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Citation de lauravanelcoytte


"Une Tribade ! Oh ! ce mot retentit à l'oreille, d'une manière étrange ; puis, il élève en vous je ne sais quelles images confuses de voluptés inouïes, lascives à l'excès. C'est la rage luxurieuse, la lubricité forcenée, la jouissance horrible qui reste inachevée.

Vainement j'écartai ces idées, elles mirent en un instant mon imagination en débauche. Je voyais déjà la Comtesse nue, dans les bras d'une autre femme, les cheveux épars, pantelante, abattue et que tourmente encore un plaisir avorté.

Mon sang était de feu, mes sens grondaient, je tombai comme étourdi sur un sofa.

Revenu de cette émotion, je calculai froidement ce que j'avais à faire pour surprendre la Comtesse : il le fallait à tout prix.

Je me décidais à l'observer pendant la nuit, à me cacher dans sa chambre à coucher. La porte vitrée d'un cabinet de toilette faisait face au lit. Je compris tout l'avantage de cette position ; et, me dérobant, à l'aide de quelques robes suspendues, je me résignai patiemment à attendre l'heure du sabbat.

J'étais à peine blotti, que la Comtesse parut, appelant sa camériste, jeune fille au teint brun, aux formes accusées. - Julie, je me passerai de vous ce soir. Couchez-vous... Ah ! Si vous entendez du bruit dans ma chambre, ne vous dérangez pas, je veux être seule.

Ces paroles promettaient presque un drame. Je m'applaudissais de mon audace.

Peu à peu, les voix du salon s'affaiblirent, la Comtesse resta seule avec une de ses amies, mademoiselle Fanny B***. Toutes deux se trouvèrent bientôt dans la chambre et devant mes yeux."
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