Incapable de voir le contexte planétaire dans toute sa complexité, l'intelligence aveugle favorise l'inconscience et l'irresponsabilité.
[Sean Kelly]. p239
Cessons d'agir par commodité, d'ignorer ce qui ne nous convient pas et de croire ce qui nous justifie. La dégradation du monde est le reflet du passé collectif qui n'a jamais aspiré à penser au monde dont il héritera demain. Nous sommes sceptiques quant à l'incertitude qui règne dans la science, mais nous sommes terrifiés par la certitude de la dégradation de la planète.
[Erika Irais Dominguez Alvarado] p220
Penser un avenir planétaire sans un changement de la dynamique sociocapitaliste, qui domine actuellement les rapports de force (travail, gouvernement, social et même famille) qui s'écoulent sous la mentalité de la consommation, est impensable, impossible, si l'on se demande pourquoi... la réponse est simple : on consomme pour aujourd'hui, on ne conserve pas pour demain.
[Erika Irais Dominguez Alvarado]. p216
La prémice principale est de reconnaître que le modèle d'économie et de vie que nous adoptons est incompatible avec la finitude des ressources naturelles.
Avoir une consommation moderne généralisée n'est pas possible dans un monde aux ressources limitées.
C'est un constat d'un demi-siècle. Le monde ne supporte pas la diffusion du mode de consommation des pays développés [...]. Il sera nécessaire de remplacer l'idée de développement matériel quantitatif, par un développement immatériel qualitatif.
[Elimar Pinheiro do Nascimento]. p164
L'homme, après avoir gagné un pouvoir extrême sur la nature, est dès lors aussi responsable de son bien-être et de son développement. Il faut selon le philosophe allemand Hans Jonas, dépasser l'éthique anthropo-centrique et étendre le "principe de responsabilité" à toutes la biosphère.
[Werner Wintersteiner et Wilfrid Graf]. p152
Le monde vivant est vieux de près de quatre milliards d'années [...], il a dû en permanence s'adapter à des conditions extérieures changeantes. Mais pour s'adapter, il faut impérativement changer, ce que nous ne faisons toujours pas !
Quand cesserons-nous cette myopie du désastre ? Trop de consumérisme, pas assez de sobriété [...] Puisse un petit virus composé de seulement quinze gènes provoquer l'électrochoc collectif dont nous avons tant besoin....
[Gilles Boeuf]. p101
Un engagement individuel et collectif de chaque professionnel est nécessaire dans l'agir éducationnel en tant qu'action transformatrice. Cette éducation transformatrice doit être propagatrice d'une pensée plus humanisée, capable de construire des solutions créatives face aux défis de l'avenir.
[Daniele Saheb Pedroso]. p74