque Rose façon Club des cinq ou Fantômette. On retrouve un groupe de jeunes confronté à des phénomènes paranormaux en apparence, des problématiques actuelles viennent s’ajouter pour parler aux jeunes d’aujourd’hui. Dans ce tome, le féminisme est mis à l’honneur et se confronte aux préjugés culturels encore ancrés dans notre imaginaire.

L’histoire est prenante, bien construite, les personnages sont attachants. Encore un très bon tome dans cette série, agréable et vivante, on veut bien encore d'autres aventures de Lucien.

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Lucien et les mystérieux phénomènes, tome 2 : Gra..

Grâce à la dernière masse critique Babelio, j’ai pu faire l’acquisition du second opus des aventures de Lucien, un petit détective que j’avais découvert grâce à un concours régional pour jeunes lecteurs. C’est avec plaisir que j’ai retrouvé ce héros débrouillard, courageux, gentil, attentif et adepte de mystères en rapporte avec des légendes locales ! Il n’est pas nécessaire d’avoir lu le premier tome, car il s’agit d’une enquête commençant et se finissant en un volet. Le principe est très agréable, car il permet au lectorat de lire la saga dans l’ordre qu’il désire ! De plus, cela évite d’avoir l’impression de se lancer dans une série à rallonge où on doit absolument attendre un an ou plus pour connaître la suite… Je suis donc très satisfaite de ce format.



Cette fois-ci, notre apprenti détective va partir en vacances chez ses grands-parents. Il y retrouvera Inès, sa cousine aussi déterminée que lui. Bien qu’elle soit en retrait par rapport au héros, Inès fut une demoiselle adorable et touchante. Elle ne se laisse pas faire, même lorsqu’elle se retrouve face à un groupe d’adolescents bagarreurs. En revanche, on regrettera l’absence de la petite Violette, la cadette de la famille. Avec Inès, Lucien va se confronter à une légende locale : certains habitants ont aperçu le spectre de La Fontenelle et de ses hommes. Il s’agit d’un bandit et assassin du XVIème siècle qui désire récupérer son île. Le fantôme est agressif et matériel. Mieux vaut ne pas s’y frotter ! En effet, le bougre a menacé le passeur et d’autres citoyens, car il considère l’île de Tristan comme la sienne. La peur gagne peu à peu la populace… Quelle horrible malédiction ! Toutefois, Lucien n’est pas dupe : les affaires surnaturelles et effrayantes sont ses enquêtes préférées. Il a bien compris que les faux-semblants, les mystères et les secrets sont légion ! Or, il compte bien démontrer que cette histoire de fantômes est louche… Le rythme est bon : on progresse constamment et on ne ressent aucun ennui. Certes, la solution est simple, classique et sans surprise néanmoins, elle est cohérente. De plus, à l’inverse du premier tome, le dénouement n’est pas expéditif, ce qui est très plaisant.



Une fois encore, il m’a fallu un petit temps d’adaptation avec le coup de crayon. Car, si certaines planches avaient de très belles mises en page, j’ai de nouveau eu du mal avec certains visages. Les graphismes ne sont pas toujours dans mon style toutefois, je reconnais que les couleurs sont toujours judicieusement choisies et qu’elles apportent à nouveau de chouettes ambiances. Il est à noter que l’on retrouve aussi l’idée de dossier complémentaire en fin d’album. Cette fois-ci, les enfants pourront réaliser une fête écologique à petit prix et avec de la récupération. Ils apprendront, par exemple, comment réaliser des pochoirs ou de la colle écologique à partir de farine, de sucre et de l’eau. Je ressors donc globalement satisfaite par cette lecture qui plaira certainement à un jeune lectorat. Je remercie de nouveau Babelio et les éditions Casterman pour l’envoi de cet ouvrage.
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Lucien et les mystérieux phénomènes, tome 2 : Gra..

Deuxième épisode des aventures de Lucien, le petit chasseur de fantômes, le voici à Douarnenez chez ses grand parents où il retrouve sa cousine pour le Carnaval local (réputé !). Un mystérieux fantôme de pirate fait son apparition pour effrayer les propriétaires d’une petite île. Lucien et sa cousine vont mener leur enquête. On retrouve l’esprit des oeuvres jeunesses comme Le Club des cinq ou Fantômette, le thème est assez classique, moins original que dans le tome 1, même si l’écologie y est toujours présente, mais à un degré moindre. Il y a du suspense, de l’action, avec un aspect couleur locale bien marqué (je dénote tout de même une petite erreur, le Kig ha farz est une spécialité du Léon (Nord Finistère), Douarnenez, c’est plutôt le pays du Kouign Amann et des sardines). Le graphisme est encore plus beau que dans le tome 1: Le dessin, sans doute réalisé à la tablette graphique, garde un aspect très naturel, la mise en page joue avec les ornementations Art Nouveau (fin XIXe siècle) et la colorisation utilise des tons naturels allant de l’ocre à l’orange et du gris au vert. La sobriété du trait se marie parfaitement à l’harmonie colorée, c’est élégant, rétro et moderne à la fois.

Très belle bande dessinée que je recommande aux enfants de 9-11 ans.
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Lucien et les mystérieux phénomènes, tome 1 : L'E..

C’est une très belle histoire pour un jeune public, mêlant chasse aux fantômes et leçon d’écologie. Le dessin, sans doute réalisé à la tablette graphique, garde un aspect très naturel, la mise en page joue avec les ornementations Art Nouveau (fin XIXe siècle) et la colorisation utilise des tons naturels allant de l’ocre à l’orange et du gris au vert. La sobriété du trait se marie parfaitement à l’harmonie colorée, créant une ambiance apaisante pour cette histoire un peu mouvementée tout de même. L’ensemble est très élégant et l’intrigue est bien menée.

Lucien est un petit garçon qui vient vivre à la campagne avec sa famille, il se prend pour un chasseur de fantômes, mais en guise de fantôme, il va découvrir un vieil homme excentrique qui a décidé de vivre en autarcie en communion avec la nature. Émotion et leçon de vie sont les ingrédients de cette histoire, touchante et édifiante. Le récit est suivi d’un petit dossier pour apprendre à recycler, récupérer, connaître et respecter la nature… Très belle bande dessinée que je recommande aux enfants de 9-11 ans.
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Plogoff

Après le choc pétrolier de 1973, la France passe au tout nucléaire. Plogoff, commune de Bretagne, est retenue pour l'établissement d'une centrale. De l'incompréhension des habitants naît la contestation puis la résistance.
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Lucien et les mystérieux phénomènes, tome 1 : L'E..

Lucien est passionné par les phénomènes paranormaux. Arrivé dans son nouveau village, il va découvrir qu'un manoir est peut-être hanté...



Cette bande-dessinée est surprenante. L'histoire ne va pas du tout dans le sens qu'on pourrait croire. L'imagination des enfants et l'écologie sont au coeur de ce premier tome, et ce combo donne quelque chose de très sympathique.
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Lucien et les mystérieux phénomènes, tome 1 : L'E..

Dans cette BD nous suivons un petit garçon nommé Lucien. Lucien et sa famille viennent d'emménager dans un petit village français aux allures plutôt tranquilles. Mais seulement en apparence car dans ce village se trouve un mystérieux manoir hanté. Beaucoup de bruits circulent sur ce lieu effrayant aux phénomènes étranges. Mais cela tombe super bien, Lucien adore débusquer les fantômes. Il est d'ailleurs en adoration devant un des meilleurs chasseurs de fantômes.

Ses nouveaux camarades, un jour, vont lui lancer un défi : il devra s'aventurer dans cette demeure hantée dont personne n'est encore jamais revenu vivant...

Notre héros va pour le moins faire une découverte des plus surprenante !



J'ai beaucoup apprécié cette bande dessinée. Et j'ai carrément aimé son ambiance ! Les dessins je trouve, créés une atmosphère propice aux mystères. Ils sont atypiques et particuliers. Ils se marient vraiment bien avec l'univers intriguant de cette histoire !

J'ai également été agréablement surprise par l'intrigue et le tournant qu'elle prend =).

Aussi, j'ai apprécié la dimension écolo de cette BD. C'est sympa d'en apprendre davantage sur la récupération, la diminution des déchets... Et en plus à la fin, se trouve un petit carnet d'activités vraiment chouette ! Celui-ci d'ailleurs m'a donnée envie de me lancer dans la création d'un herbier, hihi.

Pour finir, j'ai plutôt bien aimé les personnages principaux Lucien et sa petite sœur. Seul petit bémol, en général j'ai trouvé les personnages (principaux et secondaires) présents trop vite abordés.



En bref, Lucien et les mystérieux phénomènes est une bande dessinée jeunesse vraiment sympathique ! Je vous la conseille vivement notamment pour son côté engagé (écolo), son histoire et son ambiance carrément chouette.



Casterman et Babelio, un énorme merci pour cette envoie =) !
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Lucien et les mystérieux phénomènes, tome 1 : L'E..

Lucien vient d'arriver dans le village où il va désormais habiter avec ses parents, adeptes d'une vie simple et sans consommation excessive et sa petite soeur Violette.

Mal à l'aise avec les enfants du village, il devient intéressant aux yeux de ces derniers quand il entre dans la maison isolée , supposée hantée.

Le scénario n'est pas extraordinaire mais il tient la route, les dessins sont plutôt originaux.

J'ai par contre plus de mal avec le côté écologie et zéro déchets qui est un peu incongru dans cet ouvrage je trouve. Je défend ces valeurs, bien entendu, mais je trouve qu'ici ça n'apporte rien de plus au scénario.

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Ralentir

Un commercial prend sur sa route une auto-stoppeuse qui ne lui ressemble pas du tout. A force de conversations et de péripéties, sa vision de la vie va évoluer.

Une BD sympa qui surf sur l'air du temps : ralentir le rythme pour profiter pleinement de la vie.
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100 maisons : La cité des abeilles

Sévère crise du logement en France dans les années 50, y compris dans les villes épargnées par les bombardements de la seconde guerre mondiale. C'est ainsi que Jeannette et Marie-Anne, deux soeurs, cohabitent avec leurs maris et leurs quatre enfants dans un tout petit appartement en location sans confort, à Quimper. Jusqu'à ce qu'une idée, inspirée d'une expérience bordelaise, germe, fasse son chemin, aboutisse lentement mais sûrement : une association de la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) propose la construction collective d'un lot de maisons, où chacun travaillerait pour tous. Apport financier de départ, puis règlements mensuels, mais surtout travail physique : 32 heures par mois et la moitié de ses vacances en plus de son activité professionnelle (rappelons qu'à l'époque les salariés travaillaient six jours par semaine). La contribution des femmes est moins visible, mais elle est tout aussi importante : elles se retrouvent seules la plupart du temps avec les enfants et les hommes sont exténués quand ils rentrent. Tout cela suppose une bonne entente, de la solidarité, de mettre de côté rancoeurs et mesquineries - c'est pas toujours évident, "on n'est pas tous égaux dans l'effort".



Cette BD documentaire a été réalisée à l'occasion du soixantième anniversaire de cette Cité des Abeilles, en 2014. Le graphisme et les dialogues rendent bien compte du travail de ces hommes, de l'ambiance sur le chantier, du quotidien des femmes et des enfants. On suit cette petite communauté et une famille en particulier sur quatre années difficiles mais pleines d'espoir, et on se réjouit de leur victoire au bout : cent jolies maisons confortables avec plusieurs chambres, une salle de bain et surtout, enfin, l'eau courante.
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Plogoff

Récit d'une mobilisation bretonne contre l'implantation d'une centrale nucléaire dans la baie des trépassés. Sans violence ou presque (des cailloux contre des lacrymogènes), les habitants ont fait plier les pouvoirs publics (avec l'aide de l'élection de Mitterand, également).

C'est la première BD qui s'intéresse à cette mobilisation. Les auteurs se sont rendus sur les lieux, ont interrogé les acteurs (ceux encore vivants). Une BD plutôt de reportage, qui restitue assez bien l'ambiance de l'époque, même si elle est moins engagée qu'Un homme meurt de Davodeau et Kriss.
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