AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de berenicedunkan


C'était la fin. La bastille Saint-Antoine allait tomber. Orléans succomberait ensuite à l'assaut d'un ennemi trop nombreux. Le verrou de la Loire cédait, ouvrant à l'envahisseur la dernière porte du royaume de France.

Alors retentit le son d'un cor, long comme la bramée d'un cerf, poignant comme l'hallali. Le brouhaha de la mêlée cessa soudain. Il y eut un moment de flottement parmi les Anglais. Puis, sans que Dunois en comprenne la raison, ces derniers abandonnèrent le combat, obéissant à l'injonction de la retraite.
Stupéfait, Dunois scruta l'horizon. Dans le lointain, une ligne apparut qui grossissait à vue d'oeil. Une ligne aux écailles miroitantes déferlant sur la plaine morne de la rive sud. Un rang serré d'écus et de mailles, tout hérissé de piques et de bannières, au-devant duquel galopait, fulgurant, un cavalier blanc, l'étendard au bout de sa hampe.
Dunois reconnut alors la jeune fille dont la rumeur avait porté le nom jusqu'à Orléans, Jeanne qui avait écrit la lettre aux Anglais, à laquelle le dauphin Charles avait confié son étendard. Jeanne qui se disait guidée par Dieu et promettait de chasser les envahisseurs hors de France.
L'armée royale ! s'écria maître Guillaume.
Dunois et les survivants de la bastille contemplaient ce spectacle irréel. La sonnerie du cor continuait de retentir par-dessus le tonnerre roulant des sabots. A la tête des cavaliers, la jeune fille chargeait, bannière au vent. Sur son étendard blanc, la figure du Christ sauveur grandissait à vue d'oeil.
Commenter  J’apprécie          00









{* *}