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Citation de SZRAMOWO


Je découvrais un horizon sans fin, de vastes cieux enflammés, traversés par mille fusées volantes qui toutes retombaient éblouissantes en pluie dorée, étincelles de saphir, d’émeraude et d’azur.

Le feu s’éteignit ; un jour bleuâtre et velouté vint le remplacer : il me semblait que je nageais dans une lumière limpide et douce, suave comme un pâle reflet de la lune dans une belle nuit d’été, et voilà que, du point le plus éloigné, accoururent à moi, vaporeuses, aériennes comme un essaim de papillons dorés, des myriades infinies de jeunes filles nues, éblouissantes de fraîcheur, transparentes comme des statues d’albâtre.

Je m’élançais au-devant des sylphides, mais elles s’échappaient rieuses et folâtres ; leurs groupes délicieux se fondaient un moment dans l’azur et puis reparaissaient plus vifs, plus joyeux ; bouquets charmants de figures ravissantes qui toutes me donnaient un fin sourire, un regard malicieux !

Peu à peu, les jeunes filles s’éclipsèrent ; alors vinrent à moi des femmes dans l’âge de l’amour et des tendres passions.

Les unes, vives, animées, au regard de feu, aux gorges palpitantes ; les autres, pâles et penchées comme des vierges d’Ossian. Leurs corps frêles, voluptueux, se dérobaient sous la gaze. Elles semblaient mourir de langueur et d’attente : elles m’ouvraient leurs bras et me fuyaient toujours.
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